challenge·chroniques littéraires·littérature Asiatique

Flying Witch, tome 7

Bonjour tout le monde. J’espère que vous allez bien et que vous n’êtes pas trop stressé par les jours qui suivent. Personnellement, ce confinement, je m’y attendais, vue tout ce qu’on entendait dans l’éducation nationale. A partir du moment où les écoles commencent à fermer et que les rectorats rétorquent que ce n’est pas vrai, que les professeurs doivent continuer à venir dans les locaux, que les élèves aussi peuvent venir s’ils n’ont pas internet, etc, il était certain qu’on allait passer à des mesures plus drastiques. Ce qui m’inquiète davantage maintenant, c’est que si les recommandations, les ordres, ne sont pas suivis, qu’on passe cette fois à la loi martiale, avec l’interdiction de sortir. Maintenant, c’est à chacun de prendre ses responsabilités. J’attends donc de savoir comment cela va se passer dans les prochains jours, d’autant plus que nous sommes en plein dans la période des conseils de classe et des décisions pour Parcoursup, qui n’a pour le moment pas été décalé.

Du coup, avec tout ce qui est tombé cette semaine, j’ai à cœur de vous proposer une lecture divertissante et joyeuse. On a en effet besoin de sortir un peu de l’ambiance anxiogène, et quoi de mieux pour cela que de s’envoler dans un monde tout doux, plein de joie et de positivité ? Aujourd’hui, j’ai donc envie de vous parler du dernier tome du manga Flying Witch, de Chihiro Ishizuka publié aux éditions Nobi Nobi. Si je dis que c’est le dernier, c’est simplement parce qu’il est le dernier tome sorti en France, en mars 2019. Le tome 8 devrait sortir prochainement, et je l’attends déjà avec impatience. En l’attendant, voici le résumé de ce nouvel épisode :

Partie en Chine à la recherche d’un élixir capable de soigner son amie Inukai, Akane se retrouve dans une situation pour le moins périlleuse. Heureusement qu’elle peut compter sur son sens de la débrouillardise ! De son côté, Makoto s’essaie également à la concoction d’un remède qui l’amène à découvrir d’étranges créatures. Mais elle devra rester discrète, car une journaliste particulièrement curieuse semble s’intéresser de près aux étranges événements récemment survenus en ville…

Dans ces nouvelles histoires, nous suivons Akane en Chine, pendant que Makoto s’occupe de ses plans de mandragore. Une journaliste, attirée par l’histoire de l’hiver tombé en plein été durant le tome précédent, fait une enquête. C’est l’occasion pour Makoto d’apprendre la règle qui protège la magie.

C’est toujours un plaisir de suivre Makoto dans sa découverte de la magie, mais ce que j’ai bien aimé dans ce tome, c’est qu’on la laisse un peu de côté afin de se concentrer sur Akane, sa grande sœur, le temps d’un chapitre. Ainsi, on apprend quelques petites choses sur Akane, qui font alors partie intégrante de l’humour du récit, mais on découvre aussi la magie ailleurs qu’au Japon. En effet, Akane est réputée pour être une gaffeuse, et sa légende a traversé les frontières. Elle est certes connu au Japon, mais aussi en Chine, et jusque dans les confins de l’Antartique. Il faut dire qu’Akane a une manière bien à elle de pratiquer la magie, et que si Makoto est étourdie, ce n’est pas pour rien. Cela est dans sa famille, et cela se retrouve donc chez Akane. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé ce trait de caractère, qui la fait passer près de la mort, mais d’une manière très décontractée. Akane est tout en décontraction, et elle se moque un peu de ce qu’on peut dire d’elle,n ou même penser. Alors, certes, elle n’est pas fan des surnoms qu’on lui donne aux quatre coins du monde, mais cela ne l’affecte pas vraiment. Elle ne panique jamais, et s’arrange toujours pour trouver une solution à chaque problème. Ce qui est aussi intéressant dans ce tome, du coup, c’est qu’on voyage avec elle. Akane est une sorcière qui a besoin de bouger, et elle a des contacts partout. Cette fois, elle nous emmène en Chine, l’occasion pour le lecteur de découvrir comment la magie se gère dans ce coin du globe. C’est intéressant car on sent que cela n’est pas la même méthode qu’au Japon. Je regrette cependant qu’on ne s’y attarde pas assez, mais ce n’est pas forcément le but de cette histoire. J’espère donc qu’on reverra un voyage d’Akane plus long, en s’attardant davantage sur les formes de magie différentes.

