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Magic, tome 1 : La fillette aux cheveux violets

Bonjour les amis. j’espère que vous allez tous bien et que vous profitez des beaux jours que nous avons cette semaine? Cela fait du bien de voir le soleil briller autant, d’avoir le ciel bleu, et surtout que le thermomètre soit remonté un peu. Je peux en profiter pour lire dehors, et c’est assez agréable de pouvoir sortir un peu de mon appartement, même si je travaille tout de même beaucoup pour préparer la rentrée. Après, je suis assez contente de moi, car j’ai pas mal avancé, et je pense que la rentrée va être assez sereine, même si je suis quelqu’un qui est finalement en permanence angoissée. En tout cas, j’ai des cours de prêts.

Mais comme il serait plus sage d’éviter de trop parler de la rentrée, puisqu’elle n’est que la semaine prochaine, je vous retrouve aujourd’hui sur le blog afin de vous parler de l’une de mes dernières lectures. Il s’agit d’une bande-dessinée qui est le premier tome d’une nouvelle série. Cette série s’intitule Magic, et le titre de ce premier tome est La Fillette aux Cheveux Violets. Nous sommes face à que série fantastique, qui va parler de sorcières. Elle est écrite par Lylian et dessinée par Audrey Molinatti. Ce premier tome est sorti en août 2021 aux éditions Dargaud, que je remercie pour l’envoi de ce titre en service presse numérique. Voici son résumé :

Evelÿne est une fillette turbulente aux cheveux violets. Abandonnée à la naissance, elle a été élevée par des sœurs dans un couvent. Et du haut de ses 7 ans, on peut dire qu’elle leur mène la vie dure ! Chaque jour, elle fait les quatre cent coups aux côtés de Benedict, le chat adopté en même temps qu’elle. Finalement, rien de vraiment anormal pour une enfant. À un détail près : elle fait également parler les statues et voit des fantômes !

Cette particularité rend son éducation plus compliquée, d’autant qu’Evelÿne ne maitrise pas encore ses pouvoirs. Les sœurs décident alors de la confier, ainsi que Benedict, au mystérieux Neil Farfadet, un chapelier londonien qui aidera la fillette à découvrir qui elle est vraiment.

Dans cette histoire, nous suivons donc une petite fille, Evelyne, qui est assez turbulente. elle ne supporte pas les règles, et aime faire tourner en bourrique celles qui s’occupent d’elle. Evelyne vit, en effet, dans un couvent. Abandonnée à la naissance à cause de ses cheveux violets, Evelyne est capable de prodiges hors du commun, ce qui fait d’elle une potentielle sorcière. Comme les sœurs sont dépassées par son éducation, et que ses pouvoirs se renforcent, elles décident de la confier à un homme de la ville, un chapelier, qui va devoir apprendre à la petite fille son origine.

