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Les Originels, tome 1

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Bonjour tout le monde. Vous devez vous demander la raison d’un article un mardi, alors que les rendez-vous habituels sont plutôt le mercredi ou le jeudi. Il s’avère que j’ai tellement de lecture en ce moment que je peux poster plus souvent sur le blog. Pour les semaines à venir, j’instaure donc un rendez-vous le mardi et le jeudi en plus de celui fixe du dimanche. Cela fait donc plus de lecture à découvrir. Et c’est tant mieux, car aujourd’hui je vais vous parler d’un petit coup de cœur que j’ai eu dernièrement. C’est pour un roman que j’ai lu dans le cadre d’un partenariat avec les éditions Anyway. C’est une chouette petite maison d’édition, je vous recommande vivement d’aller regarder leur catalogue. Ils ont plusieurs titres qui me font envie. En tout cas, je les remercie beaucoup de m’avoir envoyé ce titre en service presse.

Aujourd’hui, le roman dont je vais vous parler est un roman fantastique, plutôt pour les adolescents et les jeunes adultes, qui est sorti en 2016 pour la présente version et qui a été écrit par Charlène Gros-Piron. Actuellement, trois tomes sont sortis. Voici le résumé du premier :

Cécile, Sébastian, Shaïna et Nicolas, quatre adolescents plus ou moins normaux, découvrent à quinze ans qu’ils ont été élus par les quatre pouvoirs primaires : l’Eau, le Feu, la Terre et l’Air, sans comprendre pourquoi, ni comment. Cécile Praesidia, représentante de l’Eau, vous ouvrira les portes de ce nouvel univers.
Les quatre adolescents vont rapidement découvrir qu’avoir des pouvoirs, c’est d’abord apprendre à les maîtriser pour ne pas commettre de catastrophe monumentale, car apparemment, ils servent de paratonnerre à embêtements. Des embêtements qui se présenteront sous forme de mercenaires, mandés pour les exterminer. Ils vont devoir faire le nécessaire pour survivre, tout en continuant à mener une vie aussi normale que possible, et en créant les liens qui les uniront au-delà de tout ce qu’ils avaient imaginé. Face à l’adversité, il ne reste plus grand chose si ce n’est l’amour, la loyauté, l’amitié… et l’humour.
Évidemment, il se pourrait bien que les choses ne se déroulent jamais comme on l’avait prévu.

Nous suivons donc Cécile, qui paraît être une adolescente de quinze ans tout ce qu’il y a de plus normal. Elle s’amuse avec sa meilleure amie Shaïna et est secrètement amoureuse de Sébastien. Et elle prépare le brevet, dans un collège près de la frontière Suisse. Elle vit chez sa mère, ses parents sont divorcés. Enfin, cela était sa vie normale jusqu’à ce qu’elle se découvre par hasard des pouvoirs mystérieux. Elle maîtrise brusquement l’élément eau. Et elle n’est pas la seule à devenir magicienne : Shaïna se retrouve avec le feu, Sébastian avec la terre et Nicolas, son meilleur ami, avec l’air. Tout ceci semble incroyable aux quatre adolescents, voir même impossible, dû au hasard, mais ils vont comprendre qu’ici tout était prévu et programmé, et qu’ils sont surveillés depuis leurs naissances par des personnes qui veulent leurs morts. Le petit groupe va devoir se défendre contre des ennemis qui leurs en veulent à chacun personnellement. Pour cela, ils vont devoir développés leurs pouvoirs et échapper de près à la mort pour pouvoir continuer à vivre, et à s’aimer.

Au début de ma lecture, j’étais un peu dubitative face à cette histoire. En effet, plus jeune, j’avais été marquée par des récits sur des adolescentes pouvant agir sur les éléments. Pour moi, ces récits ne pouvaient pas avoir d’équivalence. Et le problème avec ce type d’histoire où des héros maîtrisent de telles forces, c’est que ce soit répétitif et qu’on ne voie plus les différences entre tous les récits possibles. Bref, j’avais un peu peur de ce à quoi j’allais me confronter. Et pourtant, j’étais en même temps très curieuse de ce que ceci pouvait donner. Je n’ai pas eu à la regretter car, même si par moment on a l’impression que l’histoire se répète à cause des ennemis qui viennent presque un par un affronter nos héros, j’ai trouvé que l’histoire était très intéressante et immersive. J’ai arrêté de faire des comparaisons avec les récits de mon enfance pour être totalement plongée dans cette histoire. D’ailleurs, on n’a que très peu de temps pour s’ennuyer, car l’action est quasiment tout le temps présente.

