De lune et de sang

Bonjour els amis. J’espère que vous allez tous bien et que vous avez passé une bonne semaine. Pour ma part, je n’ai encore pas réussi à faire tout ce que je devais faire, c’est incroyable à quelle vitesse passent toutes ces heures qu’on a pourtant en une journée. Bon, j’avoue qu’en plus, avec le stress des transports de cette semaine, et le fait que je n’ai pas pu prendre le train, j’ai eu le sentiment d’avoir des heures en moins pour avancer sur ce que je devais faire. Mais je vais essayer de tout faire ce weekend, afin de commencer la semaine dans de meilleures dispositions.

Aujourd’hui, je reviens sur le blog pour vous parler de l’une de mes dernières lectures. Si vous suivez le rendez-vous hebdomadaire du blog, le fameux C’est Lundi, que Lisez-vous ? peut-être que vous avez une idée du roman dont je vais vous parler ce matin. Il s’agit du titre De Lune et de Sang, écrit par Erin Beaty et publié en France aux éditions Lumen. Le roman est sorti en janvier 2023 et je remercie la maison d’édition de m’avoir permise de découvrir ce roman en service presse via la plateforme NetGalley. Il s’agit d’un roman young adulte de fantasy. Voici son résumé :

Lorsque la lumière de la lune l’effleure, le monde de Catrin se métamorphose…

Au cœur de la ville de Collis s’élève un immense Sanctum, en construction depuis des années. Et sur la plus haute de ses flèches se dresse la silhouette de Catrin, jeune orpheline qui inspecte travaux et échafaudages pour le compte du maître architecte, Thomas. Un soir de pleine lune, en mission pour celui qu’elle considère comme son père adoptif, elle fait une chute vertigineuse et se blesse… Pire encore, l’espace d’un instant, elle a la vision sanglante d’un meurtre et entend les appels au secours d’une femme.

Lorsque le brillant et énigmatique Simon de Mesanos est chargé d’élucider le mystère, Catrin se retrouve entraînée dans une dangereuse spirale, où le tueur ne cesse de frapper, encore et encore. Grâce aux instincts d’une précision effrayante du jeune homme, expert en matière de folie criminelle, le duo tente de remonter la piste du prédateur… Tout ce temps, la jeune fille doit aussi protéger son propre secret – elle découvre peu à peu que la lune lui accorde des pouvoirs surnaturels qui pourraient bien faire d’elle une paria… mais pourraient surtout être la clef de tout.

Dans cette histoire, nous suivons une jeune femme, Catrin. Orpheline, elle a été élevée au couvent de la lumière, avant de devenir l’apprentie du Maître Architecte, qui lui donne pour mission de vérifier les échafaudages permettant l’agrandissement de la cathédrale de leur ville. Mais, une nuit, Catrin perçoit les appels au secours d’une femme, une prostituée qui venait justement de rencontrer le Maître Architecte. Bien décidée à prouver l’innocence de celui qu’elle aime comme un père, et de comprendre comment elle a pu entendre ces appels au secours, Catrin se propose pour aider l’enquêteur de cette affaire. Lancée dans la chasse d’un tueur en série, elle pourrait enfin obtenir toutes les réponses à ses questions sur son passé.

Je vais commencer par vous parler du personnage de Catrin, puisqu’il s’agit de l’héroïne de ce roman. Catrin est une jeune femme qui se satisfait de sa vie. Elle est très heureuse de cette dernière, car elle a trouvé un foyer qui lui plaît. Orpheline, elle a été abandonné au couvent de la lumière, et elle aurait dû devenir religieuse, ou prostituée si elle renonçait à cette voie. Or, le Maître Architecte a décidé de lui donner une formation, et il est devenu comme un père pour elle. En plus, celui qui doit prendre sa succession, Rémy, est amoureux de Catrin et pourrait devenir un mari convenable, en gagnant en maturité. Mais voilà, sans qu’elle ne s’en rende compte, Catrin va s’apercevoir qu’elle a en elle des questions restées sans réponses, notamment sur sa famille. Cette histoire va donc mettre en lumière des questions auxquelles elle ne s’attendait pas, comme le fait de découvrir qui sont ses parents, si elle a de la famille, et pourquoi elle a été abandonnée. J’ai apprécié le fait qu’elle ne s’attende pas à toutes ces questions, car cela nous apporte un peu de pitié pour elle, car elle voit toute sa vie être chamboulée par celles-ci. C’est alors assez intéressant car elle se retrouve en difficulté, et obligée de se demander ce qu’elle veut vraiment, si c’est apprendre ou non cette vérité, et cela permet aussi de voir comment elle réagit face à ces annonces. J’ai trouvé que toutes ces questions qui arrivent au fur et à mesure nous permettent de nous attacher à Catrin, car on a envie de l’aider, et en même temps, que les réponses qu’elle obtient ne la brise pas. De plus, elle va aussi découvrir qu’elle attend davantage de la vie. Catrin est une jeune femme qui est assez moderne pour le monde dans lequel elle vit, elle fait un travail pénible qui ne devrait pas être laissée à une femme, selon les avis des autres, mais elle ne se plaint pas. Elle est assez courageuse, et elle n’a pas peur d’affronter les événements. C’est d’ailleurs ce que j’ai apprécié chez elle, car elle aurait très bien pu abandonner l’enquête, elle n’a normalement pas à s’en mêler, mais elle n’abandonne pas, elle reste, et elle affronte tout. Si elle fait cela, c’est parce que Catrin est purement loyale envers son père adoptif, et parce qu’elle a besoin de comprendre la vérité. Très vite, elle va découvrir les pouvoirs qui sont les siens et elle va s’en servir pour sauver les autres. Catrin est quelqu’un d’altruisme, qui va comprendre qu’elle doit aider les autres, que c’est ce qui lui plaît, et elle va apprécier de travailler sur cette enquête. Elle est vraiment gentille et à l’écoute des autres. On s’attache donc très facilement à elle, et c’est un personne qu’on va adorer suivre sur toute cette histoire.

