chroniques littéraires

La petite faiseuse de livres, tome 5

Bonjour tout le monde. J’espère que vous allez tous bien et que vous gardez le moral avec le temps qui a bien changé depuis la semaine dernière. Pour ma part, j’ai été obligée de ressortir quelques gilets, j’avais trop froid, alors que j’avais trop chaud la semaine dernière. Un entre-deux serait sympathique, mais on dirait que la météo n’est pas de cet avis. Ce n’est pas grave, on va faire avec. De toute manière, lorsque je vois les feux dans le Var et ailleurs, je préfère encore être à Nantes sous le ciel gris et nos 15 degrés. Je sais me satisfaire de ce que j’ai, et je sais que j’ai de la chance de vivre dans cette région qui reste bien supportable au niveau climat, même si l’on a pas de neige en hiver.

En tout cas, aujourd’hui je reviens très motivée sur le blog. Je mets l’écriture de mon prochain roman en pause, ainsi que la préparation de mes cours, que je finirai tout à l’heure, pour vous présenter l’une de mes dernières lectures. Cela me permet de vous emmener dans un nouvel univers et vous faire changer les idées au niveau de l’actualité et du temps. Ainsi, je vous emmène dans un autre monde qui a lui aussi plusieurs problèmes. Aujourd’hui, je vais en effet vous parler du manga La Petite Faiseuse de Livres, qui se passe dans un monde ressemblant un peu au Moyen-Age, mais pas tout à fait. Alors, il s’agit du tome 5 dont je vous parle aujourd’hui, et vous pouvez retrouver mes chroniques sur les tomes précédents dans la rubrique BD/manga et fantastique. Cette série est une adaptation des romans de Miya Kazuki et est dessiné par Suzuka. Le manga est publié en France aux éditions Ototo et est sorti chez nous en octobre 2020. Voici son résumé :

La suite des aventures d’Urano Motosu, une jeune fille passionnée de lecture, réincarnée dans le corps de Main, une enfant, au sein d’un monde où les livres sont rarissimes.

Dans cette histoire, nous retrouvons Urano, qui est toujours coincée dans le corps de Maïm. Désormais, son secret n’est plus aussi secret qu’avant, puisque son ami Lutz est au courant de sa situation. Ils se sont d’ailleurs associés dans les tomes précédents afin de pouvoir devenir marchands, et faire du papier, afin de se rapprocher du rêve de Maïm. Mais la petite fille est malade, et ses jours commencent à être comptés. Dans ce nouveau tome, elle prend pleinement conscience de l’épée de Damoclès qui est suspendue au-dessus de sa tête, et elle va travailler plus dur afin de ne pas mourir tout de suite.

C’est toujours un plaisir de retrouver Maïm. J’aime toujours autant son optimisme et sa joie de vivre. Dans ce nouveau tome, comme je l’ai dit dans le résumé, elle comprend vraiment que l’échéance de sa vie arrive, et qu’il ne lui reste plus beaucoup de temps avant que la mort ne vienne réclamer son dû. C’était quelque chose qu’elle avait déjà compris dans les tomes précédents, mais cette fois, cela lui paraît encore plus évident, plus tangible. La peur commence donc à gagner du terrain, car comme elle le dit, elle ne veut pas mourir. Urano a déjà eu une chance incroyable de se réincarner dans le corps de Maïm, elle ne veut donc pas mourir une seconde fois. Or, pour repousser sa peur, Maïm va croquer la vie à pleines dents, en espérant que cela va aussi repousser la mort. Alors qu’elle aurait très bien pu renoncer, ne pas se battre, se laisser vaincre par la peur et la maladie, Maïm préfère se battre de toutes ses forces, tout en sachant que cela va la fatiguer encore plus. C’est cet aspect, combatif, que j’aime retrouver chez Maïm. C’est une héroïne qui est inspirante, qui est volontaire, qui ne baisse pas les bras, et qui veut absolument toucher son rêve, avoir sous les mains des livres, les rendre accessibles à tout le monde. C’est aussi ce qui fait qu’on s’attache à elle, car elle refuse de renoncer face à l’adversité, face aux mauvaises cartes qu’elle a reçues. Et, en plus, elle continue à se montrer généreuse avec tout le monde, avec sa famille et ses amis. Elle ne se referme pas sur elle, au contraire, elle s’ouvre davantage et essaye de faire plaisir à tout le monde. Ainsi, elle fait travailler ses proches autrement, leur montrant qu’elle peut leur permettre de gagner plus, et elle fait la même chose avec Lutz. C‘est agréable de voir qu’elle veut aider les autres, alors que personne ne peut rien pour elle. C’est pour cela qu’on aime son personnage. Elle se montre aussi très maligne, et elle montre aux adultes que ce n’est pas parce qu’elle est une enfant qu’elle peut se laisser être manipulée, ou trompée. Elle a beaucoup de volonté, et elle a désormais moins peur de s’affirmer, de montrer sa vraie personnalité, de démontrer qu’elle connaît les affaires. Et même dans ce domaine, elle suit son cœur, ce qui est très plaisant à lire, car Maïm montre qu’elle veut gagner de l’argent, mais pas à n’importe quel prix.

