chroniques littéraires

En Scène, tome 7

Bonjour tout le monde. J’espère que vous allez tous bien et que vous avez passé une excellente semaine. Pour ma part, je commence à prendre davantage mes marques, et à réussir à m’organiser davantage. En effet, je reprends un peu le rythme des publications, à défaut de celui de la lecture, qui n’avance pas comme je le voudrais. Je suis donc assez contente de pouvoir m’occuper du blog, et j’espère donc pouvoir reprendre également, malgré les copies qui arrivent, l’écriture.

De ce fait, même si mon rythme de lecture n’avance pas beaucoup, je reviens quand même vers vous aujourd’hui pour vous parler de l’une de mes lectures de cet été, que je n’avais pas chroniquée sur le blog. Il s’agit du tome 7 du manga En Scène, que je suis en train de relire pour pouvoir en écrire les chroniques, ce que je n’avais pas fait lors de ma première lecture de cette série. Je vous rappelle que ce manga est destiné à la jeunesse, qu’il parle de danse classique, qu’il est écrit par Cuvie, et qu’il est publié en France aux éditions Kurokawa. Ce tome 7 est sorti chez nous en mars 2018 et voici son résumé :

Bien décidée à briller au prestigieux Youth America Grand Prix, Kanade s’entraîne comme jamais, persuadée qu’il faut, pour se démarquer des autres danseurs, réaliser des prouesses physiques. Mais elle découvre vite qu’un saut réussi ne se limite pas à une belle détente. De plus, elle n’est pas la seule à préparer cette compétition dont les éliminatoires au Japon approchent… La concurrence s’annonce féroce.

Dans ce nouvel épisode, on se concentre sur la suite de l’arc nous racontant le fameux Youth America Grand Prix, le célèbre Yagp. En effet, Kanade vise les sélections, et elle tient bien à s’envoler ensuite pour New York, et décrocher la bourse que lui fait miroiter la danseuse Abigail Nicols. Or, les sélections japonaises approchent, et Kanade doit se concentrer sur sa variation, et également mesurer ce qui la sépare des autres, tout en prenant confiance en elle.

Ce nouvel épisode se concentre donc sur la première partie du Yagp, celle qui concerne la sélection dans le pays d’origine des danseurs. Cette fois, il s’agit donc d’un concours particulier, la possibilité d’aller ensuite danser à l’étranger. Kanade a choisi sa variation, et depuis le tome 6, elle apprend à maîtriser cette dernière, avec plus ou moins de facilité. C’est alors intéressant de suivre ses préparatifs, et de voir comment elle se prépare, sur les dernières semaines, à ce concours, avec les questions qui sont toujours là, mais qu’elle essaye de combler. Il est alors facile d’imaginer toute la pression qui repose sur ses épaules, alors même que sa vie d’adolescente continue, et qu’elle doit continuer à aller au collège, et surtout, ne pas se relâcher pour ne pas avoir de mauvaises notes et mettre en péril son avenir dans son pays, puisque les notes comptent énormément, au Japon. Elle doit donc continuer à travailler avec sérieux, mais s’investir le plus possible dans la danse. Sincèrement, on se demande comment elle tient. Ce tome nous montre donc vraiment le quotidien de Kanade, avec sa vie au collège, et l’écart qui se creuse entre ses amies et elle. On évoque alors également l’avenir de l’adolescente, et le problème que vont avoir ses parents à continuer à la soutenir financièrement, surtout si elle veut partir. J’ai trouvé cela intéressant et plaisant, car on comprend que les soucis pesant sur les épaules de Shoko dans le tome 5 vont également se retrouver sur les épaules de Kanade, même si leur situation est assez différente. On a un vrai parallèle entre les deux filles, et on comprend à quel point ce concours devient essentiel pour Kanade. Elle n’a pas le droit à l’erreur. Enfin, avec tous les préparatifs, on a aussi ceux concernant le costume, et j’ai apprécié qu’on sorte un peu du studio de danse pour se concentrer sur ceux qui œuvrent dans les coulisses, qu’on ne voit pas assez souvent être mis en valeur. C’est donc agréable de parler de la fabrication du costume, et du choix de ce dernier.

J’en arrive donc à présent à Kanade. Ce que j’aime beaucoup avec elle, et qui est récurrent depuis le premier tome, c’est sa bonne humeur et son optimisme. Ainsi, elle ne se laisse pas abattre malgré les difficultés, et elle a bien conscience qu’elle en demande beaucoup à ses proches. En effet, elle sait que ses parents se sacrifient pour elle, et elle est prête à tout pour essayer de réussir, pour ne pas les décevoir. J’aime beaucoup les conversations à cœur ouvert qu’ils ont, même s’ils ne se doutaient pas qu’elle voulait s’en aller aussi vite. J’ai également apprécié de voir Kanade s’interroger sur son avenir. Bien entendu, elle sait ce qu’elle veut faire, elle veut partir danser à l’étranger, mais c’est la première fois qu’elle est réellement confrontée à ce choix, et à ce qu’il implique, le fait de quitter son pays et de ne pas suivre le schéma classique, celui que vont suivre ses amies, par exemple. Elle montre alors toute sa volonté, celle de danser ailleurs, et tous les efforts qu’elle est prête à faire pour cela. On ne doit pas oublier qu’elle n’a encore que douze ans, et c’est quand même frappant qu’elle possède autant de volonté. C’est ce qui la rend attachante, car elle refuse de renoncer à son rêve. De ce fait, elle met tout en place pour le réaliser. J’ai aimé la suivre dans ses préparations, et la voir chercher le meilleur d’elle-même, allant même jusqu’à sortir de son studio de danse pour mieux comprendre comment elle devait interpréter la déesse Diane. On voit donc tous ses efforts et ses questionnements sur le rôle qui est le sien, à quel point elle veut l’interpréter d’une manière crédible. C’est vraiment plaisant de la voir s’interroger de cette manière, ce qui démontre déjà sa maturité, mais également son âme d’artiste. On retrouve également chez elle le même enthousiasme face à la compétition, celui qu’elle avait déjà pu démontrer avec les autres concours. Le fait de se confronter à d’autres danseuses meilleures qu’elle ne la paralyse pas, bien au contraire, il la stimule, et c’est vraiment agréable de voir comment elle fait de cette compétition son moteur. Enfin, c’est vraiment agréable de retrouver, une nouvelle fois, toute la générosité dont elle peut faire preuve à l’égard des autres. J’ai beaucoup aimé le départ de Sakura, et le fait qu’elle la surprenne en venant lui dire aurevoir.

