chroniques littéraires

La petite faiseuse de livres, tome 7

Bonjour tout le monde. J’espère que vous allez tous bien et que vous avez passé un bon début de semaine. Pour ma part, le mien a été compliqué, avec notamment une partie de mon bas du dos bloqué lundi matin, et une grande difficulté à marcher. Je pense que cela est dû aux mauvaises nouvelles que j’ai apprises dans l’un de mes lycées, et qui fais que je n’avais pas du tout envie d’y remettre les pieds. Cela me fait dire que l’année va encore être longue, et qu’il est temps que les vacances arrivent pour que je puisse me reposer, et mettre un peu de côté le travail. C’est fou à quel pont cela va vite, lorsqu’on a une mauvaise ambiance de travail, d’avoir un impact sur notre santé et notre physique. Il faut vraiment que j’apprenne à me détacher de tout cela.

Justement, en parlant de choses positives et qui font du bien, qui permettent de couper avec le travail, il y a la lecture, et tous les livres que je peux vous conseiller. Et aujourd’hui, je viens justement mettre un terme à une série commencer l’année dernière. Il s’agit de la série de manga La Petite Faiseuse de Livres. En effet, nous arrivons à la fin de la première partie, et pour le moment, la seconde partie n’est pas publiée, ou même annoncée, en France. Aujourd’hui, je compte donc vous parler de ce dernier tome, qui est le tome 7. Ce dernier tome est toujours scénarisé et dessiné par Miya Kazuki d’après le roman de Suzuka. Ce dernier tome est sorti en France en mars 2021 aux éditions Ototo. Voici son résumé :

Ayant décidé de rester auprès de ses parents au risque de laisser la maladie l’emporter, Maïn continue à vivre sa vie comme elle l’entend, malgré les recommandations de Frida qui a du mal à comprendre la décision de son amie. C’est dans ce contexte que le jour du baptême de Maïn arrive enfin. Une fois à l’intérieur du temple, la jeune fille découvre que celui-ci est pourvu d’une bibliothèque richement fournie, la première qu’elle voie depuis son arrivée dans ce monde. Il ne lui en faut pas plus pour la pousser à prendre une décision…

Dans ce dernier épisode, nous retrouvons donc Maïn après la grande décision qu’elle a prise, celle de mourir et de rester près de sa famille, de ne surtout pas se lier avec un noble comme a pu le faire Frida pour survivre. Or, voilà qu’arrive le baptême de Maïn et de Lutz. Tous les deux peuvent enfin accéder au temple. Et Maïn y découvre des livres à disposition, des livres qu’elle compte bien lire, même s’ils parlent de religion. Mais pour cela, elle doit devenir prêtreuse, et cette décision prise sous le coup de l’impulsion ne va pas plaire à tout le monde, et va mettre Maïn fasse à ses propres choix et aux conséquences de ces derniers.

Je vais commencer par vous parler de Maïn. Dans les tomes précédents, j’avais beaucoup souligné sa maturité et le fait qu’elle était une adulte piégée dans un corps d’enfant, et que cela se voyait, car une enfant de l’âge de Maïn aurait plus de mal à se comporter comme elle le faisait. Dans ce tome-ci, tout est à nuancer. En effet, la spontanéité de Maïn, liée à son jeune âge, ressort beaucoup plus. Jusqu’ici, Maïn n’avait pas été vraiment en présence de livres, elle avait donc un but à atteindre, celui d’en créer, et pour cela, elle est devenue une redoutable femme d’affaires, n’hésitant pas à négocier et à imposer sa vision des choses. Or, dans ce nouvel épisode, tout cela change, car Maïn accède enfin à son rêve, elle découvre une bibliothèque. Et cela lui fait totalement tourner la tête. Elle va alors décider que plus rien ne compte, si ce n’est le fait de pouvoir lire. La Maïn raisonnable, celle qui faisait donc attention à ce qu’elle disait, est donc reléguée au second plan à cause de sa joie, et du fait qu’elle ne réfléchisse plus, puisqu’elle a enfin ce qu’elle veut, ou du moins, elle sait comment obtenir ce qu’elle veut. J’avoue que c’est attendrissant de la voir aussi enthousiaste et pleine de vie, et dans le même temps, j‘ai trouvé que cela était négatif pour son personnage, car elle redevient une enfant totalement naïve, qui va donc se faire avoir, alors qu’on l’avait déjà prévenue. J’ai été un peu déçue qu’elle se jette comme ça dans la gueule du loup, même si je comprend qu’elle perde tout sens commun de cette manière. Heureusement, cela ne dure pas, et on découvre aussi une nouvelle facette de Maïn, beaucoup plus intéressante, pour le coup, qui est celle d’une Maïn froide et cruelle, capable de faire du mal aux autres si on s’en prend à ses proches. Voir Maïn beaucoup plus sombre est assez plaisant et permet de donner une tonalité plus grave à son personnage pourtant très gentil et adorable. J’ai apprécié cette noirceur qu’on découvre chez elle.

