chroniques littéraires

Marion, 13 ans pour toujours

couvMarion

Aujourd’hui, j’ai eu envie de vous parler d’un roman que j’ai lu dernièrement, un roman très fort et percutant. C’est un témoignage que j’avais envie de lire depuis un moment déjà. J’ai pu profiter de mes vacances pour le dévorer, même si le sujet pousse à prendre beaucoup de recul. Ce roman, c’est le témoignage de Nora Fraisse, qui nous livre l’histoire de sa fille Marion, qui s’est suicidée à l’âge de 13 ans. Ce témoignage est paru aux éditions Calman-Lévy en 2015, sous le titre Marion, 13 ans pour toujours. En voici le résumé :

 « Marion, ma fille, le 13 février 2013, tu t’es suicidée en te pendant à un foulard, dans ta chambre.

Sous ton lit en hauteur, on a trouvé ton téléphone portable, attaché au bout d’un fil, pendu lui aussi pour couper symboliquement la parole à ceux qui, au collège, te torturaient à coups d’insultes et de menaces.

J’écris ce livre pour te rendre hommage, pour dire ma nostalgie d’un futur que tu ne partages pas avec moi, avec nous.

J’écris ce livre pour que chacun tire les leçons de ta mort. Pour que les parents évitent à leurs enfants de devenir des victimes, comme toi, ou des bourreaux, comme ceux qui t’ont fait perdre pied. Pour que les administrateurs scolaires s’évertuent à la vigilance, à l’écoute et à la bienveillance à l’égard des enfants en souffrance.

J’écris ce livre pour qu’on prenne au série au sérieux le phénomène du harcèlement scolaire.

J’écris ce livre pour que plus jamais un enfant n’ait envie de pendre son téléphone, ni de suspendre à jamais sa vie. »

Ce livre est donc le témoignage de la mère de Marion, âgée de 13 ans, qui s’est donnée la mort en 2013, suite à une sordide affaire de harcèlement scolaire. Outre ce fait qui a permis le suicide de Marion, outre la douleur de sa famille face à son geste, c’est tout une remise en cause de l’éducation nationale et de la manière dont l’affaire à été traitée qui est mise en jeu dans ce livre. En effet, outre le fait que Marion s’est donnée la mort en se pendant dans sa chambre, c’est la manière dont le directeur du collège a traité la famille, la manière du rectorat, voir du ministère de l’éducation, de la justice elle-même, qui est ici remise en question, à travers le témoignage de cette mère meurtrie. Car en plus d’avoir perdu sa fille, cette famille brisée s’est vue détruite, démolie par le système qui l’a jugée, qui l’a considérée comme des criminels. A l’heure actuelle, alors que la mort de Marion date de 2013, l’affaire n’est pas terminée, la famille de Marion est en procès contre les bourreaux de l’adolescente, cités dans une lettre, et contre l’éducation nationale, pour mise en danger de la vie d’autrui, non protection de personne en danger, homicide involontaire. Et le collège de Marion a porté plainte contre la famille pour diffamation. Parce qu’évidemment, si l’adolescente s’est suicidée, ce n’est pas de leur faute. Parce que l’école ne tue pas.

Ce récit m’a bouleversé, mais m’a aussi mise très en colère contre l’école, le collège, etc, et m’a aussi replongé dans une époque de ma vie où j’ai vécu un peu ce qu’a vécu Marion. Parce que, comme le rappelle Nora, la mère de Marion, beaucoup d’adolescents peuvent être victimes de harcèlement scolaire:

Selon les dernières enquêtes officielles, 10,1% des élèves interrogés déclarent avoir été victimes de harcèlement, 7% sévèrement ou très sévèrement, soit 1 enfant sur 16.

C’est énorme : 10% de 12 millions d’enfants scolarisés, cela fait tout de même plus de 1 million d’élèves qui, au lieu de suer sur leurs devoirs, transpirent à l’idée qu’on va leur faire un croche-pied ou qu’on va les mettre en boite. La moitié d’entre eux se plaignent de subir des insultes, 39% un surnom, 36% des bousculades, 32% une mise à l’écart, 29% des moqueries visant leur bonne conduite en classe, 19% des coups, 5% une caresse ou un baiser forcé, etc.