Je vais commencer cette chronique par vous parler du personnage d’Evelyne. Je dois avouer qu’elle est toute mignonne, avec ses joues rondes et ses cheveux violets. Néanmoins, c‘est une enfant qui a quelques difficultés avec l’autorité ou avec l’éducation. Elle préfère davantage jouer et faire des farces que se montrer sérieuse, excepté lorsqu’on lui raconte des histoires, surtout de magie, et lorsqu’elle est en compagnie de Lila, une recluse. J’avoue que cet aspect très turbulent, voire rebelle d’Evelyne, a eut du mal à me séduire, car on sent qu’elle est vraiment réfractaire aux règles, et qu’elle est capable de tout faire pour y désobéir, ou ne pas les exécuter, comme manipuler son monde, ou jouer des mauvais tours. Ce n’est donc pas ce qui est séduisant dans son personnage. Toutefois, on devine, au fil de notre lecture, une certaine tristesse et solitude chez elle. Elle ne sait pas vraiment avec qui parler de ses dons, ni même comment les apprivoiser. La seule personne qui peut l’aider, c’est son chat, Benedict, qui découvre en même temps qu’elle ce qu’elle peut faire. De ce fait, Evelyne ne sait pas comment retenir sa magie, et curieuse, elle a aussi envie d’en savoir plus, ce qui la pousse à essayer des choses. Heureusement, elle se montre aussi volontaire, et elle fait des efforts pour réfréner sa turbulence, pour se montrer plus sage. on voit alors à quel point elle tient aux sœurs, et à quel point elle ne veut pas les blesser. En vérité, Evelyne a peur d’être à nouveau abandonnée, rejetée, et elle fait beaucoup d’effort. Elle est aussi généreuse et pleine de bonne volonté. C’est ce que j’ai aimé chez elle, tout comme le fait qu’elle veut faire beaucoup d’effort avec Neil, le chapelier qui va se retrouver chargé de son éducation. C’est ce qui la rend attachante, et finalement, elle se comporte comme tous les enfants, en n’étant pas aussi sérieuse qu’elle devrait l’être. Cependant, je dois aussi avouer que j’ai trouvé que par moment, elle avait le discours d’une adolescente de seize ans, voire d’adulte, et non pas le discours d’un enfant de sept ans, et cela est assez déstabilisant. Peut-être qu’elle essaye de copier les adultes, mais il y a vraiment par moment un décalage entre son âge et son discours, qui la fait paraître beaucoup plus vieille. Cela a peut-être un intérêt pour le récit, à voir sur le long terme, mais pour le moment, cela m’a un peu dérangée. J’ai toutefois adoré la relation qu’elle entretient avec Bénédict, pleine d’humour, mais aussi d’amour et de respect, comme la relation entre un frère plus âgé et une petite sœur.

J’ai maintenant envie de vous parler des personnages principaux. Je vais justement commencé par évoquer les sœurs. On ne les voit finalement pas beaucoup, et on ne sait pas vraiment qui est qui, même si les noms sont mentionnés, sans doute parce que cela n’est finalement pas si important que cela pour l’histoire, même si j’aurais aimé en savoir beaucoup plus sur elles et sur leurs traits distinctifs, car on voit bien que chaque sœur est différente, avec son caractère propre, dont l’une qui est très attachée à Evelyne et qui semble prête à tout lui passer. Et c’est justement cela que j’ai aimé avec elles, car on voit bien qu’elles adorent Evelyne, mais qu’elles ne sont pas toutes d’accord de la manière dont elles doivent l’élever, si elles doivent être dures ou conciliantes avec elle. En même temps, Evelyne leur a été imposée lorsqu’elle a été abandonnée devant leur couvent, et le fait de la garder avec elle à été mis en question, puisqu’il semble évident, à cause de sa couleur de cheveux, qu’Evelyne est une sorcière. C’est assez intéressant, car elles se sont toutes attachées à elle, mais elles redoutent aussi ses pouvoirs, elles craignent, d’une certaine manière, Evelyne et ses dons. C’est un peu la même chose avec Bénédict, qui a choisi de se lier à Evelyne, en hommage à une autre sorcière qu’on croise au début du récit. Il est son guide, celui qui connaît les sorts, qui les lui apprend, mais il est aussi la voix de la sage, le plus vieux, celui qui lui rappelle qu’elle doit être sage, et les dangers du monde extérieur. comme je l’ai mis plus haut, j’aime beaucoup la relation qu’ils entretiennent tous les deux, une relation presque fraternelle, qui déteint sans doute sur le langage d’Evelyne et sur sa sagesse précoce. On sent toutefois une certaine réserve chez lui, comme s’il se méfiait d’Evelyne, non pas qu’il ne lui fait pas confiance, mais il lui cache des choses, celles qu’on voit au tout début de l’histoire, et il refuse de lui donner certaines explications. Il se méfie aussi de ses dons, qui semblent assez puissants, et par moment, il la laisse se débrouiller toute seule au lieu de l’aider, alors que c’est justement dans ces moment-là qu’elle a besoin d’aide pour que rien ne dégénère. Bénédict est beaucoup sur la retenue, et j’ai donc hâte d’en savoir un peu plus sur son personnage, surtout qu’il est très tranchant dans certaines de ses remarques, comme va en faire la démonstration Neil. C’est le personnage que j’ai préféré dans cette histoire.