Venons-en maintenant aux personnages secondaires. Comme d’habitude, Lutz est très présent et il est là, dans une attitude aussi bien fraternelle qu’amicale, aux côtés de Maïn, afin de veiller sur elle. Néanmoins, j’ai trouvé que cette fois-ci, il était un peu mis à l’écart afin justement de permettre à la famille de Maïn de prendre plus de place. En effet, avec la lourde décision que la petite fille prend, ses proches sont obligés de la défendre, de se battre pour elle, afin justement qu’elle puisse continuer à rester auprès d’eux. J’ai beaucoup aimé cette séquence. Elle fait alors suite à ce qui était arrivé dans le tome précédent et le fait que la famille se soudait autour de la maladie de Maïn. Cette fois, tout le monde veut l’aider et la soutenir, et j’ai trouvé vraiment touchant la solidarité et l’amour qui arrive tout autour de la petite fille. Tout cet amour et cette tendresse sont presque palpable dans cette partie du récit. Et le personnage de Benno montre aussi qu’il est attaché à la petite fille, et c’est assez touchant de voir, encore plus que lorsqu’elle lui a révélé sa maladie, à quel point il est affecté par tout ce qui lui arrive, et à quel point il veut protéger ses arrière. Mais ce qui est sympathique aussi, c’est que nous avons de nouveaux personnages secondaires qui arrivent dans le récit, permettant justement d’accentuer la tension qui existe autour de Maïn. Je n’ai vraiment pas aimé l’attitude du père Supérieur envers elle, et j’espère qu’on ne le reverra pas, même si j’en doute, parce que c’est un personnage déplaisant. Par contre, je ne sais pas encore quoi penser du grand prêtre, qui semble être bienfaiteur, mais qui pourrait lui aussi jouer des tours à Maïn.

Nous en arrivons maintenant au point central du récit. Depuis le premier tome, nous entendons vaguement parler de la magie, et nous ne l’avons pour le moment vue seulement que dans des objets, notamment dans les objets permettant de signer un contrat magique. Cela change à partir de ce tome-ci, car nous basculons vraiment dans une histoire fantastique, avec une magie bien plus sauvage et instinctive, destructrice et vengeresse aussi, qui peut semer la mort ou la vengeance. Et cette magie est liée intimement avec la dévorante, la maladie que possède Maïn. J’ai beaucoup aimé qu’on en sache enfin plus sur l’origine de cette maladie et comment la fièvre se déclenche, ainsi que l’apparition de la magie telle qu’on a tendance à la concevoir dans ce type d’ouvrage. C’est intéressant que peu de personnes savent, autour de Maïn, ce que c’est que la magie, et de voir leur réaction face aux pouvoirs de la petite fille. J’ai apprécié aussi le fait qu’on relie cela à une certaine dangerosité de la magie, ce qui exige qu’elle soit manipulée avec attention. Ce qui est aussi intéressant, dans ce tome-ci, c’est qu’on apprend davantage de choses sur le monde-même de la petite fille. En effet, le rôle des prêtes lors du baptême est de raconter les origines de leur monde, et j’ai trouvé que cela donnait un côté poétique à l’histoire. Par contre, on voit bien que les prêtres ont le savoir, et que seuls eux peuvent le transmettre lors du baptême. Ce savoir, ils ne le partagent qu’à ce moment-là, et on peut alors avoir ici une certaine critique de la société dans laquelle évolue Maïn, comme c’était déjà le cas lorsque les nobles étaient évoqués. es prêtres ont le droit d’avoir des livres, et une grande bibliothèque, de connaître la magie et les contes, alors que tout cela est inaccessible aux gens du peuple.

En ce qui concerne le dessin, il est toujours très plaisant à suivre. J’adore la manière dont la dessinatrice rend compte des émotions de Maïn, et le fait qu’on voit parfaitement la tristesse ou la joie l’habiter. C’est aussi le cas avec les autres personnages, même si certains restent assez lisses, comme c’est le cas pour le grand prêtre, ou pour Benno, qui ont en fait un dessin assez proche, avec des émotions qui peuvent sembler identiques. Heureusement, la manière dont ils sont vêtus permet de les différencier. L’apparition de la magie de Maïn est assez visuelle, et originale pour le coup, car tout se voit dans son expression à elle. Le dessin de la narration du monde est assez joli et rend bien compte de l’aspect poétique du conte.

En résumé, c’est un tome qui permet de faire avancer l’histoire avec un bond de géant, et c’est assez frustrant de savoir que a suite n’est pour le moment pas parue. J’ai apprécié qu’on en sache non seulement plus sur le monde qui entoure Maïn, mais aussi sur la magie en général et sur la dévorante en particulier. Cette nouvelle magie permet d’apporter un peu plus de relief au personnage de Maïn, qui montre un côté plus sombre, un aspect de sa personnalité qu’elle avait pour le moment caché. Cela permet de rendre son personnage plus intéressant encore. J’ai apprécié le fait qu’on ait aussi de nouveaux personnages qui rentrent en ligne de compte, ce qui permet de faire basculer l’héroïne dans une autre dimension, dans un nouveau cercle, qui a a l’air intéressant pour l’histoire, même si je ne m’attendais pas du tout à ce déroulement du récit. C’est donc un tome plaisant à lire, avec des rebondissements, de la tension, et qui permet de préparer à la suite de l’histoire, qu’on aura, je l’espère, bientôt. En tout cas, je ne peux que vous conseiller de découvrir cette histoire.

Et vous ?

Lisez-vous des sagas même lorsque la fin n’est pas encore sortie ?

Ou, au contraire, attendez-vous d’avoir tous les tomes pour vous lancez dedans ?

Aimez-vous faire des théories sur les suites non encore sorties ?

Etes-vous déçus ensuite de ses suites, ou de ces théories ?

Bon mercredi à tous 🙂

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