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L’héritier du destin, tome 1

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Bonjour les amis. J’espère que vous allez tous bien et que vous parvenez à suivre le rythme de cette rentrée. Ici, je reprends doucement celui du blog, alors que l’automne semble s’être imposé dehors. On n’a qu’une envie avec un temps pareil : rester au chaud avec un bon livre, et un thé. Heureusement, je suis en retard dans mes lectures, ce qui me permet donc de mettre en place le programme cité plus haut. D’ailleurs, aujourd’hui, je vais vous parler de ma dernière lecture. Et puisque nous sommes jeudi, j’en profite pour vous parler d’un roman autoédité, dans le cadre du #JeudiAutoEdition. Je remercie l’auteure de m’avoir permis de découvrir son roman, dont je suis très contente de vous parler maintenant. Il s’agit d’un roman de fantasy que j’ai découvert grâce à la plateforme simplement pro, qui met en contact des auteurs et des bloggeurs. Le roman s’intitule La voie de la découverte, c’est le premier tome de la série L’héritier du Destin. Son auteure est Carole Bergh et le roman est sortie en 2016 chez amazon. Voici son résumé :

Héritier d’une ancienne magie, Kalick quitte son île natale pour se retrouver dans un environnement hostile et glacial. Élevé dans l’amour et le respect de la vie, il ne s’attend pas à être accueilli par la pointe d’une épée. Pour survivre, devra-t-il apprendre à tuer, saura-t-il trouver des alliés ? Ce périple est un parcours initiatique qui le conduira vers ses origines et le guidera vers celui qui depuis toujours lui est destiné. Rencontre troublante et déstabilisante qu’il aura du mal à accepter. Mais toutes ces découvertes lui permettront-elles de vaincre l’obscur sorcier qui menace Richterre ?

Dans ce récit, nous suivons Kalick, un jeune homme venant d’une île isolée du reste du monde, et qui se retrouve, par la force du destin, contraint de la quitter pour aller explorer le monde. Car Kalick n’est pas un homme comme les autres, il est un mage très puissant avec un destin qui semble tracer, celui de sauver le monde qu’il occupe. Et pour cela, il doit s’en aller et se rendre compte de la noirceur qui vit plus loin, de ce mal qui ronge les autres terres. Ne pouvant y parvenir seul, il va devoir se faire des alliés, et montrer tout l’étendu de son pouvoir.

Kalick se trouve donc être un sorcier très puissant, en plus d’être le personnage principal, voir le plus puissant se trouvant sur terre. Et comme si cela ne suffisait pas, il peut augmenter son pouvoir en se liant avec ses amis, ou en trouvant des autels particuliers laissés par ses ancêtres, autels qui lui permettent alors d’avoir accès à un savoir profondément enfoui en lui. Cela fait que son pouvoir augmente tout au long de l’histoire. Fils de la terre, il peut commander aux animaux, leur parler, mais aussi devenir la roche, créer des crevasses, maîtriser l’air, faire prendre un feu, fondre dans la matière. Ses pouvoirs sont gigantesques. En fantasy, de telles capacités sont souvent mal vues, car elle donne l’impression que le héro peut vaincre n’importe quelle menace facilement. C’est un peu ce qui arrive ici, Kalick paraissant vaincre ses ennemis facilement, sans vraiment se mettre en danger. Les combats sont finalement assez courts. Cependant, l’intérêt de tout ceci, qui est bien présent ici, c’est le combat que mène Kalick intérieurement, ce combat contre son propre pouvoir. Le jeune homme sait que toute vie est précieuse, et il n’abuse pas de sa force. Il essaie de l’utiliser avec sagesse, même s’il lui arrive de perdre son sang-froid et de montrer ce qui pourrait arriver s’il perdait le contrôle sur lui-même, s’il se laissait manipuler par la haine ou la colère. Ce qui est intéressant avec Kalick, c’est sa faculté à aimer, à se montrer miséricordieux, et à croire à l’amour des autres. Ce n’est donc pas sa magie le plus important, mais la manière dont il s’en sert. Néanmoins, on pourrait croire que cela reste assez simple. Heureusement, Kalick va traverser de nombreuses épreuves qui vont montrer que ses pouvoirs, tous puissants qu’ils sont, ne suffisent pas toujours à le sauver.

Tous ceux qui étaient au sol n’étaient pas morts, ceux assommés par mes soins commençaient à reprendre connaissance et mes amis s’apprêtaient à se jeter sur eux lorsque je les arrêtai d’un geste.

  • Non, laissez-les partir.

L’un des hommes avança alors vers moi.

  • Pourquoi nous épargnes-tu ?
  • Je ne tue que si je n’ai pas le choix, toute vie est précieuse. Orus ne vous l’a-t-il pas enseigné ?

Je pus lire le doute et l’incompréhension dans ses yeux avant qu’il ne se détourne et reparte vers la cité engloutie.

Si on occulte ce fait que Kalick a des pouvoirs extrêmement puissants, on se rend compte assez vite qu’il est un jeune homme comme les autres, avec ses désirs, mais aussi ses peurs. Il a beaucoup de qualités, mais aussi quelques défauts, comme le fait de penser qu’il connaît parfaitement la magie. Cela va lui jouer des tours, car il va s’apercevoir au fil de son aventure de ses lacunes, ce qui va entraîner quelques situations cocasses. De même, il n’est parfois pas assez vite, ou du moins il ne pense pas aux conséquences de ses actes, ce qui va parfois entraîner quelques drames. J’ai beaucoup aimer cet aspect-ci chez Kalick, lorsqu’on se rend compte qu’il est tout aussi humain que les autres personnages. Même si cela a des conséquences terribles pour lui ou pour les autres, ceci prouve que Kalick a aussi des faiblesses.