Parlons maintenant des personnages secondaires. J’ai retrouvé avec plaisir le personnage de Lutz, qui semble de plus en plus attaché à Maïm, si bien qu’il veuille toujours davantage sur elle, et il essaye même de la sauver. On sent que son personnage apprécie Maïm, et qu’il est très affecté par ce qui lui arrive, non pas en tant qu’associé de son affaire, mais surtout en tant qu’ami. Leur relation est vraiment mignonne et pleine d’affection et de respect, c’est assez intéressant de les voir interagir ensemble, de les voir aussi apprendre ensemble, car ils vont devoir tous les deux se perfectionner s’ils veulent vraiment concurrencer les marchands de la ville. On voit que Lutz a beaucoup de respect pour Maïm, pour ce qu’elle lui apprend et apporte, et qu’il fait tout pour se mettre à son niveau, pour tirer le bénéfice de son enseignement. C’est assez mignon de voir comment il essaye de l’impressionner par ses progrès, sans qu’on y voie d’ailleurs une attitude sentimentale, c’est bien d’amitié qu’on parle ici. C’est aussi agréable de voir Lutz faire la morale à Maïm, tout en la copiant, et en acceptant ensuite qu’elle lui explique ses plans. Il y a vraiment beaucoup d’échanges entre eux. Ensuite, nous avons une nouvelle venue dans l’équipe, qui est Frida, et qui aimerait beaucoup que Maïm soit son amie, et aussi son associée, ce qui n’a pas vraiment l’air de plaire à Lutz. Pourtant, Frida aurait aussi beaucoup à apporter à Maïm, et il paraît certain qu’elle va être très importante pour la suite de l’histoire, d’autant plus que c’est une noble fortunée, qui veut absolument se faire de l’argent, et qu’elle souffre de la même maladie que Maïm.

En ce qui concerne le monde de Maïm, je n’ai pas eu le sentiment qu’on en savait beaucoup plus que dans les autres opus, ni même qu’il ne s’étende davantage. Néanmoins, ce n’est pas pour autant que ce dernier n’est pas riche, et qu’il n’a pas un impact sur nos héros. Ainsi, dans ce nouveau tome, on découvre enfin le nom de la maladie de Maïm, ainsi que le moyen de la soigner. Certes, ce moyen semble encore inconnu car on n’a pas son nom ni même en quoi il consiste, mais on sait désormais qu’il existe et qu’il coûte cher, et que Frida l’a aussi eu. De la même manière, on a le droit un vrai plaidoyer de la part de Maïm sur la place des pauvres dans sa société, et sur les problèmes qui ne peuvent les affecter que eux, et certainement pas les riches. C’est aussi pour cela que sa rencontre avec Frida est finalement amer, parce que Maïm sait qu’elle ne peut pas avoir la même chance qu’elle, comme une bonne partie de la population de la ville. J’ai beaucoup aimé ce regard qu’elle nous apporte alors et qui permet de réfléchir aux changements qui ont été apporté au système féodal, et les bienfaits que ces derniers ont pu avoir sur les classes populaires, même si tout n’est pas parfait. C’est alors assez intéressant de voir que Maïm se pose toutes ces questions, et voudrait presque changer les choses, alors que pour tout le monde, la fatalité est bien là, bien ancrée. On peut donc supposer que son personnage pourrait faire changer un peu les choses, dans la suite du manga, et cela serait finalement assez intéressant de pouvoir suivre cela.

En ce qui concerne le dessin, il est toujours agréable à suivre, avec des traits fins, mais qui permettent de faire la différence entre tous les personnages, avec un design soigné. On voit bien tous les détails sur les créations de Maïm et cela nous les rend presque tangibles. La narration de l’histoire est toujours plaisante et bien construite, même si je regrette qu’il n’y ait pas un rappel de ce qui s’est passé dans le tome précédant en début d’ouvrages, ou une présentation des différents personnages. Comme j’ai lu le tome 4 en novembre l’année dernière, cela fait loin, et je ne me souvenais pus de certains éléments, si bien que j’ai dû aller voir la chronique que j’avais faite de ce tome précédent. Je sais que les mangas sont à enchaîner, mais quand cela n’est pas possible, un petit rappel peut être intéressant. La nouvelle qui est est proposée dans ce nouveau tome était aussi sympathique et apporte un vrai plus à l’ouvrage. J’espère qu’un jour, l’histoire originale, celle qui se trouve dans le roman, pourra être traduite en français, car cela donne envie de découvrir le récit. J’aime d’ailleurs beaucoup ce trait d’union entre le roman et sa version adaptée.

En résumé, c’est un nouveau tome qui finit sur un gros suspens. Il se passe beaucoup plus de choses que dans le tome précédent, et c’est bien de voir que l’histoire avance, et que le temps est vraiment compté pour Maïm, ce qui permet d’introduire une tension intéressante dans le manga. Elle peut en effet mourir d’un moment à l’autre. Cependant, sa joie de vivre et son optimisme, ainsi que sa volonté, nous font aussi oublier cette échéance qui se rapproche, et cela permet aussi de ne pas ternir ou ombrager l’histoire, qui reste tout de même aussi optimiste que son héroïne. C’est plaisant de voir l’amitié entre Lutz et Maïm évoluer autant, et j’aime bien l’arrivée de Frida qui va pouvoir apporter du sang neuf au duo, mais aussi poser de nouveaux problèmes. L’univers, même s’il ne change pas beaucoup et qu’il ne se développe pas encore, reste plaisant à découvrir. Les dessins sont toujours aussi agréables et l’histoire est vraiment intéressante à lire. Je ne peux que vous conseiller ce manga, et de continuer cette série si vous l’avez commencée.

Et vous ?

Aimez-vous les tomes où il ne se passe pas grand chose ?

Les trouvez-vous reposants ?

Ou au contraire, préférez-vous lorsqu’il y a de l’action, du suspens, de la tension ?

Qu’est-ce qui peut vous pousser à arrêter une série ?

Bon vendredi à tous 🙂

5 réflexions au sujet de « La petite faiseuse de livres, tome 5 »

  1. « J’espère qu’un jour, l’histoire originale, celle qui se trouve dans le roman, pourra être traduite en français » : Le LN a été annoncé début juillet. Le tome 1 sortira à la fin de l’année a priori.

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