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Il pleuvra sur la lande

couvilpleuvra

Bonjour à tous. Mes vacances se terminent aujourd’hui, j’en profite pour vous poster une nouvelle chronique littéraire, sur un roman terminé il y a peu. Il faut dire qu’avec les vacances, j’ai enfin pu lire beaucoup de livres, et du coup, je suis très en retard dans mes chroniques. Moi qui voulais essayer de combler ce retard, j’espère pouvoir y arriver dans les prochaines semaines.

Alors ce nouveau livre que je vous présente est un service presse, qui m’a été envoyé par les éditions Flammèche, une maison édition qui m’avait déjà demandé de chroniquer pour eux Croissant de lune, qui avait été un coup de cœur. Je vais le dire tout de suite, ce roman-ci n’a pas été un coup de cœur, même s’il l’a frôlé. Je vous explique dans cette chronique pourquoi.

C’est le premier tome d’une série qui s’appelle « Des proies pour l’ombre ». Il a été écrit par Dana B. Chalys, et est sorti en novembre 2015. C’est un roman fantastique. En voici son résumé :

Lorsque Keith, un jeune architecte de 22 ans, débarque à Wick pour rendre visite à sa cousine Beth, il est loin d’imaginer les nombreux tourments qui l’attendent. Car au cœur de la lande rocheuse, une banshee vient de hurler, le condamnant à mort.

L’arrivée de deux vampires mercenaires constitue sans doute sa meilleure chance de survie, mais c’est sans compter sur la quête menée par les Stratton, une famille de chasseurs prête à tout pour retrouver la pierre chantante et empêcher un ordre occulte d’invoquer un puissant démon. Alliés malgré eux, les cousins, les mercenaires et les Stratton n’auront d’autre choix que l’entraide pour venir à bout de tous les dangers.

Des Highlands au Mexique en passant par la France ou encore Chypre, suivez les aventures de Keith Campbell et Elizabeth Hastings dans cette course haletante contre la montre.

On suit donc Keith, un jeune homme, héritier d’une très vieille famille écossaise. Il vient rendre visite à sa cousine, Beth. En chemin pour son manoir, il rencontre John, dont il va tomber amoureux. C’est d’ailleurs réciproque. Hélas pour eux, si John était prêt de Keith, c’était pour hurler sa mort. Car John est une Banshee, et Morrigan, la déesse de l’Ecosse, veut la mort de Keith. John est au service de Morrigan et de ce fait, lui obéit en marquant Keith comme future victime. Tout cela avant de tomber sous son charme. Et comme si cela ne suffisait pas, le manoir de Beth regorge d’un vieux manuscrit permettant de mener à une pierre chantante, c’est-à-dire une pierre avec de grandes capacités magiques, et que plusieurs personnes recherches, soit pour invoquer un démon destructeur, soit pour empêcher cette invocation. Ceci fait que brusquement, des mercenaires débarquent chez les deux cousins pour mettre la main sur ce fameux manuscrit.

Vous m’avez suivie? Car je pense que c’est le seul point faible de ce roman. A un moment donné de l’histoire, il se passe trop de choses avec pleins de personnages qui débarquent dans le récit, des personnages avec des histoires différentes, voire des races différentes. Et comme si ça ne suffisait pas, ces nouvelles races sont inventées par l’auteure. En soit, c’est super original, et c’est très inventif, mais ça donne aux lecteurs l’impression parfois d’être complétement perdu dans l’histoire, de ne plus savoir à quel type de créature on est confronté.

Jusqu’à ce moment où tout le monde débarque, ce roman était pour moi un futur coup de cœur. Dès les premières pages, je me suis attachée au personnage de Keith, pauvre garçon gay qui refuse de l’avouer à sa grand-mère, sa seule famille vivante, parce qu’il sait qu’elle ne pourra pas l’accepter. Et voilà qu’il doit se rendre chez sa cousine, en pleine campagne, pour préparer leur mariage. Car la grand-mère de Keith a décidé depuis longtemps que les deux cousins formeraient un couple parfait, un bon investissement pour sa famille. Et sur le trajet, Keith rencontre John, qui va devenir l’amour de sa vie. J’ai apprécié l’alchimie qui se met à naître entre les deux hommes, leur peur de John d’assumer, d’aimer tout simplement, celle de Keith d’en parler autour de lui, de faire du mal à se proches en disant la vérité. Je les ai trouvé touchants, même si John repousse presque immédiatement Keith, pour ne pas aimer celui dont il vient d’annoncer la mort. Chacun finit par faire un pas vers l’autre, mais à chaque fois pour faire deux pas en arrière, alors que tout le monde sait qu’ils sont faits l’un pour l’autre, qu’ils se sont justes trouver. Le fait que l’ombre de la grand-mère, qui ne doit pas apprendre leur possible relation, ou du moins le fait que Keith soit gay, rajoute du suspens à l’histoire, car on ne sait jamais si elle va accepter cet état de fait ou non, si elle va accepter ou non son petit-fils tel qu’il est. J’ai aimé la tristesse qui existe chez John, sa peur de perdre Keith, cette peur qui va le pousser à défier une déesse pour sauver celle qu’il aime, alors même qu’il est incapable de dire à Keith ce qu’il ressent. Le fait qu’il soit en partie responsable de sa possible mort est intéressant à suivre, à voir ses sentiments de culpabilité et d’amour qui affrontent son caractère solitaire, le poussant à se dépasser, à devenir humain. Tout ce qui se passe chez ces deux personnages est vraiment fascinant et plaisant à lire.

