chroniques littéraires

Le Livre de M.

Bonjour tout le monde. J’espère que vous allez tous bien et que vous avez passé une agréable semaine. pour ma part, ce n’est que ma deuxième semaine complète de cours, mais j’ai déjà le sentiment que je me prépare pour un marathon. En fait, ceci est surtout dû au fait que je n’arrête pas de voyager entre mes deux établissements, et même si mon emploi du temps est bien fait car je ne fais que des demi-journées dans chacun, cela fatigue beaucoup tout de même. Il faut vraiment que l’année prochaine j’ai un poste que dans un seul lycée. Et encore, je sais que je n’ai pas à me plaindre, car certains de mes collègues font trois établissements, ce qui est bien pire. En tout cas, j’attends avec hâte le weekend pour enfin reposer mes pieds.

Mais aujourd’hui, je vous retrouve sur le blog afin de vous parler de l’une de mes dernières lectures, et il est certain que l’univers qui nous est proposé n’est pas enviable, et que je préfère encore ma vie de maintenant à ce qu’elle pourrait être dans ce roman. Celui-ci porte le nom mystérieux du Livre de M. Il s’agit d’un roman de fantastique qui se passe dans le futur. C’est un roman parfait pour le Pumpkin Autumn Challenge, même si je ne l’ai pas lu dans ce cadre-là, et pour le Challenge de l’Imaginaire. Ce roman a été écrit par Peng Shepherd et est sorti en France en juin 2020. Il est paru aux éditions Albin Michel, dans la catégorie Imaginaire. Voici son résumé :

Que seriez-vous prêt à sacrifier pour vous souvenir ?

Un jour, en Inde, un homme perd son ombre – un phénomène que la science échoue à expliquer. Il est le premier, mais bientôt on observe des milliers, des millions de cas similaires. Non contentes de perdre leur ombre, les victimes perdent peu à peu leurs souvenirs et peuvent devenir dangereuses.

En se cachant dans un hôtel abandonné au fond des bois, Max et son mari Ory ont échappé à la fin du monde tel qu’ils l’ont connu. Leur nouvelle vie semble presque normale, jusqu’au jour où l’ombre de Max disparaît…

Dans ce roman, nous suivons quatre personnages principaux qui évoluent tous dans un monde qui ne ressemble plus aux nôtres. Nous avons tout d’abord Max et Ory, un couple qui se trouvait à un mariage lorsque la fin du monde a commencé. Refusant de bouger de l’hôtel où ils se trouvaient, ils ont finis par se retrouver tous seuls, à mesure que les autres convives rentraient chez eux, ou disparaissaient. La vie a donc poursuivit son cours pour eux, mais voilà que Max est elle aussi touchée par la malédiction de cette fin du monde, elle a perdu son ombre. Et, pour ne pas que son mari la voit dépérir, elle prend une décision radicale. Mais nous suivons aussi Naz, une jeune athlète, qui essaye de se protéger alors que la fin du monde arrive. Enfin, nous avons l’amnésique, un homme qui a eut un accident, et qui ne se souvient pas de sa vie d’avant. Lorsque la fin du monde arrive, il est sur les lieux, en Inde, avec son médecin, à essayer de comprendre ce qui arrive, et à trouver une solution pour tous ces gens. Nous sommes donc sur deux lignes temporelles différentes, qui vont finir par se rejoindre. Celle de Max et d’Ory, dans le présent, et celles de Naz et l’amnésique, qui raconte le drame.

