chroniques littéraires·service presse

Les sœurs Grémillet, tome 1 : Le rêve de Sarah

Bonjour tout le monde. J’espère que vous allez tous bien et que vous continuer à prendre bien soin de vous. J’espère aussi que vous avez passé un bon weekend et que vous êtes en forme pour la semaine qui s’annonce. Pour ma part, je profite encore de mes vacances et je consacre mon temps à la lecture. En même temps, cette semaine a lieu la Semaine à lire, challenge que j’affectionne beaucoup et où j’ai prévu une pile-à-lire très intéressante, que vous pouvez retrouver ici.

Toutefois, je vous retrouve aujourd’hui sur le blog non pas pour vous parler du challenge en cours, mais d’une de mes dernières lecture. Il s’agit de la Bande-dessinée Les Soeurs Grémillet, dont j’ai eu la chance de pouvoir lire le tome 1, qui s’intitule Le rêve de Sarah. Cette BD a été écrite et dessinée par les auteurs italiens Giovanni Di Gregorio et Alessandro Barbucci et elle est publiée en France aux éditions Dupuis. Elle est sortie le 17 mars 2020 et je remercie les éditions Dupuis pour me l’avoir envoyé en service presse via la plateforme NetGalley. Voici son résumé :

Plonger dans l’histoire comme dans un rêve… Dans un turquoise lumineux et mélancolique apparaissent pour la première fois les trois sœurs Grémillet, guidées par des méduses qui flottent, jusqu’au grand arbre et son palais de verre. À l’intérieur, une petite méduse lévite au-dessus d’un lit. Sarah, l’aînée, ne s’explique pas ce rêve étrange. Obsédée par ce mystère, elle parviendra à l’élucider avec l’aide de ses deux sœurs.

Dans cette histoire, nous suivons trois sœurs, dont Sarah est l’aînée. Or, cette dernière fait des rêves étranges chaque nuit, où elle se retrouve, guidée par des méduses volantes, devant un gigantesque arbre et une grande serre. A l’intérieur de la serre se trouve une toute petite méduse. Sarah décide donc de mener l’enquête et de comprendre d’où lui vient cette obsession. Pour cela, elle va entraîner ses deux sœurs à l’aventure, en quête d’un grand secret.

Je vais commencer, une fois n’est pas coutume, par vous parler d’abord de l’atmosphère de cette BD. Cette dernière est propice au rêve, et j’ai beaucoup aimé la manière dont les auteurs la mettent en place, tout en douceur, avec des couleurs bleues et blanches, ainsi que des cases déstructurées. Cela crée une atmosphère propice à la magie, au surnaturel. Attention cependant, et c’est là où j’ai été un peu déçue, ce n’est pas une bande-dessine fantastique, et ne vous attendez donc pas à de la magie dedans. Nous sommes bien sur une histoire réaliste. Toutefois, une fois qu’on sait cela, on est quand même porter par toute la poésie qui se trouve ici. Et finalement, c’est cela le plus important, car même s’il n’y a pas de vraie magie dans cette histoire, elle se trouve en fait ailleurs, dans le rêve de Sarah et dans le lien qu’elle entretient avec ses sœurs et sa mère. C’est à mon avis ce qui fait finalement toute la magie de cette histoire, et tout son message aussi. La vraie magie se trouve dans les rapports familiaux et dans ce que l’on transmet à l’autre. J’ai trouvé cette idée très belle.

Venons-en à présent au personnage de Sarah. C’est une grande sœur très attentionnée, mais qui est en fait toujours sur le dos de ses deux sœurs. De ce fait, on peut se reconnaître en elle, la trouver attachante, mais dans le même temps, on peut être décontenancé par son attitude, voire même blasé parce qu’elle veut toujours tout diriger. Je dirais que c’est donc un personnage tout en nuance, et que son obsession pour la petite méduse de son rêve la rend un peu antipathique, au sens où elle est capable d’être méchante avec ses cadettes. Cependant, on peut aussi être tolérant et elle est jeune, les remarques désobligeantes entre sœurs sont finalement monnaie courante, surtout si elles sont livrées à elles-mêmes. Je ne veux donc pas être trop dure avec Sarah, et elle a quand même un côté attachant car elle veut le meilleur pour ses sœurs et sa mère, quitte à les brider ou à les laisser seules pour élucider son mystère. Je crois que c’est finalement pour cela qu’on s’attache à Sarah, pour cette ténacité qui la porte en avant, quitte à prendre des risques. Et j’ai aussi aimé son imagination, celle qui lui permet de réunir ses sœurs autour d’un même objectif, autour du groupe qu’elles forment toutes les trois. je pense donc que Sarah est un personnage intéressant, mais qu’elle sera sans doute plus sympathique dans les prochains tomes, car beaucoup plus apaisée maintenant qu’elle a compris son secret.

