chroniques littéraires

Les Carnets de l’apothicaire, tome 2

Bonjour tout le monde. J’espère que vous allez tous bien et que vous passez une agréable semaine. Pour ma part, je suis heureuse qu’on aille sur la fin de cette dernière, car elle a été assez éprouvante au travail, avec notamment mes derniers conseils de classe qui sont cette semaine, dans l’un de mes lycées. J’en ai fais un hier, il m’en reste un demain. L’avantage d’être sur deux établissements, c »est qu’on peut comparer les manières de faire, et autant vous dire que dans celui où je suis, je n’y mettrais pas mes enfants, si un jour je devais en avoir. Mais au moins, cela est passé, et je me rapproche doucement des vacances. Elles vont me faire du bien, car sincèrement, je me demande actuellement pourquoi je suis toujours professeur. Et elles vont aussi me permettre d’écrire, car j’ai énormément de projets d’écriture pour 2022.

Mais aujourd’hui, je vous retrouve sur le blog pour vous livrer une nouvelle chronique. Alors, il s’agit d’un titre que j’ai lu il y a plusieurs semaines, et sur lequel je n’avais pas pris le temps de vous donner mon avis. C’est aujourd’hui chose faite, ce qui démontre que j’ai encore quelques chroniques en retard. Ce titre, c’est le deuxième tome du manga Les Carnets de l’Apothicaire. Le tome 1 a été chroniqué sur le blog, vous pouvez déjà le retrouver dessus. Comme pour le premier tome, c’est Nekokurage qui est au dessin, à partir de l’œuvre de Hyuga Natsu. Le manga est sorti en France aux éditions Ki-onn en mars 2021 et voici son résumé :

Intrigues et poisons au cœur du palais impérial !

Désormais dame de compagnie et goûteuse au service de Gyokuyo, l’une des concubines favorites de l’empereur, Mao Mao commence une nouvelle vie ! Alors qu’elle vient tout juste d’arriver au pavillon de Jade, elle se forge très vite une réputation d’excellente apothicaire, à tel point que l’empereur en personne la convoque…

Il lui faut maintenant s’acquitter d’une mission de taille : trouver la cause du mal qui ronge Lifa, la mère du petit prince décédé. Malheureusement, la tâche est encore plus difficile que prévu ! En effet, pour guérir sa patiente, la jeune fille va d’abord devoir se confronter aux femmes du pavillon de Cristal…

Dans ce nouvel épisode, on continue à suivre Mao Mao à la cour impériale chinoise. Toujours au service de Gyokuyo, la favorite de l’empereur, Mao Mao lui sert de dame de compagnie, mais aussi de goûteuse. Or, voilà qu’elle doit comprendre pourquoi Lifa est malade, mais aussi protéger les autres favorites de terribles poisons qui circulent. Un complot est en train d’être organisé, et seule Mao Mao peut, grâce à ses compétences, éviter la mort de plusieurs femmes.

C’est avec un grand plaisir que j’ai retrouvé le personnage de Mao Mao. En effet, j’aime beaucoup sa naïveté au sujet de la cour, et en même temps la dureté qu’elle peut avoir aussi bien envers les dames de compagnies que les favorites. C’est assez étrange, car elle a beaucoup de choses à apprendre sur le fonctionnement du harem, et dans le même temps, elle se méfie de tout le monde. Il existe donc une forte dualité en elle, car il y a beaucoup de choses qu’elle ne sait pas, et d’autres qu’elle ne connaît que trop bien, surtout en ce qui concerne la nature humaine. Autant dire que Mao Mao n’a rien du jeune femme à qui il faut tout dire. Elle apprend vie, et elle apprend de ses erreurs. Elle a aussi un formidable instinct pour comprendre les problèmes des autres. Elle est à l’écoute, et très observatrice. J’aime beaucoup son personnage, parce qu’elle a une forme d’innocence attachante, et dans le même temps, elle est aussi très dure, voire méchante avec les autres. En fait, dans ce nouveau tome, on est davantage en face de la part sombre qu’elle avait pu nous montrer en transparence dans le tome précédent. C’est alors assez intéressant de voir sa face noire, sombre, et de voir comment elle peut traiter les autres, d’une manière dure et froide. Cela la rend encore plus adulte, et elle s’éloigne de l’enfant qu’elle a pu être. Ce nouvel aspect de sa personnalité lui va bien, car il montre aussi à quel point elle se soucie des autres, et qu’elle déteste la bêtise. Elle est très intelligente et ne supporte pas la faiblesse de la part des autres. Et cela peut la pousser loin, presque aux portes de la mort. C’est un personnage attachant, bien construit, avec beaucoup de nuance. Elle peut même faire peur, et elle cache beaucoup de secrets encore, qu’on prend plaisir à découvrir.

