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La Sentinelle du petit peuple, tome 1 : La pommade de Fée

Bonjour tout le monde. J’espère que vous allez tous bien et que vous avez passé une bonne semaine. Pour ma part, comme pour toutes les semaines depuis la rentrée, je cours après le temps afin de réussir à faire tout ce que je dois faire, et bien entendu, le temps me manque. Il nous faudrait vraiment des journées plus longues, mais même comme ça, on n’arriverait pas à tout faire, car on passerait plus de temps au travail. En tout cas, j’ai encore une pile de copie qui m’attend, et des cours à finaliser pour cette semaine.

Mais aujourd’hui, je reviens vers vous pour vous parler de l’une de mes dernières lectures, qui est en fait une relecture. En effet, c’est une lecture que j’aie lue au moment de sa sortie, mais que je n’avais pas eue le temps de chroniquer. C’est donc chose faite aujourd’hui. Ce titre est une bande-dessinée que j’avais reçue en service presse de la part de la maison d’édition, Dupuis, en avril 2021. C’est une bande-dessinée fantastique, qui nous emmène dans l’univers des fées. Son titre est La Sentinelle du Petit Peuple, et il s’agit d’un tome 1, intitulé La Pommade des Fées. Elle est dessinée et écrite par Carbone, Véronique Barrau et Charline Forns. Voici son résumé :

Il est temps pour Adélaïde, loin de chez elle, immobilisée en maison de repos, de léguer à sa petite-fille son plus grand secret. Elle est la sentinelle du Petit Peuple, la protectrice des êtres féeriques qui sont les garants de l’équilibre de notre Terre. Elle lui transmet la recette de la pommade de fée : à son tour, Élina pourra voir ce monde merveilleux et découvrir sa nouvelle mission. Car l’heure est grave. Au lac, l’ondine a disparu et le Petit Peuple a besoin de son aide. Pour protéger les humains et les êtres féeriques, en poursuivant son apprentissage auprès de sa grand-mère, Élina devra aussi dissimuler à sa mère ses nouveaux pouvoirs…

Dans cette histoire, nous découvrons donc le personnage d’Elina, une jeune adolescente, qui retrouve sa grand-mère adorée après que cette dernière soit hospitalisée. Or, il s’avère que la présence de la vieille femme est sollicitée dans son jardin, qui est envahi de fées. Mais elle ne peut pas bouger, si bien qu’Elina se retrouve à endosser son rôle, celui de sentinelle. Elle va devoir retrouver l’ondine qui s’est volatilisée du Lac aux Oiseaux. Aidée, de Llyam, un lutin, c’est tout le petit peuple qu’Elina va devoir protéger.

Je vais commencer par vous parler du personnage d’Elina. C’est une adolescente qui ne croit pas spécialement aux histoires de sa grand-mère, mais qui ne les rejette pas non plus d’emblée. Ainsi, lorsque sa grand-mère lui demande de l’aide, Elina va accepter, sans savoir dans quoi elle s’engage. Elle montre à ce moment-là à quel point elle est curieuse, car elle a envie de comprendre les secrets que cache sa grand-mère, mais aussi à quel point elle aime cette dernière, car elle va lui faire confiance et se lancer dans cette aventure avec ses recommandations. Mais, comme toutes les adolescentes, Elina est en conflit avec sa mère, avec qui elle vit toute seule. De ce fait, on découvre que la mère de la jeune fille n’est pas dans la confidence, et qu’Elina va devoir la convaincre de son importance si elle souhaite continuer sa mission. Elle montre aussi qu’elle n’apprécie pas vraiment l’étroitesse d’esprit de sa mère, et cela risque de faire des étincelles par la suite. Elina est donc une jeune fille dans laquelle il est assez simple de se reconnaître, car elle pourrait ressembler à n’importe quelle adolescente en quête d’aventure magique. C’est ce que j’ai aimé avec elle, car on peut aisément se mettre à sa place et se demander ce qu’on ferait si on était elle. Et elle se montre courageuse et déterminée, car elle va tout faire pour aider le petit peuple, retrouver l’ondine et la mettre en sécurité. On la voit aussi réfléchir aux bons moyens pour faire cela, et elle n’hésite pas une seule seconde à endosser sa nouvelle responsabilité. Elle est encore jeune, mais elle a de nombreux moyens à sa disposition pour s’en sortir.

