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Atlanteä, tome 1 : La prophétie des étoiles

Bonjour tout le monde. J’espère que vous allez tous bien et que vous gardez e moral, et votre santé, avec tout ce qui arrive en ce moment. Pour ma part, j’avoue que c’est parfois difficile, et cette semaine, j’ai eu une grosse baisse de moral suite à un événement arrivé au travail. Mais, comme il faut toujours avancer, j’essaye de ne pas y penser, et de ne pas penser non plus à ce qui va m’attendre la semaine prochaine. En tout cas, je m’excuse déjà de ne pas vous avoir écrit d’articles hier, mais le cœur n’y était vraiment pas, et j’ai toujours une pile de copies importantes à traiter avant la fin de la semaine prochaine.

Mais parlons de choses positives. Aujourd’hui, je reviens pour vous parler de l’une de mes dernières lectures. Elle a notamment été faite dans le cadre du Challenge de l’Imaginaire 2022, et il s’agit aussi d’un service presse. D’ailleurs, je remercie son autrice, Julianna Hartcourt, plus connu sous le speudonyme un Songe d’un Nuit d’Eté, le nom de son blog, pour l’envoi de ce roman en service presse numérique. Son roman est le premier tome d’une nouvelle série, intitulée Atlanteä, et ce premier tome a pour titre La prophétie des étoiles. Il est publié aux éditions Elixyria, et est sorti en novembre 2021. Il s’agit d’une romance dans un monde de fantasy. Voici son résumé :

À la merci d’Asphobia, la déesse des ténèbres qui menace les royaumes d’Atlanteä, le peuple de Zamoryä paie d’un soleil perpétuel la guerre dévastatrice qu’il a menée contre son voisin Astéria.

En tentant d’invoquer la magie pour ramener la nuit sur leur territoire, les zamoryäns ouvrent une brèche libérant Asphobia. Dès lors, Zamoryä est la proie des assauts répétés de cette entité maléfique contre laquelle Zellon de Teä, souverain bienveillant et opiniâtre, lutte avec acharnement pour protéger les siens.

L’arrivée inopinée d’une curieuse inconnue, littéralement tombée du ciel, rappelle à Zellon une prophétie qu’il n’avait jamais prise au sérieux. Zellon ne peut s’empêcher de penser que l’apparition de cette jeune femme n’est pas étrangère au réveil d’Asphobia.

Cerise, qui vient de notre monde, n’est pas au bout de ses surprises et devra museler son impertinence légendaire si elle veut survivre dans cet univers digne des romans qu’elle adore lire.

Dans cette histoire, nous suivons plusieurs personnages, dont Zellon, le roi de Zamoryä, un royaume qui vit depuis des siècles une malédiction, il est plongé sous un soleil permanent. Non seulement la nuit ne vient plus, mais en plus, à intervalles réguliers, une monstrueuse créature sème la mort et la destruction sur son chemin. Désormais, le royaume de Zamoryä arrive à sa fin, et Zellon se prépare à voir disparaître ceux qu’il aime. C’est sans compter sur l’arrivée inopinée de Cerise, une jeune femme de notre monde, qui ne s’attendait pas à débarquer dans un tel univers, si loin du sien. Non seulement la jeune femme doit faire face à son nouvel environnement, mais aussi à ses sentiments pour le roi. Et, pourquoi pas, sauver tout le monde.