Ce que j’ai aussi beaucoup aimé dans ce nouveau tome, c’est qu’on continue à en apprendre sur le monde des sorcières. Jusque-là, on avait une Makoto qui disait à tout le monde qu’elle était une sorcière, qui ne cachait pas ses pouvoirs et qui faisait comme si tout était normal. Sa famille, du coup, a accepté cet état de fait et pour eux aussi, cela devient normal. Or, la sorcellerie est en fait quelque chose de caché. on l’apprend dans le dernier tome, lorsque Makoto se fait sévèrement réprimer pour avoir divulguer son don à plusieurs personnes. Les sorcières doivent faire attention et ne pas attirer l’attention sur elle. Cependant avec toutes les aventures de Makoto depuis son arrivée dans cette région tranquille, elle a attiré l’attention de certaines personnes, dont une journaliste avide de faire un scoop. C’est l’occasion pour notre jeune sorcière d’apprendre que la magie protège les sorcières, qu’un sort existe pour éviter que tout le monde soit au courant de leur existence. Cela va apporter un moment très drôle dans le manga, où la journaliste va se retrouver confrontée à ce sort, et va subir quelques mésaventures à vouloir absolument questionner Makoto. Ce qui est agréable aussi, c’est qu’à ce moment-là, on découvre un peu les animaux qui entourent la région de Makoto, et qu’on comprend que les animaux ont un rôle à jouer dans la survie de la magie. C’est assez sympa et bien fait. Je me demande si la journaliste va tout de même poursuivre son enquête ou pas, si elle va être tenace, vue ce qu’elle a vécu ici. Et c’est toujours agréable de voir des moments de la vie quotidienne des japonais, avec dans cette histoire les bains publics et tout le cérémonial autour de ce moment particulier, même pour les sorcières.

J’ai trouvé que l’humour était assez présent dans ce tome, bien plus peut-être que dans le tome précédant, qui avait un côté plus sombre, notamment avec l’apparition de la nouvelle sorcière dans le lycée de Makoto, et avec l’enquête qu’elles mènent toutes les deux afin de récupérer une créature dangereuse. Cela permet de se détendre davantage, même si je m’attends à ce que les autres numéros n’aient pas ce ton aussi léger, même si c’est aussi ce qui fait l’essence de cette série. Nous ne sommes pas dans des aventures horrifiques, et l’humour est certes toujours présent, mais je m’attends quand même à ce que cela le soit un peu moins, surtout avec les graines qui sont semées au fur et à mesure des aventures. En tout cas, dans ce tome 7, les aventures s’enchaînent toutes avec un brin d’humour très léger, qui nous fait sourire ou même rire. J’ai particulièrement aimé lorsque nos personnages découvrent une spécialité culinaire de l’autre monde, celui des esprits. Nos héros ne s’attendaient pas du tout à manger une telle chose, ce qui est normal.

En résumé, j’ai beaucoup aimé ce nouvel épisode, qui permet d’en apprendre plus sur le monde des sorcières et celui de la magie en général, ainsi que sur les coutumes des japonais. La séquence sur les bains publics est très enrichissante pour ceux qui ne connaissent pas ce principe, et cela permet à l’autrice de dévoiler un peu plus son talent pour les corps. L’humour est très présent, ce qui est plaisant et permet de se détendre. On ne croise certes pas de nouvelles créatures, mais on en apprend plus sur organisation des sorcières et sur l’univers en dehors du Japon. C’est un bon tome et on passe un très bon moment avec nos personnages qui s’étoffent à chaque histoire. Je ne peux que vous en conseiller la lecture, et surtout, lisez toute la série, qui est juste parfaite, avant la sortie du tome 8.

Et vous ?

Aimez-vous les histoires qui font voyager ?

Quelles sont les régions que vous préférez retrouver dans vos lectures ?

Qu’aimez-vous retrouver dans ce type de récits ?

Bon dimanche et prenez soin de vous 🙂

Laisser un commentaire