Bonjour tout le monde, et bonne année à tous. J’espère que vous vous portez tous bien, et que pour ceux qui ont repris, cette dernier n’ait pas été trop dure. Alors, qui arrive à tenir ses résolutions du premier de l’an ? Moi ça va, je n’en ai pas pris beaucoup, juste celle d’améliorer encore plus le blog. Et ça tombe bien, car je reviens vers vous pour une nouvelle chronique littéraire. Et puisque nous sommes jeudi, et que le jeudi c’est #JeudiAutoEdition, je vous propose aujourd’hui une chronique d’un roman autoédité. Ce dernier m’a gentiment été envoyé par son autrice, Charlène Kobel, afin que je le lise et le partage avec vous. Il s’agit de son dernier ouvrage, qui s’intitule Notre Dernière Chance. Il est sorti le 27 décembre sur amazon, et je l’ai lu dans le cadre de la semaine à lire, c’est donc l’une de mes dernières lectures de 2017. Il s’agit d’une romance dont voici le résumé :
Durant leur adolescence, Tim et Eva étaient les meilleurs amis du monde. Ils ne pouvaient pas passer une journée l’un sans l’autre… Jusqu’au départ de Tim pour la France.
Ils s’étaient promis de garder contact, mais, du jour au lendemain, Eva se retrouve sans nouvelles de lui et se renferme.
Six ans plus tard, Tim revient au pays pour le mariage de son meilleur ami et croise Eva. Il y voit là le moyen de se faire pardonner et de lui demander une dernière chance de se racheter.
Dans ce roman, nous suivons donc Eva et Tim, deux jeunes adultes qui étaient amis autrefois, et qui se retrouvent six ans après leur séparation. Tim a en effet disparu, sans laisser de traces, sans même dire au-revoir à Eva, alors qu’elle éprouvait des sentiments pour lui, s’en jamais le lui avoir avoué. Alors lorsqu’il fait éruption dans sa vie, six ans plus tard, elle ne sait comment réagir, car il semblerait bien que ses sentiments soient toujours là, et que Tim éprouve lui aussi quelque chose pour elle. Du moins, c’est ce dont elle a l’impression. Et si elle se trompait ? Et si elle souffrait encore ? Eva va devoir prendre des risques, d’autant plus que Tim lui offre la possibilité de vivre son rêve : celui de visiter l’Islande avec lui. Un rêve qui les verra se rapprocher, ou non.
Il s’agit en soi d’une romance assez ordinaire, qui voit se retrouver deux anciens amis, après des années sans se voir ni se parler. On peut alors croire que c’est du déjà vu, une romance comme on en voit plusieurs, autopubliée ou non. Cependant, ce qui fait l’attrait de cette histoire, c’est la manière dont elle est traitée. J’ai aimé les réactions d’Eva, tout comme les explications de Tim, et le voyage en Islande est juste merveilleux. On en prend plein la vue. J’ai aussi apprécié avoir les points de vue des deux personnages, qui alternent pour raconter leur histoire.
Je vais commencer par parler d’Eva. C’est une jeune femme qui sait ce qu’elle veut, qui est déterminée. Elle a tendance à faire des listes. Ainsi, le jour de ses 25 ans, elle ressort la liste qu’elle avait fait à ses 18 ans, et qu’elle n’a pas encore accomplit. Dessus se trouve le fameux voyage en Islande, dont elle rêvait déjà alors qu’elle était adolescente. C’est aussi une femme rancunière, comme va s’en rendre compte Tim. Elle a beaucoup de mal à pardonner, d’autant plus quand elle a souffert, ce qui est le cas. En fait, elle a un caractère assez tranché, et le fait que Tim revienne dans sa vie va lui permettre de s’apercevoir qu’il lui faut mettre de l’eau dans son vin, d’accepter ses faiblesses, mais aussi celles des autres, que tout n’est jamais blanc ou noir. Ce que j’ai beaucoup aimé, c’est qu’elle vit sa vie de manière intensive. Elle n’est pas du genre à rester les bras croisés, elle agit. J’ai apprécié son impulsivité, sa réserve aussi face à Tim. Eva est un personnage auquel il est facile de s’identifier, car elle a des réactions parfaitement appropriées à ce qu’elle vit. On peut aisément se mettre à sa place et imaginer ce qu’on aurait fait, comment on aurait réagi, face à Tim.
- Eva ?
Elle ne répond rien et tourne les talons. C’est quoi ce bordel ? Je suis tellement désespéré que je lui attrape le poignet et l’oblige à pivoter vers moi.
- Attends !
- Tu arrives six ans trop tard, Time, lâche-t-elle subitement.
D’accord, c’est loin d’être gagné. Elle m’en veut encore d’avoir coupé les ponts du jour au lendemain. Mais je n’avais pas vraiment le choix – du moins, c’est ce dont j’étais convaincu, à l’époque. Je passe une main dans mes cheveux, signe de ma nervosité.
- Laisse-moi t’offrir un verre. C’est ton anniversaire, non ?
Elle sursaute. Eh oui, ma belle, je me souviens de tout !
- Si je te laisse m’offrir un verre, tu vas à nouveau disparaître de ma vie sans prévenir ?