Je vais commencer par vous parler de l’univers de cette histoire. Nous sommes dans un monde de fantasy comme il y en a beaucoup, un monde médiévale avec de la magie et des créatures un peu étrange. Bien entendu, nous sommes aussi dans un monde gouverné par un roi, qui vit avec sa cour dans un endroit inaccessible. là où cette histoire est originale, c’est que nous sommes face à un monde totalement menacé, et il l’est par une créature très particulière, un être fait de ténèbres qui dévore tout ce qui se trouve sur son passage, ne laissant qu’un néant derrière lui. Rien n’en réchappe, ni les hommes, ni les animaux, ni même les bâtiments. Tout est avalé et disparaît ensuite. J’ai vraiment trouvé cela original et intéressant, car cela permet de poser une tension qui pourrait presque nous faire basculer dans un roman d’horreur. D’ailleurs, rien ne peut arrêter Asphobia, si ce n’est peut-être Cerise, et tout au long de l’histoire, on se demande comment elle va pouvoir mener cette quête à bien. Car, bien entendu, une prophétie, qui date d’une époque oubliée, parle d’une élue qui viendrait sauver tout le monde, et on se demande donc si cela ne serait pas Cerise, d’autant plus qu’elle ne vient pas de ce monde. L’idée de la prophétie est récurrente, mais cela fonctionne, d’autant plus que rien ne dit que Cerise est bien l’élue. Ce que j’ai aussi aimé, c’est que, bien que nous soyons dans un monde magique, qui semble assez vaste, on va relier cette magie avec la science, ce qui permet d’avoir des inventions assez intéressantes, qui donnent envie, et qui sont aussi effrayantes. Mais, même avec tout cela, rien ne semble pouvoir empêcher Asphobia de tout dévorer. Mais, ce que j’ai aimé, c’est qu’on voit que Zellon, notamment, fait que tout ce qui est en son pouvoir pour sauver son monde et pour trouver une solution, sans se reposer sur la prophétie, et c’est assez plaisant, même si un certain fatalisme se met en place face à la créature des ténèbres. Ce que j’ai aussi beaucoup apprécié, c’est tout le discours contre les nobles, qui ne pensent qu’à manger, à faire la fête et à manigancer contre le roi, sans comprendre que leur monde est en voie de destruction. Ils se voilent tous la face, et Cerise va d’ailleurs dénoncer cela, et mettre un grand coup de pied dans la fourmilière, ce qui va lui être fatale. Enfin, nous sommes dans un monde qui ne voit jamais la nuit, et cela joue aussi sur les humeurs, comme va le découvrir Cerise.

Le royaume de Zamoryä n’avait pas toujours rassemblé à un vieux bout de roche tout décrépit. Il fut une époque lointaine où ce pays avait connu des Cycles meilleurs.

Malheureusement, la guerre contre Astéria avait été dévastatrice ! La simple évocation de ce nom, même en pensée, donna des sueurs froides à Hildegarde.

A l’heure actuelle, Zamoryä en payait le prix fort. En plus d’avoir à endurer un jour sans fin, leur monde était dévoré par la déesse noire et ses enfants, qui ne laissaient rien sur leur passage. Quelle plaie !

J’en arrive maintenant au personnage de Cerise. J’avoue qu’elle est assez déroutante, et qu’elle ne plaira pas à tout le monde, qu’elle peut être un peu clivante. En effet, Cerise est assez jeune, elle est étudiante, et elle a un fort caractère, ce qui va lui jouer des tours. Néanmoins, j’ai aimé son personnage, et je trouve qu’on ne peut qu’être touché par sa détresse. Cerise va lutter, pendant tout le roman, sur ce que les autres vont lui dire, que ce soit sur sa manière d’être, de faire les choses, ou même sur son identité. Non seulement la pauvre arrive dans un monde qui lui est inconnu, mais en plus, ce monde ne correspond pas du tout à ses valeurs. Dirigé par une castre patriarcale, avec des gens de la noblesse qui guide tout le monde, Cerise va se retrouver heurtée dans ses valeurs féministe et d’ouverture. Certes, par moment, elle ferait peut-être mieux de se taire, ou de se glisser dans l’ombre, mais ce n’est pas son caractère, et elle est volontaire, voire un peu suicidaire. Cerise ne se contrôle pas toujours, et elle ne supporte pas l’injustice. J’ai apprécié, en fait, qu’elle ne soit jamais lâche, et qu’elle aille au bout de ses valeurs. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, et elle fait montre d’une vraie volonté. J’ai donc aimé cette force de caractère, qui va lui permettre de supporter d’être ici. Ce que j’ai aussi apprécié, c’est toute la détresse qu’elle éprouve. Elle veut retourner chez elle, et elle comprend que cela semble compromis. De la même manière, elle développe des sentiments pour Zellon, avant de comprendre qu’étant roi, elle ne peut pas exiger de lui la romance dont elle rêve. Son personnage nous touche, et c’est ce que j’ai aimé avec elle.

