chroniques littéraires

Le Monde des cancres, tome 1 : Sous l’école

Bonjour les amis. J’espère que vous allez tous bien et que vous passez un weekend agréable. Ici, le mien est consacré à l’écriture des chroniques pour aujourd’hui et pour la semaine, ainsi qu’un peu d’écriture pour mes projets littéraires en cours. J’ai même reçu de bonnes nouvelles par rapport à cela, et je pense vous en parler bientôt. Mais avant, j’ai également envie de vous parler de lecture.

En effet, aujourd’hui je vous retrouve pour une nouvelle chronique littéraire, et je reviens pour vous parler de l’une de mes dernières lectures, une bande-dessinée jeunesse que j’ai eu la chance de recevoir de manière numérique en service presse. Je remercie donc vivement les éditions Dupuis pour cela. Cette bande-dessinée nous montre un monde un peu futuriste et dystopique. Elle est écrite et dessinée par le trio Nicolas Bary, Nina Phillips et Justine Cunha. Elle est sortie en janvier 2024 et voici son résumé :

St Joseph est un internat d’excellence, aux résultats inégalés et à la discipline exemplaire. Du moins, en apparence. Car dans les sous-sols se cache une partie secrète et escamotée, construite par la directrice, afin de remettre les mauvais élèves et les récalcitrants dans le droit chemin. Mieux vaut ne pas être collé et envoyé là-bas ! Des salles de punition incroyables y ont été installées avec de véritables épreuves à passer et des machines en guise d’enseignants…

Dans cette histoire, nous suivons Benjamin, dit Ben, qui vient d’arriver dans un nouveau pensionnat. On ne sait pas ce qu’il a fait pour mériter cette punition, mais on apprend rapidement que ses notes sont mauvaises et qu’il préfère dessiner plutôt qu’étudier. Or, lorsqu’il remet en cause l’autorité du pensionnat et que son amie Aria se dénonce à sa place et part en colle, Ben est bien décidé à l’aider. Quitte à découvrir les mystérieux secrets qui couvent sous l’école.

Je vais commencer cette chronique par vous parler du personnage de Ben. On ne sait pas grand chose de lui, si ce n’est qu’il a de mauvais résultats scolaires parce qu’il passe tout son temps à dessiner. Cela n’a pas vraiment l’air de le déranger. Il préfère s’enfermer dans son monde, et il semble même assez doué pour reproduire ce qu’il voit. C’est une vraie passion pour lui, je dirais même un besoin. Il ne peut pas s’en passer, si bien que lorsqu’on lui retire ses crayons pour dessiner, il décide de faire autrement. Il ne manque pas de ressources, et c’est alors intéressant de voir jusqu’où il peut aller pour dessiner. Ce que j’ai alors apprécié, c’est qu’il a un petit côté rebelle. Il est effronté, et il se moque des ordres qu’on lui donne. C’est d’ailleurs cela qui va lui causer des ennuis, ce qui montre également que tout acte a des conséquences. On comprend alors mieux comment il a pu se retrouver dans ce pensionnat. Mais ce que j’ai vraiment apprécié avec Ben, c’est qu’il sait se montrer courageux lorsqu’il faut, et qu’il n’abandonne jamais ses amis. C’est un ami fidèle, sur qui on peut compter. Ainsi, lorsqu’Aria se fait attraper à cause de lui, il refuse de la laisser, il veut absolument l’aider. Il va même tout faire pour la sauver, quitte à se mettre en danger. Et cela va être la même chose avec les nouveaux venus du groupe. C’est donc un aspect de sa personnalité que j’ai vraiment apprécié, et que j’ai hâte de voir être développé dans les prochains tomes.

J’en arrive à présent aux personnages secondaires. Certains sont présentés dans la première page de la bande-dessinée, qui nous montre alors certaines caractéristiques des héros, mais on ne les voit pas encore à l’œuvre. J’avoue que j’ai trouvé cela un peu frustrant, parce qu’on a envie d’en savoir plus sur les personnages qui vont accompagner Ben dans sa quête. Toutefois, j’ai apprécié qu’on ne le voit pas seulement avec Aria, mais également collaborer avec Charal et Yoriko. Cela permet ainsi de faire varier les personnages, et de montrer qu’il y a bien plus d’élèves au pensionnat que ce dont on a l’impression au début. J’ai alors apprécié Aria et son franc-parler. Elle est également une amie fidèle, comme elle va le montrer à Ben lorsqu’elle va se dénoncer à sa place ou lorsqu’elle va lui montrer tout le pensionnat. Elle sait beaucoup de choses sur l’endroit où ils sont tous les deux, et on sent alors qu’elle est prête à tout pour aider Ben. Elle aussi pourrait l’aider si leurs rôles étaient inversés. Mais celle qui sait vraiment ce qu’est le pensionnat, c’est Yuriko, et j’ai été étonnée par tout son savoir et le fait que plus rien ne la perturbe vraiment dans cet endroit. On se demande alors pourquoi elle est encore là. Elle possède une grande intelligence et un certain courage, tout comme une rébellion naturelle. Cela ne lui plaît vraiment pas d’être ici. Elle va certainement devenir le petit génie de la bande, vu tout ce qu’elle a appris. J’ai également apprécie Charal, qui n’est pas très malin, mais qui semble quand même avoir un grand cœur en protégeant les plus faibles des brutes du pensionnat. Il va former avec Ben un duo qui va bien fonctionner pour sauver Yuriko. Les deux garçons sont opposés dans leur fonctionnement, mais savent s’allier au bon moment. C’est donc intéressant de voir comment tout ce monde se lie ici.

