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Croire

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Bonjour à tous. En ce dimanche ensoleillé qui sent bon les vacances, mais aussi la fin de ce week-end prolongé, j’avais envie de partager avec vous ma dernière lecture, qui était sur un livre que j’attendais depuis un moment, avant même sa sortie. Ce roman, qui est sorti cette année, a été écrit par l’auteure Nathalie Marie, que je ne connaissais pas.  J’ai suivi l’actualité de ce livre sur les réseaux sociaux en amont. Il m’a gentiment été envoyé par sa maison d’édition afin que je le chronique. Je ne serais vous dire à quel point j’ai été contente que le blog soit sélectionné pour ce service presse des éditions MxM Bookmark, que je remercie beaucoup. Attention, je tiens à vous prévenir tout de suite, ce roman est une romance M/M, c’est-à-dire entre deux hommes. Personnellement, j’ai trouvé cet aspect très intéressant dans le cadre de cette histoire. Voici son résumé :

Étudiant en art, Fabien pensait avoir la vie devant lui et esquissait lentement ses projets d’avenir.
Lorsqu’il apprend que la mort prématurée de son père a été causée par une maladie génétique dégénérative et héréditaire, son monde s’écroule. Les doutes et la peur l’assaillent, pour son frère… pour lui-même…
Face à cette réalité, il lui faudra mobiliser son courage pour surmonter l’épreuve qui l’attend. Sans parler de Gaël, ce danseur qu’il vient de rencontrer et pour qui il éprouve déjà des sentiments surprenants.
Peut-il se permettre d’espérer un futur ensemble alors que cette menace invisible plane sur lui ? Malgré les incertitudes, Fabien veut y croire.

Le héro principal de cette histoire est donc Fabien, un jeune homme qui reprend ses études en art. Après avoir eu beaucoup de difficulté à trouver sa voie, voilà qu’il commence à entrevoir un avenir et qu’il prend plaisir dans ce qu’il fait. Bref, il est enfin à l’aise dans sa vie. Lors d’un de ses trajets quotidiens  vers Paris, puisqu’il habite en banlieue, un inconnu vient s’installer à côté de Fabien et lui fait la conversation. Ce manège dure pendant quelques semaines, où Fabien et Gaël, l’inconnu du train, font connaissance et échangent sur les lectures de Fabien, qui est un grand lecteur. Entre-temps, ce dernier apprend que son père, mort depuis 5 ans, était atteint de la maladie génétique de la Chorée de Huntington. Il est possible que Fabien et son frère en soient aussi atteints. Commence alors pour eux une longue procédure de dépistage, où la maladie se trouve peut-être au bout. Et voilà que Gaël, ancien danseur de l’Opéra de Paris, lui fait des avances auxquelles répond avec joie Fabien. Comment continuer à vivre et faire des projets lorsqu’on a sur soi une épée de Damoclès qui promet une mort lente et douloureuse?

Si j’avais autant envie de lire ce roman, c’est parce qu’il tourne autour de deux choses que j’adore, il s’agit de la danse et de l’art. Vous avez vu la couverture du roman, elle fait incroyablement envie. Rien que pour sa couverture, j’avais envie de découvrir ce livre. Lorsque j’ai su qu’il parlait d’un ancien danseur, cela m’a encore plus plu. Parler de la danse, encore plus de la danse classique, est rare dans un roman. J’adore cet univers, et cela m’a alors convaincu de découvrir le roman. Et lorsque j’ai su qu’il parlait aussi d’art, même si je m’y connais moins, ça n’a fait que relever mon intérêt pour ce roman. Et j’ai adoré les descriptions qu’en fait l’auteure.

Restait alors le fait qu’il s’agissait d’une romance entre deux hommes. Moi ça ne me gêne pas, je suis habituée à lire de telles choses depuis que j’ai lu mes premiers slashs dans les fanfictions. Sans en être une grande fan, j’aime en lire de temps en temps. Surtout que dans ce roman, les scènes sont traitées avec beaucoup de pudeur. On sent tout l’amour qui peut lier les deux protagonistes, qui se découvrent, d’abord intellectuellement puis physiquement. Même les scènes plus osées sont traitées de manière simple, tout en douceur. J’ai trouvé ça très mignon, très bien écrit et plein de justesse. Cela rend les personnages d’autant plus attachants.

Au moment de sortir de la voiture, c’est plus fort que moi, je me rétracte et me tourne vers elle. Ses yeux sont dans les miens, le temps s’arrête. Je me penche vers lui, il n’esquisse aucun geste, il patiente. Je pose mes lèvres délicatement sur les siennes et souris tout contre. J’y dépose un simple baiser. J’ai le cœur qui bat, j’ai envie de plus, je me retiens. C’est trop tôt. Je murmure contre sa bouche.

  • Je t’appelle, sans faute.

On suit donc un amour naissant, qui s’accentue au fil de la lecture, un amour qui est difficile, pleins de barrière, avec des protagonistes déjà bien marqués par la vie et les histoires de cœur détruites. Gaël et Fabien ont tous les deux étaient largués, blessés par l’amour. Le fait de ne pas savoir si l’autre partage ses sentiments ne fait qu’accentuer l’histoire, sans que l’homosexualisé ne soit un véritable problème. En effet, tout est fait pour que cette histoire paraisse normale et naturelle. C’est ce que j’ai beaucoup apprécié dans ma lecture, le fait que cette histoire d’amour semble couler de source, sans qu’il n’y ait de débat sur le fait que ce soient deux hommes qui s’aiment. Evidemment, il y a quelques réflexions sur cet état de fait, comme le fait que Gaël ait été « abandonné » par ses parents, le fait qu’au début les deux amoureux dissimulent leur histoire, mais sans que cela ne soit le cœur du roman. Cela rend ce dernier d’autant plus attachant, car il en devient une histoire naturelle d’un amour naissant.