J’en arrive à présent aux personnages secondaires. Ils sont plusieurs à graviter autour d’Elina, mais je vais parler des principaux. Tout d’abord, nous avons donc sa mère. Comme c’est précisé par le petit peuple, elle ne peut pas les voir, car elle n’a pas le cœur suffisamment ouvert pour cela. En vérité, on voit bien que Morgane n’a pas envie d’écouter les histoires de sa mère, et qu’elle se comporte comme n’importe quel adulte, en pensant que ce que dit la vieille femme est forcément le début de la folie. On donc forcément critique par rapport à son personnage, d’autant plus qu’elle semble sans cœur puisqu’elle veut vendre la maison de cette dernière sans l’avertir, sans lui demander son avis. Néanmoins, j’avoue que je me suis tout de même prise de pitié pour elle, parce qu’on sent qu’elle va être mise à l’écart dans la suite de l’histoire par sa propre mère et sa fille, qui vont partager le même secret et l’exclure. Elle pense prendre les bonnes décisions, mais dans les faits, ce ne sont pas les bonnes. Parlons maintenant de Llyam. C’est un lutin, un ami proche d’Adélaïde. Il va tout de suite bien s’entendre avec Elina, parce que malgré son âge, il se comporte comme un adolescent un peu fou. J’avoue que j’ai eu un peu de mal avec lui, au sens où il est très fidèle et loyal avec ses amis, et il a à cœur de retrouver l’ondine disparue, mais il se montre aussi irréfléchi et impulsif. Il ne réfléchit pas assez et ne se montre pas sage, ce qui fait qu’il n’est pas toujours le meilleur compagnon pour Elina, car il ne parvient pas à répondre à ses questions. Mais c’est intéressant de les voir réfléchir ensemble et s’entraider, et Lyam tient vraiment à tous les membres du petit peuple, dont Elina fait désormais partie. On s’attache donc aussi à son personnage.

Je vais à présent vous parler de l’univers qui est décrit dans cette bande-dessinée. Nos sommes donc dans notre monde, Elina ne traverse pas un voile ou quelque chose de semblable pour se retrouver chez les fées, elle se contente de mettre une pommade sur ses yeux. Cela peut aussi ressembler aux Chroniques de Spiderwick, où l’on avait un peu la même idée. Pour retrouver l’ondine disparue, Elina va donc devoir s’improviser sorcière et se mettre à préparer cette fameuse pommade. Heureusement, sa grand-mère avait déjà tout prévu. J’avoue que cela m’a manqué, dans l’histoire, de ne pas savoir d’où provenait tous ces ingrédients, et qu’on passe rapidement sur cette étape. Mais nous sommes dans une bande-dessinée, et les moments comme celui-ci passent toujours rapidement car le texte est court, et il faut aller à l’essentiel. Mais j’ai aimé cette idée, même si elle se retrouve souvent dans ce type de récit. Ensuite, on retrouve ici beaucoup de figures connues du petit peuple, comme les ondines, les fées, les lutins, les dracs. C’est intéressant et sympathique de montrer tout ce folklore. J’ai apprécié les arbres que parlent et qui montrent la sagesse aux autres, ainsi que tout la mise en scène avec le drac et la manière dont on lutte contre ce dernier. Le monde proposé est donc simple et connu, mais il fonctionne et c’est plaisant de voir tout ce monde intégré à une ville plus grande, et non en pleine campagne. Le mystère concernant la disparition de l’ondine est aussi intéressant, et j’ai aimé le mystère qui existe avec le gardien du parc, qui sera certainement un personnage que l’on va recroiser.

J’en arrive donc à l’histoire en elle-même et à sa mise en scène. J’ai apprécié le dessins et la couleur, qui correspondent vraiment à l’idée qu’on peut se faire d’une telle histoire, magique. Le trait et la couleur montre en effet l’enfance d’Elina, mais aussi le nouveau monde coloré, vivant, dans lequel elle évolue. Tout est bien dosé et souligne la magie de cette histoire. Toutefois, je dois avouer, et c’est mon problème avec les bandes-dessinées franco-belges, que j’ai du mal avec le fait que l’histoire soit aussi raccourcie, et qu’elle aurait méritée d’être davantage creuser. Le combat avec le drac est certes humoristique, mais surtout court et très simple. C’est fait en quelques cases, et cela montre que cette créature n’est pas si terrifiante qu’on voulait nous le faire croire. Elina bute aussi sur un énigme assez simple. En fait, la bande-dessinée est enfantine, et même si les enfants sont la cible de cette histoire, j’ai trouvé certains éléments vraiment simples, ce qui est dû au format. Mais le trait est vraiment sympa, et les couleurs mettent en évidence tout l’aspect surnaturel de ce récit.

En résumé, on prend plaisir à lire cette histoire qui reprend les codes des récits sur les fées et qui nous présente le reste du petit peuple. Le personnage d’Elina est agréable à suivre, et les personnages secondaires le sont aussi. J’ai apprécié la magie qui se dégage de ce récit, ainsi que des illustrations. L’histoire en elle-même est assez simple, mais elle fonctionne bien. C’est une jolie découverte et une relecture sympa, je vous la conseille donc, et je vais lire la suite.

Et vous ?

Le format de la bande-dessinée ne vous frustre-t-il pas ?

N’avez-vous pas envie de creuser certains points évoqués dans les bandes-dessinées ?

Préférez-vous les mangas et les comics aux bandes-dessinées ?

Bon samedi à tous 😀

5 réflexions au sujet de « La Sentinelle du petit peuple, tome 1 : La pommade de Fée »

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