J’enfouis mon visage dans mes mains pour dissimuler ma détresse. jamais jusqu’ici je n’avais eu à trembler pour la sécurité des miens. Les Sages seraient certes moins démunis que Hesie et les siens, mais seraient-ils de taille face à Ortox ?

  • N’échafaude pas des théories sur de simples hypothèses, mon frère. Rien ne nous dit qu’Ortox trouvera une arche ni qu’il pourra la franchir. (…)
  • Je suis épuisé, avouai-je. J’aimerais m’endormie et ne plus me réveiller. Pourquoi toute cette violence ? Annope m’avait prévenu, mais jamais je n’avais imaginé ça. Combien d’hommes devrais-je encore tuer avant que cela ne cesse ? Je ne suis pas né pour ça, je ne peux pas le croire.

En parlant des autres personnages, ceux-ci sont aussi très intéressants. Personnellement, j’ai eu un faible pour Hesie, la jeune sorcière, qui fait découvrir à Kalick les plaisir de l’amour. J’ai beaucoup aimé ce petit couple. Cependant, Hesie a beaucoup moins d’importance que ne vont en avoir Rolan et Alban, les deux êtres auxquels va se lier Kalick. J’ai préféré Rolan à Alban, car le jeune prince est bien plus réservé, discret, que ne l’est le second. D’ailleurs, je préfère le caractère de Rolan à celui d’Alban, qui est bien plus indépendant. Il y a aussi le fait que nous en savons bien plus sur l’histoire du premier que sur celui du second. Bien que nos trois personnages se retrouvent liés et deviennent inséparables, et le fait que l’amour que va éprouver Alban pour Kalick est original, j’ai trouvé qu’Alban était parfois un peu pesant, trop dans la recherche de la réciprocité de cet amour, trop dans la demande perpétuelle, ce qui finit malheureusement à mon sens par être lassant. Toutefois, ceci n’entache en rien l’originalité du lien des trois personnages, que j’ai vraiment apprécié et auquel je ne m’attendais pas.

Jamais je n’aurais imaginé qu’un homme puisse être si furieux et si désespéré et je compris qu’aucune parole ne pourrait l’apaiser. Pourtant il devait m’accepter, car nos destins étaient liés. Je ne pouvais pas utiliser la magie pour me protéger sans risquer de le perdre à jamais. Je devais récupérer sa confiance et vite avant qu’il me tue sous le coup de la colère. Je fis la seule chose capable de lui ôter tous ses doutes, je m’ouvris à lui, entièrement sans la moindre réserve, lui donnant accès à mon cœur et à mon esprit ; il saurait tout de moi, de mes peurs, de mes incertitudes, de mes envies. Soudain (Rolan) devint blême, et j’entendis son épée tomber sur le sol

  • Perçois-tu la moindre noirceur en moi ?
  • Non, laissa-t-il échapper dans un souffle et il se détourna pour disparaître dans l’obscurité.

Je titubai, jamais je ne m’étais ainsi dévoilé. Je n’avais rien gardé pour moi, aucun jardin secret où me réfugier.

En ce qui concerne l’écriture de ce roman, elle m’a beaucoup plu, même si j’ai eu du mal au début, à cause d’un mélange entre le présent et l’imparfait qui m’a un peu dérangée et laissée dubitative. Néanmoins, cette gêne a disparu au fil des chapitres, car finalement tout le texte est écrit au passé, et les phrases s’enchaînent aisément. Les chapitres se suivent bien, le dosage entre l’action et les moments de pause, de descriptions est bien mené, le récit est agréable à suivre. Il y a certes quelques passages plus compliqués que d’autres, à cause notamment de l’univers à prendre en main, mais ce sont de petits détails qui ne gâchent pas la lecture. Néanmoins, j’aurais aimé avoir une carte pour pouvoir mieux me repérer.

J’ai dans l’ensemble beaucoup aimé ce roman, et j’attends la suite avec impatience, en me demandant bien ce que l’auteure peut nous concocter pour un second tome. Même si l’idée de base ne semble pas originale, à cause du fait que le héro se découvre un puissant sorcier qui doit déjouer les forces du mal mises sur sa route en devenant encore plus puissant, j’ai trouvé que la manière dont été mené le roman était elle, originale. J’ai trouvé le récit bien mené, et l’ensemble m’a convaincu. Les personnages sont attachants, l’intrigue est plaisante, et l’écriture sympa. Le rythme est bien dosé. Tout es là pour faire un bon roman de fantaisy. D’ailleurs, je vous en conseille vivement la lecture. Pour moi, ce roman est un petit coup de cœur.

Et vous ?

Trouvez-vous que cela est cliché d’avoir un héro sorcier dans un roman fantastique ?

Qu’en plus il est de puissants pouvoirs, cela vous choque-t-il ?

Quels sont pour vous les clichés à éviter dans un roman de ce style ?

Quels sont les derniers auteurs autoédités que vous avez lu ?

Bonne fin de semaine à tous 😀

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