J’en arrive à présent à l’histoire même de cette bande-dessinée. Nous sommes ici dans un pensionnat assez étrange, où la rigueur et l’autorité priment. Dès qu’un élève ne correspond pas aux standards, que ce soit en terme de notes ou de rébellion, alors il est envoyé en colle. Mais il ne s’agit pas ici de retenues au sens où on l’entend normalement. Ces colles ont pour but de reformater les élèves, les rendent dociles et travailleurs. Elles doivent donc les changer, effacer leur identité propre, donc les rendre parfait. Ce pensionnat devient donc assez menaçant, car à tout moment chacun peut perdre ce qui le constitue, ce qui fait qu’il est lui. C’est d’ailleurs pour cela que Ben et ses amis vont essayer de déjouer les pièges qui se trouvent dans les sous-sols pour sauver Aria. J’ai apprécié cette idée de pièges et d’énigmes pour pouvoir sortir, ainsi que l’ambiance lugubre qui est donné aux sous-sols. Nous sommes dans un endroit qui devient dangereux, avec un vrai côté dystopique sur ce qui fait l’identité de chacun, tout cela mêlé à un côté futuriste avec les robots. On a alors, en suspend, une interrogation sur quoi faire des cancres, sur ceux qui ne rentrent pas dans le moule de l’école et qu’on essaye de forcer à rentrer dans ce moule, en les transformant, en les menaçant et finalement, en les détruisant. C’est alors assez intéressant de voir ce qui est fait pour rendre ces enfants, car ce sont des enfants, « normaux » au sens où la directrice l’entend. J’ai vraiment apprécié cet aspect de l’histoire, qui pose une vraie question et qui montre aux enfants qu’il faut savoir rester soi-même, tout en évitant les ennuis.

J’en arrive enfin à l’écriture de cette histoire. J’avoue que j’ai été assez décontenancée par le fait qu’on commence le récit par une partie du récit qui devra sans doute arriver plus tard. On a ainsi les premières pages qui nous propulsent au moment où toute la bande est réunie, donc dans le futur. Puis, on revient sur la rencontre entre tous, sans que tout le monde soit vraiment intégrée à la bande. J’avoue que cela m’a un peu posé problème, au sens où je suis sortie frustrée de ce premier tome, car non seulement le début n’est pas relié avec ce qui suit, mais en plus, on finit sur une sorte de suspens puisque rien n’est réglé. Et c’est pour cela que, pour moi, le principal problème de ce récit est le fait qu’il est trop court. La bande-dessinée fait moins de 80 pages, et se termine en queue-de-poisson. J’aurais aimé une vraie fin. Néanmoins, pour le reste, l’histoire est bien dosée, avec cette ambiance lugubre qui est plaisante à découvrir, et avec la tension qui existe dans le besoin de sauver Aria. On a un vrai univers qui se développe ici. Le dessin est assez sympa, tout comme le travail des couleurs. La bande-dessinée se lit bien, on est bien immergé dans l’histoire.

En résumé, j’ai pris plaisir à lire ce premier tome, même si j’ai trouvé qu’il était beaucoup trop court et que la fin arrivait trop vite. On aurait pu avoir une vraie fin. Toutefois, l’histoire est plaisante à suivre et on s’attache aux personnages, comme celui de Ben ou les autres. J’ai aimé voir la manière dont ils veulent tous s’entraider et se défendre contre la menace de la perfection prônée par le pensionnat. L’ambiance fonctionne et j’ai apprécié la question posée sur quoi faire des cancres et l’idée de défendre leur singularité. L’idée de l’histoire est sympathique et cela donne envie de savoir ce qu’il va se passer dans le tome 2. Je conseille donc cette lecture aux plus jeunes, qui vont apprécier l’ambiance proposée ici.

Et vous ?

Cela vous arrive-t-il d’être frustré par une lecture ?

Avez-vous besoin que la fin se termine vraiment ?

Ou, au contraire, cela ne vous dérange pas de rester sur une fin ouverte ?

Bon dimanche à tous 🙂

4 réflexions au sujet de « Le Monde des cancres, tome 1 : Sous l’école »

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