Si je devais faire un premier bilan de mon séjour sur Zamoryä, il serait mitigé. A peine une semaine après avoir franchi les portes du château sur la montagne, le capitaine de la garde ne rêvait que deux choses : me mettre dehors et me jeter dans les geôles obscures qui se trouvaient dessous. Je lui avais fait remarquer qu’il allait devoir faire son choix, car il ne pourrait pas faire les deux en même temps. Si ma réponse avait amusé Liamarë, elle avait fini d’avoir raison de Finlenn. Bien sûr, on pouvait dire que j’étais chanceuse d’être toujours en vie. Je ne le faisais pas exprès, mais ma façon d’être, mes convictions et mes idéaux allaient à l’encontre des mœurs de ce monde. Liamarë essayait bien entendu de m’instruire sur ce que j’avais le droit de faire ou non. J’aurais aimé être une élève attentive et pleine de volonté, néanmoins, cette monarchie absolue, basée sur des principes ultraconservateurs et patriarcaux, me paraissait contre nature. La femme du vingt et unième siècle, que j’étais, s’opposait fermement à s’abaisser devant ces hommes, aussi capitaine de la garde et souverain soient-ils.

Venons-en aux autres personnages. je vais commencer par Zellon. J’avoue que son personnage est particulier, car on ne sait jamais sur quel pied danser avec lui. Il peut se montrer touchant, et tendre, et l’instant d’après, il redevient un roi assez neutre, voire même méprisant. Je ne peux pas dire que j’ai été touchée par son personnage, mais cela peut encore changer, dans la suite de l’histoire. En effet, je pense qu’on n’a pas fait tout le tour de cet homme qui reste assez mystérieux. J’ai en tout cas aimé les moments où il laisse tomber le masque, où il se dévoile à Cerise, avec ses peurs et ses doutes. On sent aussi qu’il aime profondément son peuple, et qu’il ferait n’importe quoi pour lui. J’ai apprécié cet état de fait, car on voit bien que Zellon cherche toutes les solutions possibles pour sauver son peuple, même si pour cela, il doit se mettre la noblesse à dos. Il montre donc qu’il est un bon roi, qui prend en compte tout le monde. Il est mal entouré, et il doit donc prendre des décisions seul, sans éveiller ceux qui guettent sa chute. On a alors de la peine pour lui. de la même manière, j’ai aimé la relation qu’il développe avec Cerise, celle de protection, mais aussi avec son propre fils, dont il assure les arrières alors que tout le monde essaye de l’enfoncer.

Après son petit-déjeuner, Zellon tria les missives qu’il venait de lire et les rangea minutieusement dans un tiroir de son bureau. Le monarque aimait se tenir informé de ce qu’il se passait au sein de son royaume. Si besoin, il était toujours le premier à se déplacer si la situation l’exigeait. Assurer l’avenir de son peuple était sa priorité absolue.

Zellon eut une pensée méprisante pour les aristocrates qui vivaient à ses crochets et ne se préoccupaient que de ce qu’ils avaient dans leur assiette. il soupira, puis récupéra sa sphère temporelle. Il était l’heure de se rendre dans la salle des audiences où il allait recevoir ses sujets. Il détestait jouer les juges et les bourreaux. Devoir gérer les conflits et autres mésententes l’assommait.