Parlons à présent rapidement de Neil. Son personnage m’a paru antipathique dès le début. Je dois l’avouer, je me suis méfier de lui dès le début. Il faut dire qu’il arrive un peu comme un cheveu dans la soupe, et qu’il se présente un peu comme un sauveur, comme si grâce à lui Evelyne allait pouvoir maîtriser tous ses dons et trouver sa place dans le monde, alors qu’il ne parle même pas de magie avec elle. En fait, j’ai trouvé qu’il donnait un peu l’impression d’être un exploitant d’enfant, au sens où il vient chercher Evelyne sous prétexte de la former, mais dès qu’elle arrive, il l’envoie dans Londres sans même s’assurer qu’elle sait lire une carte. Il a aussi une attitude très étrange avec Bénédict, qu’il n’a pas l’air d’apprécier. Tout cela mit bout à bout, j’ai vraiment trouvé que son personnage était à surveiller, surtout qu’il en sait beaucoup plus qu’il ne veut bien le dire sur Evelyne, comme on va le voir plus tard.

Parlons enfin de l’univers de cette bande-dessinée. J’ai été assez séduite par ce dernier. En effet, on commence l’histoire par une chasse aux sorcières, et on comprend tout de suite que pour tout le monde, les sorciers et les sorcières représentent le diable, qu’ils sont à exterminer, même si les chasseurs préfèrent les avoir vivants, on ne sait d’ailleurs pas vraiment pourquoi, si ce n’est peut-être pour mener un procès avant de les brûler. Et ce que l’on comprend aussi avec l’arrivée d’Evelyne à Londres, c’est que les enfants comme elle, ceux qui possèdent des cheveux violets, ne sont pas bien considérés. Les sorciers et les sorcières sont interdits, ils ne peuvent que se cacher, et être alors traqués, ou renoncer à leur magie, se mettre au service d’autres personnes, etc. En fait, dès son arrivée à Londres, Evelyne va être une cible car elle est repérable, identifiable, à cause de la couleur de ses cheveux. J’ai donc hâte de voir comment elle va s’en sortir, et comment vont évoluer ses pouvoirs, et comment elle va réagir à toutes les révélations qui ne vont certainement pas tarder à arriver, car Evelyne est liée à une chasse aux sorcières sans même le savoir. L’univers va alors très certainement s’étendre, car il n’est pour le moment qu’assez simple, parce que c’est le premier tome.

En ce qui concerne les dessins et la couleur, j’ai vraiment beaucoup aimé la manière dont ils sont faits, et tout le travail de colorisation qui est mené. J’ai été moins séduite par le design d’Evelyne, mais en même temps, il correspond à son caractère et à son âge, donc il est finalement cohérent avec elle. J’ai beaucoup aimé la manière dont les fantômes sont dessinés, et surtout les paysages, plus que les humains. Le trait est doux et les couleurs séduiront les plus jeunes, elles correspondent parfaitement à ce qu’on attend dans ce type de lecture, avec des tons très pastels, qui sont plaisants à suivre de case en case.

En résumé, même si je n’ai pas été séduite immédiatement par le personnage d’Evelyne, j’ai hâte de voir comment elle va évoluer et mûrir dans la suite de l’histoire. J’ai tout de même été touchée par elle et par son récit, et j’ai adoré le lien qu’elle a avec Bénédict, qui est mon personnage préféré dans ce récit. Je me méfie toujours de Neil, dont j’ai encore du mal à cerner les attentes et ce qu’il cache encore à Evelyne. L’univers est agréable et donne envie d’en savoir plus. Le dessin est plaisant, tout en douceur et en rondeur, les couleurs sont très belle. C’est un bon premier tome qui plaira à tout le monde. Je vous le conseille si vous cherchez une histoire de sorcière pour enfant.

Et vous ?

Cela vous arrive-t-il de ne pas vous attaché à un personnage principal ?

Quels sont les qualités que dois avoir ce dernier pour vous toucher ?

Et quels sont les défauts rédhibitoires ?

Bon vendredi à tous 😀

2 réflexions au sujet de « Magic, tome 1 : La fillette aux cheveux violets »

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