Les chiffres sont énormes, et ne doivent leurs études que parce que le cas de Marion est devenu médiatique, parce que les parents de l’adolescente ont décidé de se battre, d’attaquer l’Etat pour la mort de leur fille, d’écrire au ministère de l’éducation nationale sans relâche pour être entendu. La plupart des parents ne disent rien, parce qu’ils en sont empêchés, parce qu’ils ont peur, parce qu’ils n’ont personne pour les soutenir. Dans les histoires de harcèlement, comme pour les histoires de viol, la victime devient coupable, elle n’avait qu’à être plus forte, qu’à parler. Mais comment parler lorsque l’école est contre toi, lorsqu’on te fait sentir que de toute manière, on s’en moque de tes problèmes? C’est ce qui est arrivé à Marion, elle a eut beau se plaindre, l’école l’a renvoyé sur les roses, parce qu’ils estimaient que ce n’était pas de leur ressort, que si les enfants la maltraitaient, c’était de sa faute. Qu’elle ne s’intégrait pas, parce qu’elle était une bonne élève.

Marion avait 13 ans en 2013, lors de sa mort. Elle était née à une époque où dès la 6e les enfants ont des téléphones portables, un accès à internet, aux réseaux sociaux. Elle s’est fait lyncher sur ces derniers, elle a reçu par loin de 3000 sms d’insultes en un mois, des messages de menace lui ordonnant d’en finir, tout cela de la part de ses propres camarades de classe, de ceux qui avaient été ses amis, et de personne qu’elle ne connaissait même pas. En plus des brimades, des coups et des insultes qu’elle recevait déjà tous les jours dès qu’elle était au collège. Parce qu’aujourd’hui, quand on est harcelé, on n’est plus à l’abri nul part, même dans sa maison on n’est plus en sécurité.

D’abord, il ne faut pas se tromper. Il ne s’agit pas de s’attaquer aux violences à l’école, mais bien à toutes ces dimensions du harcèlement entre pairs qui débordent de l’enceinte scolaire. Généralement, les élèves ciblés sont poursuivis dans la rue, sur leur compte Facebook, par texto, tous les moyens sont bons.

Le phénomène du harcèlement est devenu grave et dangereux car il n’est plus circonscrit à l’école. Il n’est plus question, pour une petite victime, de se reposer à la maison, de respirer, de se libérer un peu. Au calme, on peut éventuellement se confier à ses frères et sœurs, à ses parents. J’imagine que ce doit être très difficile de retourner en classe quand on n’a pas pu, à la maison, prendre du recul, relativiser, reprendre des forces. Car les SMS pleuvent, toute la nuit s’il le faut.

Ce qui m’a le plus sidéré, ce sont les réactions des adultes autour de la famille, pour qui tout cela n’était que des histoires d’enfants, que ce n’était pas grave si les enfants s’insultaient entre eux, que c’était normal. Il y a un vrai déni sur ce que se font subir les adolescents. Parce que les parents n’ont plus de prises sur leurs enfants, parce qu’ils veulent les voir parfaits, ils n’imaginent pas qu’ils peuvent mettre à mort d’autres enfants dans la cour de l’école. Que ce ne sont pas leurs fautes. Et surtout, que même si des adultes assistent à ça, ils ne font rien pour les en empêcher. Nora découvre au fil de son enquête que Marion a subi des attouchements dans la cour même de l’école, devant des pions, mais que personne ne l’a défendu, que personne n’a rien dit, que les coupables n’ont pas été punis. Parce que c’est normal ! Qu’après sa mort, les professeurs n’ont pas osé parler , témoigner de l’enfer subi par la gamine, parce qu’ils avaient peur de ne pas avoir leur mutations, leurs promotions ! Parce qu’en haut lieu, on décourage ceux qui veulent témoigner ! Parce que le ministère lui-même a peur de la mauvaise pub que pourrait lui faire une telle affaire. Parce que ces choses se règlent en interne. Entre les adolescents de préférence. Il suffit de se souvenir du tolet provoqué par la dernière pub du ministère contre le harcèlement scolaire, où les professeurs sont montés au créneau parce que l’enseignante dans cette pub ne faisaient rien pour l’enfant. Or, on le sait bien, en milieu scolaire, rares sont les professeurs qui osent faire quelque chose, surtout lorsqu’ils ne sont pas soutenu par la direction. Heureusement, certains osent, sinon le nombre de suicide, qui est la première cause de mortalité chez les moins de vingt-cinq ans, serait encore plus élevée.