Je vais commencer cette chronique par ce qui semble être les deux personnages principaux, c’est-à-dire Ory et Max. Je vais même d’ailleurs commencer par vous parler de Max. Max est un peu à part dans ce récit, au sens où elle est le seul personnage qui parle à la première personne, tout simplement parce qu’elle reçoit un magnétophone de la part d’Ory et qu’elle se raconte à travers ce dernier. En effet, Max n’a pas d’autre choix, car elle a perdu son ombre. Ainsi, lorsque l’histoire commence, Max a perdu sa jumelle, son ombre, et elle sait ce que cela signifie, elle va perdre la mémoire. Elle enregistre donc toutes ses pensées, tout ce qu’elle voit, dans ce magnétophone. C’est le seul moyen qu’elle a pour se souvenir. Et c’est donc ainsi qu’on la découvre, et qu’on la suit, car Max, ayant peur pour l’homme qu’elle aime, décide de fuir. Et dans sa fuite, elle révèle un peu d’elle-même. On découvre ainsi une jeune femme qui aime passionnément celui qu’elle fuit, qu’elle veut absolument protéger. Mais on découvre aussi une jeune femme qui se montre généreuse avec ceux qu’elle croise, ceux qu’elle veut aider, même si cela peut la mettre en danger. Max est quelqu’un de très sociable, qui se lie rapidement aux autres, et qui leur fait confiance. Elle fait partie de ceux qui ne se méfie pas des autres, qui pensent qu’ils peuvent encore tous vivre comme avant. Certes, Max a peur de ce qui va suivre, de ce que va amener la perte de son ombre, et dans le même temps, elle reste positive, elle a confiance et elle est certaine qu’une solution peut être trouvée. Ou du moins, elle croit que cela est possible. Max est une optimiste, et elle insuffle au récit cet optimiste, alors que le récit est plutôt sombre, et qu’elle ne vit pas des moments faciles. C’est cela que j’ai aimé avec elle. Et, de cet fait, Ory est son contraire. Il se méfie de tout le monde, il ne fait confiance à personne, et il est certain que la situation ne peut qu’empirer. Il est totalement pessimiste. C’est lui qui a pris la décision de ne pas bouger, de ne pas essayer de voir comment allait le monde, de s’enfermer dans l’hôtel. Et, d’une certaine manière, il veut garder Max près de lui. Son voyage va constituer à la retrouver et à la ramener. Et dans le même temps, il apprend à faire son deuil. Ce qui m’a un peu agacée avec Ory, c’est qu’il a tendance à faire comme s’il savait tout, comme si seules ses décisions importaient, et il a tendance à ne pas écouter les autres. Il est têtu, et cela va lui jouer des tours pendant le récit. Par moment, il se montre aussi froid, et il est capable de tuer sans état d’âme. D’une certaine manière, il représente pour moi le héros qui est obligé de survivre, et qui s’est perdu en chemin, ce qui n’est pas le cas de Max, car elle a su rester en retrait, justement parce qu’Ory ne lui a pas laissé le choix. J’avoue qu’Ory est le personnage que j’ai le moins apprécié, même si cela ne veut pas dire que je ne me suis pas attachée à lui. Mais, d’une certaine manière, c’est le personnage avec qui j’ai eu le moins d’affinité, sans doute à cause de son caractère de survivant, qui se montre trop peu empathique avec les autres, et trop près à se jeter dans le tas pour se battre.

D’ailleurs, où allaient-elles, les ombres ? Il se fichait bien du pourquoi désormais. Ne se posait de questions que sur leur destination. Quant à la raison, elle restait parfaitement obscure. Ory ne croyait pas à la magie : mais au fond de lui-même, il savait fort bien que ce qui était arrivé au monde dépassait l’entendement des hommes. Ce n’était ni une catastrophe naturelle, ni une maladie, ni une arme bactériologique. Le terme le plus approprié qui lui soit venu aux oreilles, c’était malédiction. Car la chose n’épargnait personne, ne tenait compte de rien. tous étaient frappés ; ceux qui perdaient leurs ombres et ceux qui aimaient des gens qui avaient perdu leurs ombres.

Il serra les mâchoires. Même s’il était vain de l’espérer, il lui fallait continuer de croire que la personne à la poursuite de laquelle il était parti était toujours Max. Sinon, à quoi bon essayer de la retrouver ? Et tel était encore le cas, la seule direction que Max pouvait avoir prise était celle de chez eux. Pas le refuge, non. Leur vraie maison. Leur appartement de D.C., d’avant l’Oubli. D’avant le jour, si lointain maintenant, où ils avaient pris la voiture pour la Virginie, les montagnes, le mariage de Paul et d’Imanuel. D’avant la catastrophe.

