chroniques littéraires

Azaqi, tome 1 : le cinquième rôdeur

Bonjour tout le monde. J’espère que vous allez tous bien, tout comme vos proches, et que vous passez un excellent weekend. Pour ma part, il est marqué par les vacances. Cela y est, je suis enfin en vacances, et je peux même fêté le fait que tous mes élèves ont obtenu leur précieux sésame pour l’enseignement supérieur, même si cette joie est entaché par la deuxième tentative de suicide de l’une de mes élèves. Enfin, j’espère que le fait de pouvoir se reposer et commencer une nouvelle vie va l’aider à guérir, même si septembre est encore un peu loin.

Vous avez pu remarquer que je n’ai pas été très présente sur le blog cette semaine. En effet, avec cette fin d’année particulière, j’ai eu quelques petites choses à faire au lycée, puis j’ai aussi passé les écrits du CAPES. J’attends avec impatience les résultats, on ne sait jamais, même si je n’ai pas beaucoup d’espoir. On verra bien. En tout cas, maintenant que je suis vraiment en congés, je vais pouvoir reprendre en main le blog, et cela commence maintenant, avec cette Bande-dessinée que j’ai reçu il y a quelques semaines grâce à la masse critique du site Babelio. Je les remercie donc de cette opportunité, ainsi que la maison d’édition Soleil, qui publie justement cette BD. Cette BD est le premier tome d’une saga qui s’intitule Azaki, et je vous parle donc de ce début de l’aventure, appelée le Cinquième Rôdeur. Ce titre est écrit et dessiné par Nicolas Jarry, Vincent Powell et Gianluca Maconi, il est sorti en septembre 2019 et voici son résumé :

Azaqi, un garçon fier et téméraire, vit seul dans une cabane perdue au milieu des bois. Depuis que son père a disparu, il est le nouveau gardien de la forêt. Ayant grandi loin de la civilisation, Azaqi ignore tout du vaste monde… jusqu’au jour où des dirigeables de guerre ravagent son sanctuaire ! Le guerrier accompli ne renonce jamais à un juste combat. Huitième leçon du guerrier Koji

Dans cette histoire, nous suivons donc Azaqi, un enfant solitaire, qui vit dans une grande maison perdue dans la forêt. On apprend que ses parents, ainsi que sa sœur, ont disparu, et qu’il garde donc les lieux en les attendant. Mais voilà, un beau jour, il aperçoit une fille qui est poursuivie par des dirigeables. Azaqi n’écoute que son courage et va la sauver, sans se douter qu’il va alors se retrouver dans une guerre bien étrange.

Je vais d’abord par vous parler de l’univers de cette BD. Comme pour toutes les lectures de ce type, on est rapidement frustré car le nombre de pages, court, empêche de développer vraiment le monde et les personnages. C’est là qu’on sent qu’une histoire comme celle-ci aurait méritée d’être développée sous la forme d’un manga, et non pas d’une BD de 50 pages. J’avoue que c’est pour moi le point noir de cette lecture, car j’aurais aimé en savoir bien plus, à la fois sur l’univers des héros, mais aussi sur ces dernière, et je me rends compte que je n’ai peut-être pas les mêmes attentes que des lecteurs plus jeunes, qui eux se satisferont peut-être de ce format très court, sans peu de développement. Cependant, malgré cela, l’univers est sympa, agréable, et c’est justement pour cela qu’on est frustré. On a ainsi plusieurs personnages, de plusieurs races, chacun liés à d’anciens dieux, et un représentant de chaque race doit veiller sur la population. Ce sont les fameux rôdeurs évoqués dans le titre, tous descendants des anciens dieux. de ce fait, j’ai trouvé qu’il y avait un petit côté Dofus dans cette histoire, avec ces races avec chacune leurs qualités propres, leurs héros. Le style de chaque personnage m’a aussi fait penser à tout cet univers développé par Ankama. C’est d’ailleurs pour cela que j’aurais aimé en savoir plus sur l’univers mis en place, car nous sommes entre un mélange de magie ancienne et de technologie. J’ai beaucoup aimé cet aspect, le fait que tous se battent contre des automates, et que ces derniers soient en mesure de recevoir la vie. On peut ainsi ramener des morts à la vie, rendre les automates bienveillants, malveillants, ou juste en faire des esclaves. Je trouve que c’est assez intéressant, même si cela n’est pas assez creusé. La fin est un peu rapide, et je m’attendais donc à ce qu’elle soit plus étoffée, que le combat final ne soit pas aussi simple, et qu’il y ait bien plus de résistance. Certes, on voit bien que rien n’est terminé, et que d’autres aventures vont attendre nos compagnons, mais j’avoue que cela aurait pu être traité, tout ce combat, sur un autre tome, ou du moins un peu plus longuement.