En ce qui concerne les autres personnages, j’ai eu un coup de cœur pour Hildegarde, qu’on ne voit pas suffisamment à mon avis. C’est la seule femme qui se trouve dans l’armée, et qui essaye aussi de changer les choses, de combattre le patriarcat de ce monde, de montrer que la place des femmes ne se trouve pas dans une belle robe, cachée dans un château. J’ai aimé la force dont elle fait preuve face au danger, ainsi que le petit lien qui se met en place avec Cerise. Le personnage de Finlenn est lui aussi intéressant, même si je trouve qu’il est vraiment méchant avec Cerise, tout simplement parce qu’il ne parvient pas à s’avouer ses sentiments. J’ai eu envie parfois de le claquer, et on se demande jusqu’où il va aller avec elle. Leurs discussions violentes sont intéressantes, mais on sent aussi toute la colère de Finlenn, qui voudrait modeler Cerise comme toutes les femmes de la cour, ce qui ne peut pas fonctionner avec elle. J’espère que son personnage sera plus sympathique dans la suite de l’histoire. J’ai donc préféré le personnage de Tamril, plus modéré, et qui va développé une vraie complicité avec Cerise, lorsqu’il laisse lui aussi tomber les armes. Enfin, le personnage de Liamarë est vraiment agréable, et apporte de la douceur dans ce monde qui est finalement un vrai panier de crabes. D’ailleurs, le personnage de Maeiell représente vraiment tout ce qu’il y a de plus détestable dans la noblesse et les femmes, cette volonté de prendre le pouvoir par n’importe quel moyen. Je n’ai éprouvé aucune empathie pour elle, même lorsqu’elle évoque ses raisons de détruire Cerise.

Parlons enfin de l’écriture de ce livre. Elle est assez fluide, même si j’ai trouvé parfois que l’histoire tirait en longueur. En effet, on sait rapidement qu’Asphobia est réveillée et qu’elle marche vers le château, et pourtant, cela ne provoque rien de plus, et on suit davantage les intrigues du château que ce qui se passe véritablement sur le terrain, même si, heureusement, Hildegarde surveille tout cela. En fait, je pense que l’histoire pourrait aller plus vite, mais j’ai aussi aimé voir les intrigues du château et voir comment Cerise s’en sort. De la même manière, on devine aisément la vérité en ce qui la concerne, mais tout cela ne sera révélé que bien plus tard. Néanmoins, il y a tout de même une vraie tension dans ce récit, entre les plans de Maeiell, et le réveil d’Asphobia. On veut alors savoir comment tout cela va se terminer, surtout qu’il se peut que la prophétie soit différente que celle donnée. Le monde est dans l’ensemble bien décrit, et on prend plaisir à lire cette histoire. Cerise, qu’on apprécie ou non son personnage, est très vivante.

Pour résumer, j’ai apprécié l’univers qui nous est proposé, avec sa magie et sa science, mais aussi avec sa grande menace et sa prophétie qui est interprétable. Les personnages sont sympathiques à suivre. J’ai aimé celui de Cerise, qui reste assez amusant, malgré sa jeunesse et malgré le fait que, parfois, elle nous fait lever les yeux au ciel par son insolence. On peut se retrouver en elle, et ne pas oublier qu’elle est dans ce monde qui la rejette. Le personnage de Zellon reste assez mystérieux, et j’espère que le tome 2 lui permettra de davantage s’ouvrir. J’ai préféré le personnage de Tamril, plus humain, à celui de Finlenn, mais je pense que ce dernier nous réserve des surprises, comme Asphobia d’ailleurs. Le monde est bien construit, et l’écriture est plaisante à lire. J’ai hâte de lire la suite, et je vous conseille donc ce premier tome.

Et vous ?

Qu’aimez-vous retrouver dans les aventures ce genre ?

Est-ce que l’idée d’une prophétie vous dérange ?

Qu’est-ce que vous n’aimez plus retrouver dans ce genre de récits ?

Bon dimanche à tous 😀

4 réflexions au sujet de « Atlanteä, tome 1 : La prophétie des étoiles »

  1. Merci beaucoup pour cette belle chronique détaillée ! Je suis ravie que tu aies aimé ta lecture. C’est mon premier roman alors je doute beaucoup 😛 en tout cas, ton billet sur Atlanteä me plait beaucoup et je suis heureuse de voir qu’Hildegarde a su te toucher ainsi que Tamril.

    Ah, Cerise ne laisse pas insensible, elle exaspère, on l’aime ou on la déteste. Je ne voulais pas un personnage manichéen ou à deux dimensions. Je la voulais plutôt réaliste. Après ça passe ou ça casse, je m’en rends compte.

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