J’en arrive à présent aux autres personnages, ceux secondaires. Dans ce nouveau tome, j’ai trouvé qu’ils étaient bien présents. Ainsi, on retrouve les parents de Kanade, qui se dévoilent un peu, en montrant leur soutien à leur fille, mais également leur peur face à son avenir, et le fait qu’ils vont sans doute devoir la laisser partir, s’envoler de ses propres ailes, si elle gagne un prix. On sent alors tout le poids qu’ils portent sur leurs épaules, toute cette tension qu’on peut retrouver chez de tels parents, avec leur envie de voir leur enfant épanouie, heureuse, et en même temps, la crainte de la laisser alors qu’elle est si jeune. C’est donc vraiment agréable de la voir parler à cœur ouvert avec eux, de leur exposer sa motivation, et de voir qu’ils sont prêts à tout pour elle, même s’ils sont déjà tristes de cette séparation qui risque d’arriver. On retrouve également Lisa, qui fait tout son possible pour aider Kanade à réaliser son rêve. Pour cela, elle lui dessine un costume, celui qu’elle aura pour les éliminatoires. J’aime toujours autant le lien qui existe entre les deux filles malgré leur différence d’âge, et l’envie de Lisa de protéger la plus jeune. Shoko est aussi présente, tout comme Sakura et Emma, et elles motivent bien Kanade à se donner à fond pour les dépasser. Mais ce que j’ai apprécié, c’est qu’on introduit plus de garçons dans ce nouveau titre. En effet, le concours du Yagp est ouvert aux garçons, et l’école de Kanade en envoie deux pour les éliminatoires. Kanade va donc côtoyer un garçon qu’elle a déjà rencontré, le petit Ryo, à qui elle avait donné des cours dans un tome précédent. C’est assez amusant de la voir le retrouver, parce qu’elle lui avait enseigné quelques bases de classique, et on comprend que c’est donc elle qui lui a donné l’envie de s’inscrire dans une nouvelle école pour progresser, et devenir danseur. On sent comme un lien fraternel entre eux deux, et c’est donc agréable de les voir évoluer ensemble. On découvre également Akito, un garçon de l’âge de Kanade, et donc l’un de ses rivaux. C’est intéressant de le rappeler, mais surtout, c’est agréable de voir ce concours aussi avec les yeux d’un garçon, parce que les problèmes ne sont pas les mêmes, et Akito développe un art de la scène bien différent de ce qu’avait pu voir Kanade avec ses amies, ce qui va une nouvelle fois la faire réfléchir sur le type de danseuse qu’elle veut être.

J’en arrive à présent au dessin. Je suis toujours aussi fan des traits de l’autrice et de l’énergie qu’elle transmet via ce titre. On sent, dans ses dessins, toute la souffrance des danseurs, mais surtout toute la joie qu’ils mettent dans leurs pas, toute cette envie qu’ils ont de se dépasser, jusqu’à l’épuisement. Ce manga nous donne envie de danser, tout en nous donnant le sourire, mais sans jamais donner l’impression que tout cela est facile. On sent le travail qui se cache derrière tous ces sourires, et c’est vraiment plaisant, car rien n’est édulcoré, même si on se doute que la réalité est un peu plus dure. L’autrice montre également ici qu’elle peut dessiner des scènes de la vie de tous les jours, et des scènes un peu différentes, comme celle où Kanade apprend le tir à l’arc. Sa palette s’agrandit donc, et c’est vraiment agréable de voir cette richesse qui gagne le titre.

En résumé, j’ai pris beaucoup de plaisir à me lancer dans cette suite. On se rapproche des éliminatoires, qui débutent à la fois de ce tome, et la pression monte d’un cran pour tout le monde. On sent que Kanade joue une partie de son avenir, et que cela lui donne envie de donner le meilleur d’elle. J’ai aimé tous les questionnements qui vont être les siens pendant ce nouveau tome, ainsi que ses discussions avec ses parents et ses amies. Elle montre alors toute sa volonté et sa détermination, et son envie de danser. Les personnages secondaires se développent également, avec les garçons qui font leur entrée en piste. Le manga se lit bien, et il apporte beaucoup d’énergie et de sourire au cours de sa lecture. C’est vraiment une très belle série, que je ne peux que vous conseiller tellement elle donne de la joie et de la motivation.

Et vous ?

Avez-vous des titres, dans votre bibliothèque, que vous relisez pour vous donner de la joie ?

Relisez-vous beaucoup certaines lectures ?

Qu’aimez-vous retrouver dans ces relectures ?

Bon samedi à tous 😀

Laisser un commentaire