Dans ce nouveau tome, on en apprend davantage sur les dames de compagnie et la vie à la cour. J’avoue que je ne sais toujours pas les distinguer, notamment celles qui gravite autour de Mao Mao et de Gyokuyo, mais je pense qu’on va apprendre à les connaître au cours de l’histoire, à savoir qui et qui et quelles sont leurs personnalités individuelles. Néanmoins, on découvre beaucoup plus que dans le premier tome un lien qui se forme entre elles et Mao Mao. J’ai aimé la manière dont elle la prennent sous leurs ailes, la manière dont elles veillent sur elle et celle qui fait qu’elles lui apprennent tout ce qu’elles savent. Elles sont comme des sœurs pour Mao Mao, et c’est assez intéressant de la voir être proches d’elles, d’être ainsi amies. De la même manière, Gyokuyo prend aussi soin de Mao Mao, en veillant sur elle et en faisant en sorte qu’elle sache tout ce qu’elle a besoin de savoir. Même s’il y a tout de même une hiérarchie entre elles, puisque Gyokuyo est la maîtresse de Mao Mao, une vraie complicité nait entre elles, et c’est plaisant à voir. On découvre aussi beaucoup plus de choses grâce à elle, et à son entourage, sur la cour de Chine. J’aime donc toujours autant son personnage, et j’ai apprécié qu’on en sache plus sur Lifa, qui a perdu son bébé parce qu’elle n’a pas suivi les conseils de Mao Mao. En ce qui concerne Jinshi, il est toujours particulier, voire trop présent, comme un harceleur, et j’ai le sentiment qu’il est très attiré par Mao Mao. A voir comment leur relation, teintée de beaucoup d’humour et de renvoie de la part de Mao Mao, va évoluer par la suite. J’avoue que je pourrais être séduite par une romance entre eux, et dans le même temps, j’espère que cela ne va pas être le cas, car j’aime les voir se chamailler comme ils le font, comme le feraient deux amis proches, mais pas un couple.

J’ai pris beaucoup de plaisir aussi à continuer à suivre Mao Mao dans la cour de Chine, et donc à continuer à découvrir cette dernière. On voit ainsi davantage son fonctionnement, notamment sur la manière dont sont choisies les concubines de l’empereur, et les jeux politiques qui sont faits derrière. On voit aussi quel panier de crabe la cour peut être, notamment envers les personnes les plus jeunes ou les concubines les plus exposées. Il est certain qu’il faut faire très attention à ce qu’on dit et à ce qu’on fait dans un tel milieu. Or, vers la fin du manga, tout ce qu’on apprend prend une autre mesure, car l’une des concubines manque d’être empoisonnée, ce qui démontre bien à quel point la cour peut être mortelle. J’ai beaucoup aimé cet aspect, parce que cela permet de donner un regain au manga, de le faire sortir de la catégorie historique, et de le placer dans celle du mystère policier. Ainsi, qui a essayé de tuer la concubine ? Et dans quel but ? Mao Mao va devoir à nouveau mener l’enquête, et c’est assez intéressant de la voir faire, d’autant plus qu’elle risque sa vie, et qu’elle est elle-même affectée par ce qu’il se passe. On est plus seulement sur un empoissonnement d’enfant, comme c’était le cas dans le premier tome, mais sur une tentative de meurtre assumé, faite au grand jour. Cela promet des répercussions pour la suite. On est donc sous la tension de ce qui va arriver à nos personnages, et au fait que Mao Mao va devoir trouver rapidement l’assassin, si elle ne veut pas que sa maîtresse soit elle aussi mise en danger. On a alors un vrai suspens introduit dans le récit, et c’est ce qui fait qu’on a envie de lire la suite. J’ai vraiment été séduite par cet aspect, déjà évoqué dans le tome 1.

En ce qui concerne le dessin, je le trouve toujours aussi agréable à suivre. Tout est soigné, tout est fin, on voit les différentes textures des vêtements, on est vraiment immergé dans l’univers de la Chine Impériale. On ressent aussi très bien les sentiments des héros, et ce qui peut les tracasser. Les détails apportés aux vêtements et au fond restent toujours fins et soignés, légers et visibles. Ils ne surchargent pas les planches. L’histoire est facile à suivre, même si les personnages secondaires deviennent de plus en plus nombreux, et que j’avoue que je ne savais plus toujours qui est qui, surtout dans les dames de compagnie et les autres concubines de l’empereur. Mais je pense que cela sera de plus en plus évident dans chaque tome. En tout cas, l’histoire est bien retranscrite, et le dessin donne envie de se plonger dans sa lecture.

En résumé, ce deuxième tome est tout aussi séduisant et plaisant à lire que le premier tome. On passe un moment très agréable avec Mao Mao, et j’ai aimé qu’on ait droit à un nouveau rebondissement dans les secrets de la cour Impériale, avec une nouvelle enquête pour Mao Mao. L’héroïne est toujours aussi plaisante à suivre, et j’ai aimé découvrir plus de choses sur elle, de détail, et de voir la partie sombre qui se trouve en elle, celle qui fait peur aux autres. C’est un personnage vraiment bien écrit et décrit, mis en scène d’une bonne manière, à qui on s’attache facilement. Elle est nuancée et c’est agréable à voir. Le lien qu’elle développe avec les autres dames de compagnie, et aussi avec Jinshi et Gyokuyo est vraiment sympa et on prend plaisir à le voir être crée. C’est un bon tome, avec des rebondissement et un suspens intéressant. Je vous en recommande sa lecture, c’est une belle série, très bien dessinée et très bien construite, racontée, avec beaucoup de détails dans le dessin, et beaucoup de finesse aussi.

Et vous ?

Aimez-vous les mangas avec une histoire policière ?

Aimez-vous les histoires avec du suspens ?

Cela vous dérange-t-il lorsque l’histoire n’est pas résolue à la fin d’un tome ?

Bon mercredi à tous 😀

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