Douze chiens pour Noël

Bonjour tout le monde. J’espère que vous allez tous bien et que vous avez passé un agréable début de semaine. Pour ma part, j’ai continué à fêter Noël, cette fois avec mes proches. Et cela y est, j’ai enfin pu déballer tous mes cadeaux. J’ai notamment reçu un nouvel ordinateur, avec lequel je vous écris ce matin, qui me change la vie. Cela fait du bien d’avoir du bon matériel. En tout cas, Noël est terminé pour moi, pour cette année, mais comme je n’ai pas encore envie de sortir de l’esprit des fêtes, je me tourne vers la lecture.

Et c’est d’ailleurs pour cela que je vous retrouve aujourd’hui. En effet, j’avais envie de partager avec vous l’une de mes dernières lectures, qui est, encore une fois, une romance de Noël. Cette romance s’intitule Douze chiens pour Noël et est écrite par  Lizzie Shane. Ce titre est publié en France aux éditions de l’Archipel, et est sorti en novembre 2022. Je remercie beaucoup la maison d’édition de m’avoir permis de découvrir ce titre en version numérique via la plateforme NetGalley. Voici son résumé :

Pour venir en aide à ses grands-parents, propriétaires d’un refuge pour chiens, Ally quitte New York sans une hésitation. À Pine Hollow, la jeune femme espère bien retrouver un peu de la magie de Noël. Mais elle ne tarde pas à déchanter : la ville a décidé de suspendre ses subventions au refuge. Celui-ci n’a d’autre choix que de fermer. Pour Ally, le coupable a un nom : Ben, conseiller municipal que le hasard ne cesse de mettre sur sa route. Ally et ses grands-parents ont moins d’un mois pour trouver une famille à leurs douze pensionnaires à quatre pattes. Et si en se révélant un allié inattendu dans cette mission presque impossible, Ben échangeait son statut d’ennemi juré pour celui d’homme idéal ?

Dans ce roman, nous suivons donc deux personnages principaux, Ally et Ben. La première revient à Pine Hollow, la ville de ses grands-parents, pour aider ces derniers avec le refuge canin qu’ils ont ouvert à leur retraite. Le second vit ici depuis la mort de sa sœur et de son beau-frère, et il élève leur fille, Astrid. Membre du conseil municipal, il décide de couper la subvention du refuge des grands-parents d’Ally, mais prit de remord, il va aussi l’aider à trouver une famille pour les chiens. Et, pourquoi pas, retrouver goût à la vie.

Je vais commencer cette chronique par vous parler du personnage d’Allie, car c’est d’elle que je me suis sentie la plus proche. En effet, dès le début, on découvre une jeune femme passionnée, qui refuse de se laisser marcher sur les pieds. Ally aime les animaux, et ne comprend pas qu’on puisse ainsi couper les subventions au refuge. Et elle compte bien se battre pour garder ce dernier. J’ai vraiment apprécier cela, dans son personnage, cette combativité qu’on va retrouver tout le long, que ce soit pour s’imposer dans la communauté, pour se battre pour le refuge, ou pour Ben. Ally est une fille qui croit aux signes du destin, et qui cherche justement à aligner les planètes lorsqu’elle croit qu’elle doit le faire. Cela lui apporte donc ce côté passionné et déterminé qu’on va apprécier chez elle, qui va donner envie de la suivre dans tous ses rêves et dans tous ses projets. Toutefois, Ally reste un personnage humain, qui se démoralise aussi au bout d’un moment, lorsqu’elle s’épuise dans des combats qu’elle finit par trouver inutiles. Dans ces cas-là, elle devient assez déprimante, et montre qu’elle est crédible. On ne peut pas s’acharner en vain, et on a alors envie de la dorloter, de lui montrer que tout est encore possible. Je me suis donc facilement retrouver dans son personnage, car elle a des réactions que tout le monde peut avoir. J’ai aimé son amour pour les chiens, le fait qu’elle ferait n’importe quoi pour eux, et je me suis aussi retrouvée dans la solitude qu’elle ressent, le fait de ne plus se sentir en phase avec son monde, son univers. Ally ne trouve plus sa place, et c’est pour cela qu’elle s’est installée chez ses grands-parents, dans cette maison qu’elle pense être un refuge, mais qui n’est pas la sienne. On est alors touché par la peine qu’elle ressent, par la détresse qui émane aussi d’elle par moment, même si elle la repousse. On a alors envie qu’Ally trouve sa place, et qu’elle atteigne son rêve, celui d’une famille et d’un foyer.

