chroniques littéraires

En Scène, tome 3

Bonjour les amis. J’espère que vous allez tous bien et que vous arrivez à trouver de l’air frais en cette période de hautes chaleurs. Pour le moment, sur Nantes, nous n’avons pas à nous plaindre, car les températures restent supportables par rapport à ce qu’on peut voir ailleurs, mais je me souviens de l’année dernière, et des températures élevées qu’on avait. Cette année, c’est l’une des premières fois que je ne regrette pas de me trouver sur Nantes.

En tout cas, aujourd’hui, j’avais envie de vous retrouver avec une nouvelle chronique. Vous n’êtes pas sans savoir, si vous suivez mon C’est Lundi, que Lisez-vous ? du moment, que je suis dans la relecture de la saga de manga En Scène, qui nous parle de danse classique, et qui est pour les enfants. En ce qui concerne les chroniques de cette série, je m’étais arrêtée au tome 2, j’ignore pourquoi, alors que j’ai le tome 20 à la maison. J’ai donc décidé de reprendre les chroniques de cette saga. Vous pouvez retrouver celle du premier tome ici, et celle de la suite ici. Cette série est dessinée et écrite par Cuvie, et publiée en France aux éditions Kurokawa. Le tome 3 est sorti chez nous en mars 2017 et voici son résumé :

Le jour des éliminatoires du concours national junior, Kanade interprète une Swanilda totalement décalée… Déstabilisée par la maladresse de son propre jeu, Kanade tente une autre approche pour la finale. Mais sera-t-elle seulement sélectionnée ? Suffira-t-il à Kanade et Shoko de s’entraîner d’arrache-pied pour contrer la danseuse prodige Sakura Kurisu ? La compétition apportera son lot de déceptions et d’enseignements à chacune des filles…

Dans ce nouvel épisode, nous retrouvons Kanade, qui rêve toujours de devenir ballerine. Pour cela, elle s’est inscrite à son premier concours de danse, et fait face à la terrible Sakura. Un défi l’attend, car Kanade a promis, si elle perdait, d’intégrer la classe « danser pour le plaisir » de la l’école de la mère de Sakura. Peut-elle toutefois gagner face à cette concurrente si douée ?

C’est toujours un plaisir de retrouver Kanade et sa générosité. Dans le tome précédent, elle s’était opposée à Sakura pour défendre son amie Léna, moquée par Sakura. Elle avait ainsi démontrer son envie de justice, et de défendre les filles moquées. Elle ne supporte pas que la mère de Sakura ne donne pas de vrais cours à Léna, sous prétexte qu’elle n’a aucun potentiel. Pour Kanade, toutes les filles doivent pouvoir danser comme elles le souhaitent, à partir du moment où elles s’engagent à fond dans leur passion. Elle ne supporte pas qu’on interdise à quelqu’un de danser sous le prétexte qu’elle est mauvaise. Et c’est cela qui l’a poussée à défier Sakura. On revient donc sur leur défi, et les résultats de ce dernier. C’est alors intéressant de voir comment Kanade résiste à la pression, et surtout, comment elle se pousse à se dépasser. En effet, les résultats ne vont pas être à la hauteur de ses attentes, je rappelle que Kanade n’est qu’une enfant, mais elle ne va pas se laisser abattre. Cela montre aussi à quel point elle peut également être influençable lorsqu’il s’agit de la danse, et c’est l’un de ses traits qu’on va retrouver beaucoup dans la saga. En effet, Kanade est en mesure de copier les danseuses qu’elle voit, et ici, cela va lui jouer un grand tour. Elle va donc devoir choisir avec soin ceux qu’elle cherche à copier, pour pouvoir justement cesser de le faire ensuite. Ce qui est donc plaisant, c’est qu’on montre que malgré sa volonté, Kanade fait toujours des erreurs, et c’est ce qui lui permet d’apprendre et de grandir. On est vraiment sur une héroïne qui est en phase d’apprentissage, et qui permet de montrer que les erreurs sont essentielles pour progresser, qu’elles nous déterminent également, mais qu’on ne peut pas avancer sans elles. C’est vraiment ce que je trouve intéressant avec Kanade, car rien ne lui tombe tout cuit dans la main, elle travaille beaucoup, et subit des échecs, mais elle s’en relève. C’est une héroïne très positive. C’est aussi cela qui fait qu’on s’attache à elle. Dans ce nouvel épisode, on découvre aussi une nouvelle facette de Kanade. Jusqu’ici, on avait pu voir sa volonté ou sa générosité, mais elle montre également que la tristesse peut l’atteindre, et surtout, qu’elle s’inquiète également pour les autres. J’ai apprécié qu’elle se fasse du soucis pour Sakura, qu’elle fasse également le premier pas vers elle ensuite, pour devenir son amie. Kanade est loin d’être rancunière, et elle sait s’entourer des meilleures, celles qui sont passionnées par la danse comme elle, afin d’échanger et de partager avec elles. C’est alors intéressant de la voir devenir amie avec Sakura, alors qu’elles n’ont que la danse en commun.