Il y a tant de choses à dire sur ce livre, qui est construit comme une vraie enquête, avec les découvertes, les retours sur les événements, les ressentis de la mère de Marion. Bien sur, nous n’avons que sa parole, que les éléments qu’elle a découvert en fouinant, sa version des faits, mais aussi sa culpabilité de n’avoir rien vue, de ne pas avoir compris que sa fille allait si mal que cela, de ne pas avoir été à la maison pour empêcher ce drame, et aussi tout son amour pour sa fille. C’est vraiment un livre poignant, parce qu’on a à la fois la peine de la mère, mais aussi celle de Marion qui est retranscrite dans ces pages, leurs solitudes à elles deux face au mur de brique construit par le système. Et surtout, on comprend que ça peut arriver à n’importe qui, et que ça peut basculer à n’importe quel moment. Certains, comme moi, ont de la chance et s’en sortent, et pour d’autres, personne ne leur tend la main et le seul échappatoire parait être la mort.

Je pense que cette histoire devrait être encore plus largement diffusée qu’elle ne l’est déjà, qu’on devrait en parler dans les écoles, les collèges et les lycées. Que les victimes devraient en parler, que le corps enseignant devrait être formé, et puni s’il ne fait rien, tout comme les bourreaux. Facebook et les autres réseaux sociaux devraient dénoncer les abus possibles. Il ne faut pas oublier que le harcèlement est puni par la loi. Des enfants qui poussent les autres au suicide sont autant des meurtriers que ceux qui pressent une détente, et dire qu’ils ne comprennent pas n’est pas une solution. On devrait se réjouir, et faire quelque chose, avant qu’un carnage ne se fasse un jour, car après tout, ce n’est pas parce qu’aux USA des jeunes sont capables de se procurer une arme et venir un jour massacrer leurs camarades que cela est impossible en France.

J’ai du mal à qualifier ce récit de coup de cœur, parce que c’est une historie vraie terrible, et terrifiante sur ce qu’il peut se passer dans l’enceinte scolaire, mais c’est un livre qui m’a vraiment remué, bouleversé, fait revenir sur ma propre expérience, et interrogé sur ce qu’on devait faire à l’avenir. C’est à chaque adulte, dès qu’il est en contact avec des enfants, de pouvoir déceler des problèmes pouvant mener à de telles tragédies. Les professeurs, les parents, mais aussi les éducateurs sportifs et autres, les grands-parents, le reste de la famille, etc. Avant qu’il ne soit trop tard.

Et vous?

Avez-vous lu ce livre? Ou un autre sur le harcèlement scolaire? Qu’en avez-vous pensé?

Avez-vous été victime de harcèlement? Un proche? Comment vous en êtes-vous sorti?

Quel est votre avis sur le harcèlement scolaire? Est-ce aux enfants de régler ça entre eux? A la justice?