Décidément, ce jeune homme plaisait à John. Il ne s’arrêtait pas sur les personnes pour qui il n’avait aucune considération afin de se concentrer sur l’essentiel. C’était une vision que le designer appréciait et enviait d’une certaine manière. Lui n’avait pas cette capacité, et avait tendance à s’intéresser aux mauvaises personnes, à celles qu’il devrait tenir à distance. Comme Keith. Mais son invité était là, face à lui, avec ses yeux magnifiques, son sourire exquis et les fossettes adorables qui se creusaient sur ses joues. Il émanait de lui une désinvolture rafraîchissante et une jeunesse franche. De quoi raviver un cœur figé depuis trop longtemps.

J’ai aussi beaucoup apprécié Beth, la cousine de Keith, qui est à la fois joueuse, courageuse, mais aussi très vulnérable. Je me suis retrouvée dans ce personnage écrivain, qui s’est battue contre sa famille pour leur racheter le manoir familial, qui est très solitaire, qui ne sort que peu de chez elle. J’ai apprécié sa douceur, et j’ai envié sa force lorsqu’elle se retrouve dans des situations qu’elle ne connaissait pas, qu’elle ne pouvait même pas imaginer. Et j’avoue que je suis jalouse de la bibliothèque qu’elle a dans son manoir, une vraie pièce chargée de livre, avec en prime une cheminée. Même si elle est seule, la solitude ne semble pas trop lui peser, jusqu’à ce que Keith débarque chez elle. C’est un personnage quoi se dévoile tout au long de l’histoire.

Et puis, tout d’un coup, la magie entre dans l’univers des deux cousins. Des inconnus investissent le manoir afin de trouver un plan menant à une pierre, tout cela dans le but de sauver le monde. Comme je l’ai dit, c’est à partir de ce moment-là que j’ai eu du mal à suivre le récit. Les Stratton, une vieille famille de chasseurs de créatures surnaturelles, envoie deux membres de la famille pour empêcher un démon d’être invoqué. Et Sorata et Eagles, deux Vampires extraterrestres nommés Carpats, débarquent pour protéger Keith de Morrigan. Et là, un plan se fait pour que se soit Keith lui-même qui sauve le monde, afin de montrer à Morrigan qu’elle ne doit pas le tuer. Donc tout tourne autour de ce démon qui ne doit pas être invoqué.

  • La pierre en question ne peut être utilisée que par les Sorcières.
  • Pourquoi ils la veulent, alors?
  • Pour empêcher les Sorcières de l’avoir et, ainsi, les priver du seul moyen qu’elles ont pour les arrêter.
  • Mais si l’épée est perdue, l’Ordre veut invoquer quoi?
  • Un autre démon.
  • Et pour faire quoi?
  • Ils pensent qu’ils les aidera à répandre leur parole sur le monde et le purifier de tous les hérétiques. Sauf que les démons sont des esprits aussi vieux que les dieux. Mais à la différence de ces derniers, ils n’ont pas réussi à trouver la paix et sont devenus dangereux. Ces esprits, à l’exception de Satan, ont été scellés car, comme tout bon démon qui se respecte, ces entités sont des dévoreuses d’âmes.
  • Ils mangent les âmes des morts?
  • En grande quantité. Et quand il n’y en a pas assez, ils tuent pour en avoir plus.

En fait, une fois qu’on a réussi à suivre l’histoire, à voir toutes les implications qui découlent de certains décisions, de déterminer qui est qui, à arrêter de confondre les personnes, les espèces, on est assez vite happé par l’histoire, qui nous emporte de l’Ecosse au Mexique en passant par Chypre. Les descriptions sont très bien faites, on s’y sent, on ressent la chaleur, l’humidité de la jungle, la peur qu’on les personnages. On a même droit à une visite d’un temple ancien, qui est décrit d’une manière fabuleuse. On a parfois l’impression de suivre un film tellement on est dans l’histoire et dans le monde que nous dévoile l’auteure.

Alors, je suis très admirative du travail qu’y a été fait sur ce texte. Même si je déplore d’avoir parfois été larguée suite à une multitude d’information, j’avoue que je suis impressionnée par le monde inventé, avec justement tous ces détails qui le rendent réel. J’ai envie d’en savoir plus, d’en apprendre plus et de continuer à suivre ces personnages. Il devrait il y avoir une suite, j’ai hâte de la lire. Car je me suis attachée à tous les personnages, et j’ai hâte de les revoir tous ensembles, tous réunis, maintenant que je les connais bien. Chaque personnage est différent, a sa propre personnalité, ce qui les rend tous intéressants à suivre. Même Shane Stratton, le dernier fils, qui paraît au début très antipathique, finit lui aussi par se dévoiler, se laisser apprivoiser par les autres, dont les lecteurs. C’est une bonne gestion des personnages de la part de l’auteure qui est faite ici.

C’est un vrai monde qui a été ici inventé, avec ses propres espèces, car l’auteure reprend presque toutes les espèces des différents folklores en les transformant. C’est aussi pour cela que le texte semble nous larguer : ce sont pleins de personnages à appréhender, à redécouvrir. Et finalement, c’est aussi cela qui fait la magie du roman. Ce n’est pas seulement une romance surnaturelle, c’est tout une aventure avec ses codes qui nous est proposée, une aventure à laquelle j’ai pris part avec beaucoup de plaisir. Il a fallu de peu que ce roman ne devienne un coup de cœur. Peut-être qu’en le relisant en entier presqu’un traite, avec peu de pause, j’arriverai mieux à m’immerger d’un bloc dans l’histoire. Mais c’était déjà une très belle découverte, avec une plume agréable à lire.

Et vous?

Vous aimez les romances avec de l’aventure, qui vous font voyager?

Des romances surnaturelles?

Sinon, que lisez-vous en ce moment?

N’hésitez pas à commenter 🙂

 

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4 réflexions au sujet de « Il pleuvra sur la lande »

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