J’en arrive maintenant aux personnages secondaires. Dans le tome 2, on avait découvert Sakura, qui allait donc devenir la principale rivale de Kanade. Comme je l’avais mis dans la chronique du premier tome, Sakura n’est pas un personnage que l’on apprécie d’emblée, car elle est prétentieuse et égocentrique. Elle est persuadée d’être la meilleure danseuse, et les résultats qu’elle obtient aux différents concours la poussent dans ce sens. Elle n’a pas d’ami, elle n’a pas le temps pour cela, et elle passe son temps à s’entraîner pour devenir ballerine. Elle se montre même méchante avec les autres. Or, ce nouvel épisode nous permet de lisser davantage son personnage, et de nous rappeler qu’elle a le même âge que Kanade. C’est encore une enfant, elle aussi, et si Kanade n’est pas poussée par ses parents, qui ne font que l’encourager, ce n’est pas le cas de Sakura. Sa mère veut la voir devenir danseuse, et lui met la pression. On a donc de l’empathie pour Sakura, qui n’a pas vraiment le choix d’être ce qu’elle est. J’ai donc davantage apprécié son personnage ici, grâce à l’ouverture qu’elle nous montre. Son masque craquelle, et elle montre ses faiblesses, et sa peur de se retrouver dépassée, de ne plus être au sommet. On a de la peine pour elle. J’ai également apprécié la manière dont elle raconte tout cela à Kanade, et le lien qui va se créer entre elles. Le personnage de Shoko, l’amie de Kanade, reste aussi intéressant. En effet, elles sont aussi concurrentes à ce concours, mais aucune rivalité ne naît entre elles. Au contraire, elles vont s’entraider, et Shoko va être un véritable pilier dans la préparation de Kanade. C’est vraiment plaisant de les voir travailler ensemble. J’aime beaucoup les voir évoluer ensemble, en duo.

Parlons à présent du thème de ce manga. Bien entendu, nous sommes toujours sur la danse, ainsi que sur la difficulté de devenir ballerine, donc professionnelle. Ce tome-ci nous présente donc ce concours, puisque le tome précédent s’intéressait à la présentation. Nous avons donc à la fois les éliminatoires, mais aussi la finale, avec la remise des prix. On sent alors toute la pression qui repose sur ces filles, mais aussi leur passion et leur envie de se produire sur scène. Heureusement toutefois que le personnage de Kanade prend cela à la rigolade, parce que le personnage de Shoko nous montre justement l’inverse, avec cette pression de gagner. On nous parle également du poids des aînées, de celles qui sont passées avant nos héroïnes, qui restent inspirantes, mais qu’il ne faut pas copier à tout prix. Il y a ici une certaine réflexion sur cette question du copiage et de l’inspiration, et du fait de se détacher de la copie pour devenir soi-même. J’ai trouvé que cela me parlait, car on peut avoir la même réflexion en dessin. On nous parle aussi du jury du concours, et du fait que tout le monde se connaît, mais ne doit pas paraître proche pour ne pas être accusé de favoritisme. Cela montre également la rivalité des danseuses, et les ragots qui peuvent rapidement courir. Enfin, j’ai apprécié qu’on évoque la danse contemporaine, et ce que cette dernière apporte au classique. Cela apporte alors beaucoup à Kanade, qui peut se libérer, et continuer à apprendre et à grandir, en saisissant autre chose.

Pour ce qui est du dessin, je trouve toujours le trait très immersif. Il suit très bien les mouvements de danse, que ce soit en classique ou en contemporain. On a aussi une certaine distinction entre les personnages, même si je trouve que, parfois, il faut être vigilant sur les personnages. Ainsi, il ne faut pas inverser Shoko et Sakura, par exemple. Elles n’ont pas la même coiffure, heureusement. Elles n’ont pas la même posture également, mais avec le nombre de personnages qu’on aura par la suite, il faut bien repérer les filles dès le début. Le personnage de Kanade reste très visuel, on voit bien ses différentes expressions, elle est très lisible, et c’est agréable. La couverture reste magnifique, et le manga se lit bien. J’apprécie les thèmes évoqués selon les ouvrages, et le rythme qui est bien dosé. On est bien immergé dans le monde de la danse au Japon.

En résumé, je suis une nouvelle fois convaincue par ce tome. J’apprécie l’évolution de Kanade et la voir se confronter aux autres. C’est un personnage toujours très positive, qui garde le sourire et qui ne se laisse pas abattre. Elle est un vrai modèle, et j’aime cette énergie qui se dégage d’elle. C’est agréable de la voir évoluer avec Shoko et Sakura, qui s’ouvre enfin. Le monde de la danse est concurrentiel, mais tout le monde trouve sa place autour de Kanade. Les thèmes abordés sont intéressants, et c’est une nouvelle fois une lecture sympathique. Je vous conseille donc la lecture de ce nouveau tome. C’est une bonne série jeunesse, mais pas que. Elle est accessible à tout le monde.

Et vous ?

Aimez-vous voir un personnage évoluer ?

Quelles sont les évolutions qui vont ont le plus marquées ?

Ou, au contraire, n’appréciez-vous pas que le personne change ?

Bon mercredi à tous 😀

2 réflexions au sujet de « En Scène, tome 3 »

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