Malgré le danger, l’envie me démange de prêter main-forte à Simon, lui qui semble désormais avoir à cœur de découvrir ce qui est arrivé à Perrette.

Le magister Thomas est innocent. par conséquent, la vérité ne peut pas lui faire de mal. L’avantage, même, c’est qu’en suivant l’avancée de l’enquête, je peux faire en sorte de détourner l’attention du vénatre de mon mentor, si besoin.

– C’est d’accord, je vous accompagne.

Parlons maintenant des personnages secondaires. Ce que j’ai aimé, dans cette histoire, c’est qu’ils sont assez nombreux à tourner aux côtés de Catrin, chacun avec leurs histoires et leurs caractères, ce qui fait que cela apporte beaucoup de suspects potentiels. En vérité, on pourrait croire que c’est un problème d’avoir autant de personnages secondaires, mais ici, c’est bien, car chacun a sa personnalité propre, ce qui fait qu’on ne peut pas les confondre. Je vais tout d’abord parler du père adoptif de Catrin, le Maître Architecte. On sent qu’il aime Catrin, et qu‘il ferait n’importe quoi pour la protéger, même se sacrifier. C’est donc intéressant d’essayer de découvrir pourquoi il agit de cette manière, et qu’est-ce qui se cache dans le passé de la jeune femme pour justifier un tel comportement. J’ai préféré son personnage à celui de Rémy, l’ami d’enfance de Catrin, et son petit-ami potentiel. Il agit vraiment étrangement avec elle, et je n’ai pas apprécié la manière dont il la traite, comme si elle était sa chose. Il est très possessif avec Catrin, ce qui va faire qu’il va cocher quelques cases correspondant au tueur. J’ai vraiment eu envie de le gifler pendant le roman, et ce n’est pas un personnage agréable de mon point de vue, bien qu’il soit essentiel pour l’histoire. Et il permet un beau contraste avec Simon, le vénatre de ce récit, l’enquêteur mandaté par le maire, qui va enquêter avec Catrin. J’ai beaucoup aimé le personnage de Simon, qui va former un beau duo avec la jeune femme. Simon est quelqu’un d’intelligent, de calculateur et de froid aussi, qui réfléchit beaucoup, contrairement à Rémy qui est très impulsif. Simon possède une histoire personnelle qui lui permet de se mettre à la place du tueur, de comprendre son cheminement de pensées, et c’est très intéressant de le voir à l’œuvre, et de comprendre comment il en est arrivé là. C’est un personnage qui attire l’empathie, comme Catrin, et c’est donc plaisant de les voir se rapprocher. Il fait toutefois un suspect potentiel assez crédible, et il faut aussi se méfier de lui. J’ai également aimé le personnage de sa cousine, qui est assez triste.

Durant l’heure qui suit, j’étudie les dessins que Simon accroche au mur. Ses esquisses de Perrette et de la ruelle me mettent mal à l’aise, quand bien même j’ai vu la scène de mes propres yeux.

Les croquis qu’il a réalisés lors de sa visite chez Madame Emeline sont encore plus difficiles à regarder. Dedans, il a couvert de tissu la poitrine et les parties intimes de la victime, même si je suppose que si ces zones avaient comporté des indices, il n’en aurait rien fait. Son talent pour reproduire des images aussi macabres sur le papier est un peu perturbant. Lorsqu’il me montre les blessures et les mutilations qu’il a cataloguées durant son examen, je ne peux m’empêcher de me tenir le ventre, sans tenir compte de la douleur qui me causent mes bleus.