Je scrutai avec ma capacité les environs. Je devais localiser au plus vite la source, afin d’y puiser le liquide pour empêcher que l’incendie ne ronge tout, y compris la forêt. J’avais du mal à me concentrer, avec l’autre fou qui tentait de s’attaquer à Shaïna, alors qu’elle se retenait de ne rien embraser, et que Nicolas et Sébastian ne parvenaient pas à répliquer. C’était à peine s’ils réussissaient à la protéger.

Puis, ce sadique sembla comprendre qu’il lui fallait un moyen de faire peser la balance de son côté, et il dirigea à nouveau son attention sur moi. Je venais tout juste de repérer l’endroit exacte de la source. Au moment où je commençais à canaliser mon élément pour éteindre les flammes qui désormais léchaient les ouvertures, ayant profité de l’essence pour gagner en puissance, le sol explosa violement sous mes pieds, exactement à l’instar d’une mine anti-personnel.

Et quand ce n’est pas le cas, il y a des ellipses ou alors le récit se concentre plus sur les sentiments des personnages. Car Cécile, amoureuse de Sébastian, va découvrir que ce dernier est aussi transis d’amour qu’elle, et que leur magie s’accorde parfaitement pour les unir. Ce ne sera pas le seul couple, puisque de leur côté Shaïna et Nicolas vont vivre leur propre passion. Cela permet d’apporter des moments de douceur et de calme au milieu des différentes tempêtes qui agitent le groupe. Même si cela peut sembler clichés le fait que les deux filles sortent avec les deux garçons du groupe, j’ai trouvé que cela s’accordait bien dans l’histoire, et surtout que ce qu’il se passait à la fin permettait justement de contrebalancer cet effet. Nous avons donc deux romances sympathiques qui permettent de passer d’une action à une autre en prenant une pause, voir clarifier certaines questions. Elles permettent de prendre plus de temps dans le récit. En plus, elles sont mignonnes dans leur manière d’être racontées. On sent bien les premiers amours et les premiers émois.

Je le sentis se reculer un peu, puis délicatement, son souffle chaud caressa la peau nue de mon épaule et un frémissement imperceptible me parcourut des pieds à la tête. Ca devenait très sensuel, tout ça, et j’étais presque effrayé de voir à quel point cela me plaisait. Il déposa un baiser tout léger mais emprunt d’amour à l’endroit exacte où se trouvait mon tatouage et l’impensable se produisit.

C’est Cécile qui nous raconte l’histoire. La narration est donc à la première personne du singulier, racontée à la manière que ferait une héroïne qui revient sur les détails de son histoire, mais avec plus d’expérience, en sachant à l’avance ce qui va se produire. Cécile ne peut s’empêcher de noter les erreurs commises par elle ou par le groupe. Ceci pourrait paraître agaçant, mais moi j’ai trouvé cela plutôt amusant. Cécile a un petit grain de folie qui rend ses remarques drôles, elle a ses propres citations, expressions, qui paraissant parfois à côté de la plaque mais qui permettent de rendre ce qui se passe comique, même si c’est assez grave. On s’attache facilement à elle, à ses doutes et à ses peurs, à ses colères aussi, puisqu’elle est un personnage avec un certain caractère même si elle reste une fille plutôt sage. Le fait d’incorporer sa famille dans le récit, de nous montrer ses parents et son frère Alphio-Cosmo, dont le nom me paraît néanmoins improbable, rend le récit plus réaliste. C’est agréable de voir qu’elle a les mêmes conflits avec ses parents qu’une ado ordinaire alors qu’elle est extraordinaire. C’est la même chose avec son histoire d’amour avec Sébastien. Bien que celle-ci aille vite, Cécile se pose les questions de n’importe quelle fille de son âge confrontée à un amour fusionnel et passionné. De plus, Cécile a un lourd poids sur les épaules puisque c’est à elle qu’il incombe, pour on ne sait qu’elle raison, de guider les autres dans la maîtrise de leurs pouvoirs et les situations dangereuses. Pour cela, elle sera la première à être attaquée. La seule chose qui m’a agacée chez Cécile, c’est sa foi. Cécile est une croyante et doit refléter un peu les positions de l’auteure. Alors, une telle chose ne me gênerait pas dans un polar façon Da Vinci Code, mais là j’ai trouvé ce questionnement lié à la religion en trop, mal placé. C’est mon avis, mais ceci n’a pas sa place dans un roman fantastique. Du coup, j’ai eu du mal à comprendre Cécile sur certains points.