Ory inspira profondément et se mit à courir vers l’est, droit devant lui dans la lumière rasante du matin, comme s’il pouvait distancer son épouvante. S’il poussait assez loin, le soleil levant deviendrait un point pour D.C. Et lui, Ory, le franchirait. Et Max s’y trouverait. Forcément.

Venons-en maintenant aux deux autres personnages centraux. Je vais commencer par vous parler de Naz. J’ai beaucoup aimé le moment où on la découvre. Nous sommes alors un peu avant la catastrophe, et on découvre une jeune femme pleine de vie, avec beaucoup de rêve, qui a dû dire aurevoir à son pays natal pour venir s’installer aux Etats-Unis, dans le but de participer aux prochains Jeux Olympiques. On découvre alors une femme qui s’amuse, mais qui travaille aussi très dur pour son rêve. Et tout bascule avec la catastrophe. Naz ne sait pas alors comment gérer cela, d’autant plus qu’elle est loin de chez elle. La seule chose qui la raccroche à la vie, c’est son arc, et sa sœur. Avec elle, on voit donc tout ce que les survivants vont faire pour survivre, pour échapper à l’horreur de la situation. Ce que je regrette toutefois avec son personnage, c’est qu’à partir du moment où elle trouve de l’aide, son personnage est mis en retrait, et on ne la voit quasiment plus. Ou du moins, c’est l’impression que j’ai eue. En effet, Naz est à mon avis le personnage qui est le moins développée dans l’histoire, alors que j’avais vraiment envie qu’on le creuse davantage. En fait, tout bascule à un moment du récit, et à partir de ce moment, on ne la suit plus vraiment, tout ce qu’on voit d’elle passe par un autre personnage, et j’ai vraiment trouvé cela dommage, car on pouvait faire bien plus avec elle, et elle est reléguée à un triangle amoureux qui est finalement décevant. Mais l’autre personnage que j’ai beaucoup aimé suivre, et qui se retrouve avec un peu le même traitement que Naz à la fin, c’est le personnage de l’amnésique. Ce personnage n’a pas de mémoire, et donc pas le même problème avec les ombres. Et comme Max, il garde son optimisme pendant toute la durée du récit, car il est certain de pouvoir guérir ceux qui perdent leurs ombres. J’ai beaucoup aimé cet aspect de sa personnalité, car ce n’est pas un médecin, il n’a pas vraiment de connaissances médicales, mais il est celui qui s’approche le plus de la vérité, de la solution, et il est celui qui n’abandonne pas, qui veut vraiment trouvé une solution au problème du onde, même si cela le met en danger. Ce qui est intéressant avec lui, c’est qu’il explore toutes les pistes, même celles surnaturelles, et le fait qu’il ne se souvienne pas de sa vie d’avant et un gros avantage. Il est comme neuf, comme une page blanche, donc sans aucun a priori. Il est prêt à accepter toutes les vérités, tant qu’elles lui donnent une solution au problème des ombres. C’est aussi quelqu’un de généreux, qui veut sauver tout le monde, et pas seulement certaines personnes. cela va aussi lui jouer des tours, mais j’ai aimé son assurance. Toutefois, je regrette, là encore, que son personnage devienne très secondaire à l’arrivée d’un autre personnage, et qu’on ne voit alors plus l’amnésique, et qu’il soit relégué au second plan, voire être inexistant. On perd alors de l’intérêt pour lui, et c’est dommage, parce que son personnage méritait un autre traitement.

Le mot resta suspendu entre eux quatre, comme un objet tangible. Souvenirs. Sous le regard de l’amnésique, Michael s’avança vers eux, comme pour se soumettre à l’aura de ces syllabes encore résonnantes.

« Vous pouvez m’aider à me souvenirs ? » demanda-t-il avec un désir horrible à voir.

Non, aurait voulu répondre l’amnésique. Dans quel état se trouvait la mémoire de Michal ? se demanda-t-il. Avait-il déjà fait usage de ses pouvoirs magiques ?