Je vais maintenant évoquer Tim. Notre sentiment sur lui évolue au cours du roman, en même temps que ceux d’Eva. Il passe évidemment pour le méchant de service, celui qui s’est enfui sans donner de nouvelles. Cependant, peu à peu, on apprend pourquoi il est parti, pourquoi il n’a pas donner de nouvelles à Eva. J’avoue avoir trouver son excuse un peu stupide, mais on peut faire des chose un peu stupides quand on est jeune. C’est mon avis sur le choix de Tim, mais il reste crédible, même si pour ma part je ne le trouve qu’à peine pardonnable. Tim peut aussi donner l’impression, au début, d’être un coureur de jupons, d’un garçon qui veut absolument convaincre Eva qu’il est revenu pour elle, qu’elle doit lui pardonner. Ainsi, au début, on n’est pas certain de sa bienveillance envers elle, même si nous avons les points de vue de Tim, qu’il nous raconte lui aussi comment il vit cette histoire. En fait, il paraît vouloir trop la convaincre, et on s’attend presque à ce qu’il finisse d’abandonner, ou qu’il se moque d’elle. J’avoue avoir eu plus de mal à apprécier le personnage de Tim, même s’il essaye de se montrer sympathique. J’ai trouver qu’il en faisant parfois trop, et qu’il était un peu harceleur sur les bords, à vouloir absolument qu’Eva lui parle. Néanmoins, comme je le disais plus haut, notre opinion sur lui évolue, et on découvre un Tim plus agréable en Islande, peut-être plus amoureux aussi, même s’il ne lâche pas l’affaire avec Eva.
Les mariés invitent tout le monde à les rejoindre après leur première danse. Tim m’offre son bras.
- Je ne parlerai pas à ton père, si tu danses avec moi.
Entre nous, j’aurais de toute manière accepté, juste pour sentir ses bras sur moi. Mon ami m’entraîne sur la piste de danse. Lorsque nos doigts se nouent un frisson s’empare de moi. (…)
Le morceau prend fin un peu vite à mon goût. Tim m’embrasse doucement sur la joue, puis murmure à mon oreille :
- Pas une seconde ne s’est écoulée sans que je ne pense à toi durant ces six longues années. Je donnerais n’importe quoi pour retourner en arrière.
Il me libère et me lance un clin d’œil avant de rejoindre ses amis.
En ce qui concerne le voyage en Islande, que finit par faire Eva, accompagnée de Tim, j’ai adoré. On découvre ainsi le pays à travers les yeux de nos deux héros, qui se révèlent plus détendu, plus complices que jamais. Les paysages sont très bien décrits, on se croirait avec eux, dans la voiture qui les accompagne sur les routes. J’ai apprécié découvrir ce pays via les deux amoureux, qui se rapprochent peu à peu pendant ce moment hors du temps. Je pense que c’est le gros point fort de ce roman, ce moment entre nos deux héros sur cette terre lointaine. On a vraiment le sentiment de voyager avec eux, d’en prendre plein la vue avec eux. On a envie d’y être. C’est une belle découverte que nous offre l’autrice.
Certes, ces sources d’eau chaudes sont belles. je ne vais pas cracher dessus, mais tout de même ! L’odeur est infecte et me donne la migraine. En revanche, les couleurs sont à couper le souffle. Le sol beige par endroit et plus foncé à d’autres se mélange à la perfection avec le bleu turquoise des sources d’eau. Ce qui m’a le plus étonné sont ces petites « cheminées ». Ce sont des cailloux empilés les uns sur les autres en forme de cheminée d’où sort une grande pression de vapeur.
Après avoir vu le Krafla, un cratère avec de l’eau au donc, nous marchons maintenant sur un champs de lave. Le Leirhnjukur est un volcan qui est entré en éruption pour la dernière fois en 1987, si j’en crois le panneau installé au parking. A certains endroits, la lave est encore chaude et fume toujours. Je trouve ça hallucinant. Nous décidons de monter jusqu’au coeur du volcan qui n’est évidemment plus en activité. J’avoue être un peu déçue, je m’attendais vraiment à un énorme trou sans fond, mais en fait non. Nous pouvons carrément marcher à l’intérieur et les bords ne sont qu’à quelques mètres de hauteur.
La vue depuis tout en haut est terrible ! La désolation causée par la lave nous frappe. Ce sont des centaines d’hectares qui ont brûlé.
Le roman se lit très bien, les chapitres s’enchaînent assez vite. La plume de l’autrice est agréable, on passe un bon moment en lisant cette histoire. Les paysages sont bien décrits, tout comme les sentiments des protagonistes. Il y a une petite touche d’humour qui apporte une certaine fraîcheur au récit. C’est une romance sympathique.
En résumé, j’ai passé un agréable moment à lire cette histoire, j’ai aimé ses personnages et l’écriture du roman. Certes, ce n’est pas un coup de cœur, car j’ai trouvé l’histoire de fond assez ordinaire, mais elle est très bien menée par l’autrice et j’ai apprécié voyager avec les héros en Islande, pays que je ne connais pas. C’est une bonne romance qui devrait beaucoup plaire aux fans du genre, de belles retrouvailles entre d’anciens amis. Je vous en conseille donc sa lecture, elle devrait vous plaire.
Et vous ?
Quelle lecture vous a accompagné en fin de 2017 ?
Qu’attendez-vous dans une romance ?
Aimez-vous visiter de nouveaux endroits via les livres ?
Allez-vous ensuite dans des lieux où se sont passées certaines histoires que vous avez lues ?
Bonne fin de semaine à tous 😀