En ce qui concerne les autres personnages, ils sont assez présents, avec chacun un caractère différent, et pourtant bien affirmé. Chacun est lié à son élément et cela se ressent dans leur manière de se confronter aux épreuves. Ainsi par exemple, Shaïna est la plus impulsive, celle qui fonce tête baissée dans les pièges. C’est aussi l’un des personnages que j’ai le plus apprécié, peut-être parce que c’est la meilleure amie de Cécile, une amie qu’on rêverait tous d’avoir et qui veille sur ses amis comme le ferait une mère sur ses enfants. Nicolas, son petit ami, est un peu moins présent à mon sens. Par contre, le couple qu’il forme tous les deux est un mièvre par moment. Sébastien est un personnage intéressant, surtout dans la dernière partie où il change du tout au tout, ce qui amène pas mal de question. Je ne m’attendais pas du tout à l’évolution prévue pour lui par l’auteure.

En plus des quatre héros, d’autres personnages viennent les aider, telle que Bérangère ou Graziella. J’aurai aimé qu’on en sache plus sur ces deux personnages, qu’elles soient peut-être un peu plus présentes dans l’histoire au lieu de passer en coup de vent comme ça de temps en temps, et en même temps je comprend que cela aurait été compliqué dans le scénario. J’espère juste que dans les prochains tomes, ces deux personnages seront plus détaillés afin de mieux comprendre l’idée qui subsiste dans le récit, celle que tout a été préparé pour aider au mieux nos quatre héros.

Bientôt, toute l’assistance, même à distance raisonnable, put constater que les bleus qui s’étaient formés sur la peau si blanche de Cécile se résorbaient sous les doigts de Graziella et que le sang avait cessé de couler. La mère de Cécile se fit elle-même la remarque que sa fille paraissait plus détendue et moins pâle.

Se pouvait-il que son amie la soignât simplement en apposant ses mains sur sa blessure ?

Car c’était bien ce que Graziella était en train de faire. Elle avait découvert ce don quelques mois auparavant, un peu avant Cécile, Shaïna, Sébastian et Nicolas. En touchant les malades, leurs blessures, elle les faisait disparaître. Les organes se régénéraient, la peau, tout…

Comme je le disais au début, l’écriture de l’auteure est fluide, très immersive. L’action est presque là en permanence, on n’a guère le temps de s’ennuyer. Le fait que ce soit Cécile qui raconte l’histoire est intéressante car on suit les aventures de son point de vue, avec les réactions typiques que peut avoir une adolescente face à telle ou telle épreuve. Les sentiments sont bien détaillés, on croirait penser comme Cécile. On s’attache facilement à tous les personnages, chacun peut trouver dans les quatre héros un qui lui ressemble plus.

En conclusion, pour moi ce premier tome a droit à un petit coup de cœur. J’ai adoré l’histoire, et j’espère pouvoir lire les deux autres tomes sortis. J’ai passé un super moment avec Cécile et compagnie, et j’ai hâte de suivre le reste de leurs aventures et d’en apprendre plus sur la mission qui leur incombe et la raison pour laquelle ils ont des pouvoirs qui dépassent l’entendement. C’est donc une série que je conseille si vous aimé le fantastique. J’aurai adoré avoir écris cette saga.

Et vous ?

Quel a été votre dernier coup de cœur ?

Pourquoi avez-vous aimé ce coup de cœur ?

N’hésitez pas à commenter 😉

Bon début de semaine 😀

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