« On va essayer, Michael. »

Michael s’installa à la clinique. L’amnésique lui fit faire les exercices pour malades d’Alzheimer auxquels le docteur Zadeh l’avait soumis à son arrivée. Cela ne servait presque à rien, mais il fallait bien commencer quelque part. Le protocole était scientifique, répétait le docteur Zadeh en élaborant sa stratégie des traitements. S’ils voulaient guérir l’Oubli, il fallait le faire dans les formes. Ils avaient besoin de patients. Et d’un protocole.

« Mais nous ne savons même pas ce qui cause la disparition de l’ombre, avait protesté l’amnésique. Comment voulez-vous mettre un protocole en place alors que vous ne connaissez pas la vraie racine du mal ?

– Ca, c’est ce qui va nous faire échouer », avait répondu le docteur Zadeh en pointant l’index sur l’amnésique.

Lequel le regarda en retour, perplexe.

« C’est-à-dire ?

– Le doute. »

L’amnésique ne se fiait pas vraiment à ses propres certitudes. Il s’efforça de ne plus y penser. Après cette conversation, il ne voulut plus remettre en cause la stratégie du docteur Zadeh. Il fit tout ce qu’on lui demandait et tout ce dont il était capable pour assurer la sécurité des patients.

J’en arrive à présent à l’univers mis en scène. On pourrait croire que nous sommes dans n’importe quel monde qui se détruit, dans n’importe quel récit de science-fiction survivaliste. Et pourtant, il y a une vraie originalité dans ce récit, qui tient dans son idée de base. Pas besoin d’extraterrestres, de zombies ou de catastrophes naturelles pour que le monde s’écroule, il suffit que les hommes perdent la mémoire. La destruction du monde tient sur cette idée, que se passerait-il si les humains perdaient totalement la mémoire, oubliaient qui ils sont, ce qui les constituent, de manger, de respirer ? Ce qui est alors intéressant, c’est que l’auteur fonde son idée sur la perte des ombres, et amène alors une dimension fantastique, une dimension presque mystique, que va d’ailleurs creuser l’amnésique. J’ai beaucoup aimé cet aspect. Non seulement j’ai été séduite par l’idée originale qui nous est proposée ici, mais en plus, j’ai aimé qu’on bascule dans un certain fantastique, dans une certaine magie, et j’ai vraiment été conquise par la manière dont cela est amené, avec non seulement cette histoire d’ombre, mais aussi cette histoire de mémoire, et par les légendes indiennes, liées aux éléphants, que va devoir creuser l’amnésique. Nous ne sommes donc pas seulement dans un récit de survivants, où le danger se trouve à chaque pas, où il faut se méfier de tout le monde, où les hommes sont mauvais et s’attaquent pour n’importe quelle raison, mais nous sommes aussi dans un récit fantastique, et cet aspect est très intéressant. Les légendes indiennes apportent une certaine poésie à l’ouvrage, mais en plus, on comprend au fur et à mesure que la perte des ombres est liée à un autre phénomène, celui du désir de puissance. Le monde se métamorphose alors complètement, car pour avoir de la puissance, pour pouvoir influencer la réalité, pour basculer dans cette magie, qui permet d’ailleurs de survivre, il faut sacrifier ses souvenirs. Et on va rapidement se rendre compte que si cela peut sembler fantastique, l’horreur n’est finalement pas si loin, car la perte de souvenirs entraîne une envie de comprendre, une destruction de la personne aussi, et que tout le monde ne peut pas résister à cela. Ory en ferait d’ailleurs les frais. Ce qui est aussi intéressant, c’est qu’on va voir que des personnes vénèrent les sans-ombres, et que cela risque de poser quelques problèmes, ou que d’autres les marchandent, et que le pouvoir qu’ils donnent est à la fois une source de peur, d’échange, mais aussi de religion. Le récit est donc aussi vaste, et le monde proposé l’est aussi, même si cela aurait pu être intéressant de ne pas se focaliser que sur les Etats-Unis.

« Quand votre ombre s’en va, dit-il, il y a une tentation.

– Qui vous pousse à quoi ?