Le bail de son appartement était arrivé à terme, une séance de photos en extérieur venait d’être annulée, et cela faisait un moment qu’elle se demandait si elle allait rester à New York. La blessure de Gram était apparue comme un gigantesque signe lumineux provenant de l’Univers et pointant en direction de Pine Hollow. L’occasion parfaite de passer les fêtes avec sa seule famille, de s’imprégner de l’atmosphère trop-charmante-pour-être-vraie de cette petite ville, et de réfléchir à son avenir tout en aidant au refuge.

Parlons maintenant de Ben, l’autre personnage principal de cette histoire. C’est lui aussi un personnage attachant, avec une histoire assez triste. Suite au décès de sa sœur et de son beau-frère, il a récupéré la garde de leur fille unique, Astrid, et depuis deux ans, il a totalement mis sa vie sur pause afin de jouer le rôle des deux parents de la fillette, si bien qu’il est devenu membre du conseil municipal de Pine Hollow et il essaye de tout faire parfaitement. Or, il se met beaucoup de pression pour atteindre cette perfection, et sa vie ne tourne plus qu’autour de sa nièce. On sent tout l’amour qu’il a pour elle, mais on aimerait bien qu’il lâche un peu du lest, qu’il arrête de croire que tout le monde le juge et que tout le monde complote pour lui retirer la garde d’Astrid. On a donc de la peine pour Ben, qui est incapable de profiter de l’instant présent et qui n’a de cesse de s’inquiéter pour Astrid. C’est un personnage assez triste jusqu’çà l’arrivée d’Astrid, qui est même surnommé Scrooge par les habitants de Pine Hollow tellement il semble grincheux. Toutefois, Ben a aussi des mauvais côtés, et c’est cela qui m’a un peu agacée chez lui. Ainsi, à cause de la pression qu’il se met, il n’arrête pas de repousser Ally, il refuse l’aide de tout le monde, et il s’enferme dans un schéma dans lequel il ne peut pas être heureux. Il ne cherche pas à changer, malgré toutes les fois où les autres tentent de lui ouvrir les yeux, et dès qu’il fait un pas en avant, il en fait deux en arrière. C’est un mécanisme de défense qui devient usant à la longue, et qui donne le sentiment que Ben n’aime pas Ally comme elle le devrait, et qu’il se cache derrière l’excuse d’Astrid pour empêcher les autres de l’approcher. Son personnage est donc touchant, mais aussi un peu agaçant.

– Bien sûr. Elle était ta grande sœur. Elle voulait être à la hauteur de l’idée que tu te faisais d’elle. Mais elle n’avait pas besoin d’être parfaite pour être une bonne mère. Et toi non plus. Tu n’as pas à être au conseil des parents ni le plus dévoué des conseillers municipaux pour honorer sa mémoire. Et tu n’as pas besoin d’une maison avec jardin pour prouver que tu es la bonne personne pour élever Astrid.

Ben regarda la maison d’Elinor avec son grand jardin clos.

– As-tu jamais souhaité élever Astrid ?

– Bien sûr, dit-elle en souriant, mais son regard était triste. Mais Katie t’avait choisi et je savais qu’Astrid serait entourée d’amour, que ce soit toi ou moi qui en ait la garde. Mais tu pourrais la laisser dormir ici de temps en temps. J’ai nune très jolie chambre d’ami.

J’en arrive donc maintenant à l’histoire même de ce livre. Comme vous le savez, c’est donc un roman sur Noël, mais avant de parler de cela plus en détail, je voudrais m’arrêter sur le thème du livre, qui est donc les chiens. Ici, nous avons une histoire qui nous parle donc des refuges, et de leur importance vu tous les animaux abandonnés ou maltraités dont il faut s’occuper. J’ai bien aimé ce thème, parce qu’il est important, surtout en cette saison où l’on offre des cadeaux, et certains offrent des animaux. Un animal n’est pas un jeu et demande beaucoup d’attention, et c’est ce que n’arrête pas de rappeler Ally. Elle parle d’ailleurs beaucoup d’adoption responsable, le fait de placer le chien avec le maître qui lui convient le mieux, et donc pas de le placer pour se débarrasser de lui. C’est assez important, car il faut aussi penser au bien-être de l’animal, et c’est ce que rappelle ici cette histoire. Il y a donc tout un aspect moral et éthique dans ce récit qui est intéressant à suivre.