Je vais à présent vous parler du personnage principal, qui est donc le petit Azaqi. C’est un petit garçon qui vit tout seul dans une immense forêt, sur laquelle il veille, en attendant le retour de sa famille. On ne peut qu’être attendri par son histoire, par les efforts qu’il fait pour maintenir un semblant de normalité dans sa vie malgré ce qui lui arrive. On ignore, tout comme lui, ce qi est arrivé à ses proches, mais Azaqi reste persuadé qu’un jour, ils vont tous refaire surface. Il est de nature optimiste, c’est d’ailleurs pour cela qu’il refuse de s’éloigner de chez lui. Mais lorsqu’il rencontre Méloé, il ne peut pas faire autrement que la sauver et de suivre son combat. C’est un garçon courageux, et pour cela, il donne envie d’être suivi. En effet, il abandonne tout pour sauver Méloé, il abandonne son foyer, la perspective de revoir sa famille, juste parce que cette fille arrivée de nulle part a besoin d’aide. Azaqi est un personnage très généreux, qu’il est donc agréable de suivre, qu’on ne peut qu’apprécier. Il ne fait aucun reproche à Méloé, il se contente seulement de l’aider, même si cela est très dangereux pour lui. J’ai apprécié son humour, et le fait qu’il fasse tout pour sa nouvelle amie, même se battre. Azaqi est drôle à sa manière, avec une certaine naïveté qui est touchante. Il n’a jamais quitté sa forêt, il a donc tout à découvrir, et il paraît évident qu’il n’est pas au bout de ses surprises. C’est un personnage agréable et je serais curieuse d evoir son évolution dans la suite de l’histoire.

Venons-en à présent l’autre personnage de l’histoire, qui est donc Méloé. Certes, je pourrais aussi parler de ses amis, mais ces derniers ne sont finalement pas beaucoup présents dans le récit, et surtout, on sait bien plus de choses sur elle que sur ses compagnons. Elle forme un bon duo avec Azaqi, et elle comprend rapidement tout ce que le garçon laisse derrière lui pour la sauver. Les voir se battre tous les deux est plaisant car ils se complètent vraiment bien, même si Méloé n’a pas la fougue de son nouvel ami, et qu’elle est plus posé que lui. Azaqi a tendance à fondre dans le tas, alors que Méloé, plus vieille aussi, attend que les choses se mettent en place d’elles-mêmes. Elle est plus patiente. J’ai apprécié son histoire personnelle, le fait qu’elle soit coincée dans un corps de robot est assez intéressante, et je suppose que cela aura une incidence sur la suite de l’histoire, même si tout tourne déjà autour de cela. En tout cas, tout cela est assez original et j’aimerais en savoir encore plus dans la suite de l’histoire, sur la manière dont tout cela a été fait, et si elle va pouvoir retrouver un corps humain un jour. Méloé peut sembler assez solitaire, malgré la présence de ses amis, car ce qu’elle a vécu est particulier. Pourtant, elle accepte volontiers la présence d’Azaqi, sans même douter de lui un seul instant. Le lien qui se met en place entre les deux héros est plaisant, on sent toute de suite l’amitié qui va les unir. J’ai bien aimé aussi le lien qu’a Méloé avec Matago, et je suis frustrée car j’aimerais, là encore, en savoir plus sur ce qui les unis, sur la manière dont Méloé est arrivée en possession de ce chat mécanique. J’espère aussi que dans la suite de la saga on en saura plus sur les autres membres du groupe.

Pour ce qui est des dessins et de l’encrage, des couleurs, j’aime bien le style donné à l’ouvrage, cela fait très enfantin, et dans une BD, c’est ce que j’ai tendance à rechercher. J’aime beaucoup ce style à la fois très coloré et en même temps fluide. Il y a des détails sans vouloir trop en mettre, le dessin va à l’essentiel tout en étant bien maîtrisé et sympathique à regarder. Les personnages sont dans l’ensemble bien travaillés et les paysages sont beaux à regarder. Cela donne un ensemble harmonieux qui correspond bien au style de l’histoire et à l’âge visé des lecteurs. Le style est plaisant à lire, et j’ai beaucoup aimé les détails des vaisseaux et autres objets automatiques et magiques.

Dans l’ensemble, j’ai apprécié cette lecture, bien qu’elle soit très rapide et qu’elle frustre un peu le lecteurs. C’est une saga qui promet d’être intéressante et je me suis attachée aux personnages principaux, j’ai donc hâte de voir la suite, la manière dont ils vont évoluer et les aventures qui sont prévues au programme. C’est donc une lecture qui plaira autant aux enfants qu’aux plus grands, avec des références à des univers comme Dofus ou les Les Légendaires. C’est donc une Bande-dessinée que je vous recommande. J’ai hâte d’en lire la suite.

Et vous ?

Lisez-vous beaucoup de mangas ou de bandes-dessinées ?

Que préférez-vous ?

Plutôt mangas, comics ou BD ?

Pourquoi l’un plutôt que l’autre ?

Bon dimanche à tous 😉

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