Parlons maintenant des personnages secondaires. Je vais rapidement vous parler de la mère des filles, Magda. On ne la voit finalement pas beaucoup, mais c’est en fait elle qui a toutes les réponses aux questions de ses trois filles. On ne sait finalement que peu de choses sur elle, mais elle finit par se livrer un peu sur la fin, ce qui permet aux filles de résoudre leur mystère, mais aussi de mieux se comprendre, et de comprendre leur mère. Cela permet alors un joli moment de famille et d’émotions, et l’on comprend alors d’où vient toute la poésie de l’ouvrage. Et si finalement Magda n’est que peu présente dans l’histoire, elle en est finalement au centre, avec ses filles qui veulent absolument lui préparer un cadeau pour la fête des mères, ce qui permet à Sarah d’avoir un prétexte pour partir en quête de sa méduse. Et ans cette histoire, Sarah est accompagnée de ses deux sœurs, qui sont donc Cassiopée et Lucille. J’avoue avoir eut une préférence nette pour Lucille même si elle n’est pas encore très développée dans l’histoire. Cassiopée ressemble davantage à Sarah, au sens où elle veut jouer la grande, où elle aussi veut décider des choses à faire et de comment les faire. D’ailleurs, lorsque Sarah n’est pas là, c’est Cassiopée qui prend les décisions, qui entraîne ou non Lucille à certains endroits. Lucille est quant à elle plus douce, plus calme aussi. Elle a un tempérament moins fonceur et affirmé que ses sœurs, ou du moins d’une toute autre manière. J’ai adoré la relation qu’elle entretient avec les chats. C’est vraiment très mignon et j’ai hâte d’en savoir plus sur elle. Lucille est aussi l’une des sœurs dont je me suis sentie le plus proche, parce qu’on a envie de la protéger, de la défendre face à ce qui arrive et qu’elle a bien du mal à appréhender, et parce qu’elle est plus renfermée que Cassiopée ou que Sarah. Elle représente totalement l’innocence, et l’on sent qu’elle est incapable de faire du mal volontairement.

Parlons maintenant de l’histoire. Même si j’en ai déjà un peu parlé lorsque j’évoquais l’atmosphère de ce roman, ou lorsque je parlais de la mère des files, nous sommes ici bien plongée dans un secret de famille. Ce secret, les trois sœurs ne savent pas qu’il existe, elles ignorent tout de lui, et pourtant, il se manifeste dans l’inconscient de Sarah. Elle va donc faire tout son possible pour le résoudre, quitte à se disputer avec ses sœurs ou à se montrer inquisitrice avec les anciennes amies de sa mère, ou même s’infiltrer en douce dans des bâtiments interdits. J’ai apprécié la manière dont ce secret se met en place et celle avec laquelle il se dévoile. Comme je l’ai déjà dit, c’est fait tout en poésie, tout en douceur, et j’ai surtout trouvé cela original, car une fois que l’on a compris ce dont il s’agissait, tout ce que vit Sarah prend une tournure tout à fait nouvelle. C’est là qu’on s’aperçoit à quel point Sarah est finalement proche de sa mère, et à quel point elle ressent des choses qui sont en vérité invisibles. On ne alors qu’être touché par le secret, une fois que ce denier est révélé. On a alors droit à un moment chargé de tristesse, mais aussi de douceur et de bonheur. Le moment est vraiment intense est attendrissant malgré l’émotion palpable. J’ai vraiment aimé la manière dont les auteurs nous le font vivre. J’ai aussi apprécié toute cette recherche que mène Sarah, aidée de ses sœurs, dans le passé de leur mère, et la fête des mères qu’elles lui préparent toutes les trois. La complicité entre les trois filles est sympas, voire touchante.

J’ai maintenant envie d’évoquer le dessin avec vous. Nous sommes dans une Bande-dessinée, le dessin est donc très important, tout comme les couleurs employées. J’ai trouvé que tout cela était fait avec douceur, ce qui contribue aussi à l’atmosphère poétique, voire magique et surnaturelle, de l’histoire. Le style est pourtant très visuel, on reconnaît aisément les émotions qui passent sur les visages des différents protagonistes, même sur les animaux qui sont très présents, mais il y a aussi plein de beaux moments où l’ambiance est presque extraordinaire, ce qui contribue à donner un air particulier à cette histoire. Le trait est fin, loisible, et les couleurs sont magnifiques. J’ai tout particulièrement aimé les rêves de Sarah, parce que les cases sont déstructurées, on case un peu les codes de la Bande-dessinée classique, est cela est agréable. Les décors sont aussi bien faits et tout cela est très plaisant à regarder, avec une vraie beauté dans le dessin.

En résumé, c’est une Bande-dessinée que j’ai apprécié. J’ai aimé les personnages, avec un coup de cœur pour Lucille, et j’ai hâte de lire le tome qui lui sera consacré parce que je pense que son histoire sera sympa à lire, et enrichissante grâce à son rapport avec les félins. Sarah est quand à elle un personnage tout en nuance, qui peut à la fois être adorable et une vraie peste. J’ai apprécié son obsession pour son rêve, et le fait qu’elle aille jusqu’au bout pour avoir des réponses. La relation entre les trois sœurs est toute mignonne, il y a vraiment une grande complicité entre elles, même si elles se disputent. La relation qu’elles ont avec leur mère est toute aussi intéressante, surtout à la fin. Le secret de famille est traité ici de manière originale, presque de manière surnaturelle, ce qui fait que je pensais à un moment donné qu’on allait basculer dans un récit davantage magique. Le dessin contribue à avoir cette idée. La Bande-dessinée se lit bien et est très belle visuellement, avec une ambiance bien à elle. Je vous en conseille donc sa lecture. C’est un bon viyage qui nous est proposé ici.

Et vous ?

Cela vous arrive-t-il de croire qu’un récit est de tel genre, alors que ce n’est pas le cas ?

Etes-vous alors déçu ou content de cela ?

Faites-vous une différences entre les Bande-dessinées ou mangas qui sont plutôt jeunesse ?

Bon dimanche à tous 🙂

Publicité

2 réflexions au sujet de « Les sœurs Grémillet, tome 1 : Le rêve de Sarah »

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s