Enfin, en effet, c’est un roman qui parle de Noël. Il commence tout d’abord par nous rappeler tous ceux qui ne sont plus là pour le fêter avec nous, et il est vrai que ce roman est assez triste, car il est marqué par les disparus, que ce soit les parents d’Astrid ou ceux d’Ally. Mais il parle aussi de la manière dont on doit faire vivre cette fête, en famille. J‘ai beaucoup aimé ce rappel, car nous avons ici un personnage, Ben, qui n’a pas du tout la magie de Noël, qui ne pense qu’aux tâches à accomplir afin qu’Astrid passe un bon moment, qu’il s’oublie lui-même. Or, Noël est surtout un moment de partage, que ce soit en famille ou entre amis, et non pas une liste où il faut cocher toutes les cases. C’est d’ailleurs ce qu’Ally va rappeler à Ben, tandis que ce dernier va lui offrir une véritable communauté. C’est d’ailleurs ce que je vais retenir de ce roman, tous ces moments où la communauté va se serrer les coudes pour s’entraider, et rappeler que Noël vaut pour tout le monde, y compris les animaux. La fête arrive certes à la toute fin du roman, mais j’ai trouvé que l’ambiance, et la magie des fêtes, était bien présente dans le roman tout le long, grâce à ce que met en place la ville pour rendre ce moment le plus magique possible.

Dégager un passage pour aller de la maison à la grange et s’occuper des chiens l’avait épuisée ce matin, mais maintenant une demi-douzaine de personnes s’attaquaient à la tâche, élargissant l’allée et dégageant l’espace devant la grange, tandis qu’un groupe d’habitants installaient une échelle et tenaient des guirlandes lumineuses en forme de stalactites.

(…) Ally se retourna et regarda dans la direction indiquée : là où la souffleuse avait tourné, le flot de neige ne bloquait plus sa vision du conducteur qui remontait l’allée déjà dégagée. Derrière le volant, Ben leva la tête et sourit, saluant d’un geste de la main, et le voir toucha Ally en plein coeur.

Il avait amené la cavalerie.

J’en arrive à présent à l’écriture de ce roman. Nous sommes ici dans une romance de Noël plutôt longue par rapport à celles que j’ai pu lire jusque-là, qui a le mérite de n’être ni écrite au présent ni à la première personne du singulier. J’ai apprécié ce parti-pris, car cela change, et c’est assez plaisant de voir qu’on peut lire une romance sans reprendre obligatoirement les codes de celle-ci. La lecture est de ce fait assez fluide, et on passe bien de l’un à l’autre des deux personnages. Comme je l’ai mis plus haut, on sent bien l’ambiance de Noël dans cette histoire, et on a envie de vivre la même chose que les personnages, on a envie de découvrir cette petite ville et d’aider à fêter Noël avec eux. L’écriture est assez immersive, et on est bien plongée dans l’ambiance de la ville, et du refuge, avec les descriptions. C’est une bonne lecture qui se lit facilement, avec des passages assez émouvants. L’amour est aussi présent tout au long du roman, avec beaucoup de questionnement dessus.

En résumé, j’ai pris plaisir à lire ce livre. Il nous plonge dans les fêtes de Noël en nous rappelant l’essentiel, le partage et l’entraide. J’ai apprécié que l’on parle des animaux et rappeler qu’ils ne sont pas des jouets, qu’il faut en prendre soin et les aimer de manière inconditionnelle, en prenant soin d’eux. Le personnage d’Ally est vraiment plaisant à suivre et l’on s’attache beaucoup à elle, elle nous touche. Le personnage de Ben me laisse un peu plus mitigé, même s’il a lui aussi ses bons côtés. L’histoire se lit bien, c’est une jolie romance de Noël écrite de manière originale. C’est une belle lecture que je vous conseille à l’approche des fêtes.

Et vous ?

Qu’avez-vous absolument besoin de retrouver dans une romance de Noël ?

Qu’est-ce qui vous amène à la joie des fêtes dans un roman ?

Lisez-vous beaucoup de romances de Noël ?

Bon mercredi à tous 😀