Parlons à présent de l’histoire en elle-même. Je vais devoir faire succinct, pour ne pas vous spoiler, mais il y a beaucoup de thèmes qui sont évoqués dans cette histoire. Tout d’abord, comme je l’ai mis dans la présentation, nous sommes ici dans un univers de fantasy, avec de la magie. Certes, les personnages ne connaissent pas son existence, au début, mais les nouvelles facultés de Catrin, associées à la lune, vont être décisives pour la suite. Dans ce monde, nous avons deux forces qui s’opposent dans la construction de la société, ceux qui adorent la lumière du soleil, et ceux qui adorent celle de la lune. Ces derniers ne sortent pas de leur quartier, mais sont en mesure de guérir plus vite, et d’autres choses, que Catrin va découvrir. C’est assez plaisant d’imaginer tout le potentiel lié à la lune, et j’espère que, si on a un second tome, on pourra développer davantage cet aspect magique et mystique, qui ici, s’apparente à de la religion. Mais nous sommes aussi dans un roman policier, qui tourne autour d’un dangereux tueur en série. C’est alors intéressant de suivre l’enquête menée par Catrin et Simon, et de suivre les pistes qu’ils vont explorer, avec leurs différents suspects. J’ai aimé la manière dont va réfléchir Simon, et le fait que nous sommes dans une enquête à l’ancienne, sans technologie. Je dois avouer que je n’ai trouvé le coupable de vers la fin, car il y a beaucoup de rebondissements qui vont nous faire douter. Les meurtres sont vraiment horribles, on a donc hâte que le tueur soit arrêté. Enfin, c’est aussi un roman qui nous parle de féminisme, avec la manière dont sont traitées les femmes, et de validisme mentale, car nous sommes sur un roman qui nous parle de la folie, de la manière dont sont traités les personnes atteintes de démence. J’ai beaucoup aimé toute cette réflexion sur comment aider ceux qui sont atteints de démence, comment leur permettre de vivre correctement, de les incorporer à la société, de les aimer, comment faire lorsque nous sommes de la même famille, etc. Ce roman est très riche sur ces questions, et je ne m’y attendais pas. C’est donc une belle surprise pour ma part, qui m’a aussi interrogée. C’est bien fait et bien incorporé dans le monde qui nous est présenté.

A ses yeux, c’est l’horreur du crime qui m’a donné le vertige. eh bien, soit, je ne compte pas le détromper !

– Qu’est-ce qui pousse un être humain à commettre des actes aussi horribles ?

Existe-t-il même une réponse à cette question ? Simon, lui, réplique sans hésitation :

– La rage, principalement. Perrette l’a mis en colère, mais ce n’est pas elle, la femme de laquelle il a besoin de se venger, soit parce qu’il la craint, soit parce qu’elle est inaccessible.

Comment en sait-il autant ? Si la question me brûle les lèvres, une autre, plus importante encore, me vient.

– Si le meurtre de Perrette n’a pas satisfait ses appétits de vengeance, alors ça veut dire quoi ?

La mine grave, Simon répond :

– Ca veut dire qu’il ne fait que commencer.

Venons-en à présent à l’écriture de ce roman. Elle est vraiment fluide. On alterne facilement entre les pensées de Catrin sur ce qu’elle découvre, sur sa propre enquête, ses sentiments, et les scènes plus d’action et de descriptions sur son environnement. Comme elle travaille sur une cathédrale, nous avons tous les détails sur l’architecture de cette dernière, et c’est assez intéressant. J’avoue toutefois que j’ai eu du mal à imaginer la cathédrale tellement le langage peut être technique par moment, mais cela ne m’a pas dérangée dans ma lecture. J’ai apprécié les moments calmes, de dialogues et de recherches, avec les scènes de crime assez décrites sans en faire trop, et les scènes d’action. Comme je l’ai mis plus haut, nous avons beaucoup de rebondissements dans ce roman, ce qui fait qu’il est assez compliqué de se concentrer sur un seul suspect, et j’ai apprécié être baladée dans ma lecture, ne jamais savoir avec certitude qui pouvait être le coupable, jusqu’à la fin. Ici, tout est possible, et n’importe qui peut finalement être le coupable. On s’attache bien aux personnages, et il y en a certains qu’on n’a pas envie de soupçonner.

En résumé, ce roman est une très belle découverte, qui m’a marquée, et que j’ai adoré lire. On est plongé dans un roman intéressant, avec une plume fluide et immersive, avec une enquête qui fait qu’on a du mal à lâcher le roman. Le personnage de Catrin est attachante, et on a envie de la voir s’épanouir et trouver des réponses à ses questions sur son origine, mais aussi sur ce qu’elle veut dans la vie. J’ai aimé le personnage de Simon, qui va former un duo plaisant avec Catrin. L’enquête est intéressant, mais j’ai aussi aimé le fait qu’on nous parle de magie, et j’ai aimé qu’on réfléchisse sur la démence et notre manière de traiter les malades. C’est une belle découverte, que je vous conseille vivement, et j’espère qu’on aura une suite, qu’on retrouvera Catrin dans une autre histoire, pour voir comment elle s’en sort avec ses dons. C’est mon premier coup de cœur de l’année.

Et vous ?

Aimez-vous les enquêtes policières ?

Qu’est-ce qui peut vous plaire dans celles-ci ,

Préférez-vous lorsqu’elles sont mener à l’ancienne, sans technologie ?

Bon samedi à tous 🙂

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