Je vais maintenant aborder un point que j’ai à la fois adoré, mais qui m’a aussi posé quelques problèmes. En effet, toute l’histoire tourne autour de la possible maladie de Fabien, la fameuse Chorée de Huntington. Je pense que cette maladie est devenue célèbre par le personnage de Numéro 13 dans Docteur House, qui est elle-aussi atteinte de cette maladie. Fabien lui ne sait pas s’il là ou non. L’auteure nous parle donc de cette maladie, comment elle apparaît, ses symptômes, si elle se soigne, comment elle est dépistée. Il y a de très bonnes descriptions de cette maladie dans le roman. Cependant, même s’il n’y a aucune date dans le roman, on suppose qu’il se déroule à notre époque. enfin moi, c’est ce que j’ai supposer. Il y a dans l’histoire une mention qui dit que la Chorée d’Huntington est dépistée que depuis environ 5 ans. C’est pourquoi Fabien est l’un des premiers à se faire dépister, de manière expérimentale. Il y ait aussi dit que la maladie est connu depuis moins de vingt ans. Or, j’ai un fiancé qui aime se renseigner sur les maladies, et qui est fan du Docteur House. La Chorée de Huntington est connu depuis 200 ans, aux USA, et qu’un test a été inventé dans les années 90. Je sais qu’on a beaucoup de retard en France, mais de là à penser qu’on a plus de 20 ans de retard là-dessus me paraît un peu dur à avaler. En fait, en parlant avec mon fiancé, j’ai eu l’impression que l’auteure n’avait pas fait assez de recherche sur cette maladie, ce qui m’a un peu déçue. Du coup, le roman se passe peut-être dans les années 90. J’aurai aimé une précision là-dessus.

Néanmoins, ma déception n’a été que de courte durée puisque c’est un point anecdotique du roman. Il ne reste alors que les descriptions si bien faites de ce qu’on sait de cette maladie.

Vous est-il arrivé d’essayer d’imaginer à quoi ressemblait Robinson Crusoé, seul sur son île déserte, ne se nourrissant que de ce qu’il trouvait? Mon père était un squelette, ses cheveux lui tombaient sur les épaules et sa barbe lui arrivait en bas du cou. Si vous pouviez voir une photo de lui à dix-sept ans et une autre à ce moment-là, vous seriez effaré. C’était un très beau jeune homme.

Ce que j’ai aussi aimé, ce sont toutes les peurs qui assaillent Fabien face à cette maladie. Il n’est pas le seul concerné, il y a son frère qui veut construire une famille, leur mère qui craint pour eux, Gaël qui se retrouve impliqué dans cette histoire. En vérité, Fabien ne pense que très peu à lui, à ce que cela impliquerait pour lui. Mais il lui arrive aussi de craquer. La lutte qu’il mène contre lui-même pour ne pas sombrer est très intéressante. Et comme on s’attache facilement à lui, cela n’en devient que plus émouvant. Je trouve Fabien incroyablement courageux. J’ai aimé son attitude.

Croire… et ne se laisser aller au découragement.

Croire… et ne pas autoriser les doutes et la peur à prendre le dessus.

C’est une lutte, un combat contre soi-même, contre ses faiblesses et ses fragilités, contre la facilité aussi. Il me serait tellement plus simple de me morfondre, de larmoyer et de sombrer. Je sais que je vais traverser des moments difficiles, que la compétition sera acharnée entre l’espoir et le désespoir. Il va me falloir développer tout mon optimiste pour ne pas cesser de croire et ne pas tomber dans la déprime.

Je pense que vous l’avez compris, ce roman m’a beaucoup plu. Il est très bien écrit et se lit facilement. On peut le lire d’un seul coup tellement le style de l’auteure est agréable et fluide. Ce roman est un coup de cœur que je recommande si vous aimer les histoires d’amour. Je ne peux que vous le conseiller, et pourquoi pas découvrir les autres titres publiés par cette maison d’édition qu’est MxM Bookmark.

Et vous?

Vous aimez les histoires d’amour?

Vous en lisez beaucoup, quelque fois, pas du tout?

Vous aimez qu’elles finissent bien, qu’il y ait du drame?

Les romances entre deux personnes du même sexe vous gênent?

Les scènes plus osées vous choquent, ou non?

Bonne lecture à tous 🙂

4 réflexions au sujet de « Croire »

  1. J’aime bien quand il y a une bonne histoire d’amour dans un roman, mais pas forcément quand c’est le centre de l’intrigue. Par contre, tu as raison, la couverture est magnifique.

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    1. Oui, moi j’ai craqué pour la couverture 😉 Une histoire d’amour c’est bien, mais tu as raison, il faut qu’il y ait une intrigue derrière, sinon le roman ne sert à rien 🙂 Il faut que ce soit un élément du livre, pas que le livre ne tourne qu’autour de ça 😉

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