– A oublier. »

(…) « La perte de l’ombre rend l’amnésie possible. Mais pas nécessaire. Un éléphant dont on a détaché les chaînes ne quitte pas nécessairement le temple. »

Hemu rendit son regard à l’amnésique qui se mit à trembler. Même s’il n’y comprenait rien, il savait que Hemu essayait de lui transmettre quelque chose de beaucoup plus important que ce qu’il avait expliqué jusqu’ici. Et peut-être était-ce la chose la plus importante du monde, en cet instant.

« Il y a un sentiment, souffla Hemu. Une tentation. J’y ai cédé parce que je ne comprenais pas ce qui se passait. Et chaque fois je me sentais mieux. Et quand j’ai compris ce qu’était la monnaie d’échange – mes souvenirs – c’était trop tard. Et maintenant, la tentation est devenue tout simplement trop forte. Je ne peux plus y résister. »

Il déglutit avec bruit.

« Je ne sais même pas si j’en ai envie, d’ailleurs.

– Mais que vous procure le fait de vous oublier vous-mêmes ? » demanda l’amnésique.

Hemu d’un geste sec ôta tous ses capteurs. L’alarme fixée au plafond se mit immédiatement à sonner, rendant leur conversation plus inaudible encore.

« Des pouvoirs magiques. »

En ce qui concerne la plume de l’auteur, je l’ai trouvé plutôt fluide, et les descriptions sont bien faites. On est vraiment bien intégré au monde qui nous est proposé, et on s’y plonge avec plaisir. La tension pour savoir ce qu’est devenue Max est très présente, d’autant plus que plus ça va, plus elle perd ses souvenirs, et plus il va être compliqué de la retrouver. J’ai aussi beaucoup aimé la pression qui repose sur les épaules de l’amnésique, avec le fait qu’il se rapproche de plus en plus de la vérité, sans toutefois parvenir vraiment à la comprendre, à la saisir, et que beaucoup de choses lui échappent encore à la fin du roman. Le suspens introduit par les fanatiques, mais aussi par les Rouges, est assez intéressant, et permet de rythmer le récit, de montrer que l’univers reste dangereux, que ce soit à cause des sans-ombres, ou par des personnages ayant encore leurs ombres. Toutefois, j’ai trouvé le roman trop long, et j’avoue, par moment, j’ai trouvé l’histoire redondante, j’ai eu le sentiment qu’on tournait en rond. Cela est certainement dû à la fatigue engendrée par la rentrée, mais sur la fin, j’ai vraiment eu le sentiment que le roman s’éternisait, et qu’on perdait de l’intérêt pour l’histoire. Cela est certainement dû aussi au fait que le personnage d’Ory s’impose par rapport à tous les autres, et que cela a eut tendance à m’agacer. Mais dans l’ensemble, le roman se lit tout de même bien, et on prend plaisir à notre lecture.

En résumé, je vous conseille la lecture de ce roman, ne serait-ce que pour l’originalité de cette histoire. On a vraiment ici une idée de base très intéressante, et qui appelle à une réflexion. J’ai aimé la partie plus magique, ésotérique, avec la perte des ombres et ce que cette dernière engendre. On est vraiment dans un univers dévasté, qu’on ne reconnaît pas, et qui en plus évolue avec la perte des souvenirs et la remodélation de ces derniers. Il y a une tension avec l’idée que cela peut arriver à n’importe qui, il y a donc un vrai mystère sur la perte de ces ombres. Et en même temps, il y a un certain optimiste proposé, grâce notamment aux personnages de Max et de l’amnésique. Cependant, je trouve que certains personnages auraient mérité un autre traitement, d’être mieux développés, étoffés, et qu’on s’attarde un peu moins sur Ory, même s’il est, finalement, le personnage central de ce récit. J’ai vraiment eu un coup de cœur pour le personnage de l’amnésique. Le roman est néanmoins un peu long, et j’ai un peu décroché sur la fin, notamment parce que le personnage d’Ory pend trop de place. Mais ce roman reste une très bonne découverte, que je vous invite à découvrir à votre tour.

Et vous ?

Cela vous arrive-t-il de trouver des romans trop longs ?

Qu’est-ce qui finit par vous ennuyer dans une histoire ?

Cela vous arrive-t-il de ne pas vous attacher aux personnages principaux ?

Bon dimanche à tous 🙂

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