N’hésitez pas à commenter 🙂

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18 réflexions au sujet de « Marion, 13 ans pour toujours »

    1. Oui c’est vraiment une histoire horrible ! Moi aussi j’ai eu des fois les larmes aux yeux, et des fois j’étais tellement en colère que j’avais envie que ces jeunes finissent en prison pour ce qu’ils avaient osé faire à cette pauvre petite. Et que le directeur soit lynché sur la place publique. Et les professeurs qui se sont tus aussi.
      Bon courage pour la suite de ta lecture 🙂

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    2. Oui, j’ai failli pleurer plusieurs fois tellement le livre est dur, surtout quand on se souvient que ce n’est pas un roman, mais une histoire vraie. Et qu’il est écrit par la mère. On sent bien son émotion par moment, et c’est ça qui est le plus dur…

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  1. Qulle horreur que le harcelement scolaire… J’ai été touchée un peu, pas longtemps à l’école primaire et quand j’étais ado,je me suis aussi moquée de camarades de classe, juste pour rire…je me demande comment ces personnes l’ont vécu…on ne sait jamais comment toutes ces remarques peuvent blesser…
    Il faut en parler! Faire réagir! 😦

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    1. L’école et le changement lors de l’adolescence favorise hélas le harcèlement, parce que le corps se transforme, la liberté est plus libre, les adultes peu présents, etc… La plupart des harceleurs ne se rendent pas comptent qu’ils font du mal. Je pense par exemple à des copines de ma sœur qui se disent bonjour en s’insultant, comme si c’était normal. Elles ne font plus la différence entre ce qui peut et doit être dit. or, les mots blessent, même s’ils sont dit en rigolant. Alors, si tu traites tes amies en les insultant, comment tu traites tes ennemies?
      Je suis désolée que tu ais eu à subir du harcèlement. Même « léger », ça reste des souvenirs douloureux, je sais de quoi je parle. Et les enfants sont vraiment cruels entre eux…
      Tu as raison, il faudrait faire réagir, en parler, que les choses changent. Hélas, ça a pas l’air d’être une priorité. Alors c’est à nous de faire ce qu’il faut à notre échelle 🙂
      Merci d eton commentaire 🙂

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  2. Tu as très bien décrit l’univers de ce livre bouleversant qui m’a touché au plus profond en tant que maman. Un livre a lire même si il est triste et poignant, mais tellement vrai dans la vie actuelle, juste pour que cela ne se reproduise jamais, si possible…

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    1. Merci de ton commentaire 🙂 je pense que ce livre touche encore plus quand on est parent, parce qu’on a pas les mêmes peurs que quand on est enfant ou qu’on découvre ce sujet. Après hélas les parents ne peuvent pas tout savoir, c’est le cas ici. C’est aux autres adultes, notamment à l’école, de s’intéresser plus aux élèves, à ce qui leur arrive. Et aux parents pour empêcher à leurs enfants de devenir des bourreaux, ou des victimes. Oui, il faudrait empêcher que cela ne se reproduise, mais hélas, ce sont des choses qui se produisent tous les jours, sans que personne ne fasse forcément quelque chose….

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  3. J’aimerais énormément lire ce livre, le harcèlement scolaire étant un thème me touchant. Et les extraits que tu as pu mettre, notamment celui avec les chiffres, renforcent cette envie, tout comme me font froid dans le dos. Promis, je le lirais.

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    1. Je pense que c’est un livre à lire, mais il fat prendre son temps, et être prêt, parce qu’il est dur. Moi je l’ai lu maintenant, mais je n’ose pas imaginer ce que ça fait de le lire lorsqu’on est parent. Ou lorsqu’on est encore à l’école. C’est vraiment un livre à lire à un moment de sa vie. Mais si tu le trouves, n’hésites pas, car en plus il est assez bien écrit 😉
      Quand tu l’auras lu, j’espère avoir ton ressenti face à ce témoignage 😉

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  4. C’est une de mes plus grandes craintes depuis que mon fils est rentré au collège. Il fait partie de mes livres à lire. Mais j’attends à être dans une période plus calme et apaisée pour me lancer dans sa lecture.

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    1. Oui, le collège c’est stressant. Déjà pour les enfants, mais je pense que pour les parents c’est pire. Après, le harcèlement peut commencer très tôt, dès le primaire. Mais c’est vrai que le collège, beaucoup de gens se mélangent, c’est l’entrée de la puberté, etc. Je pense que ce roman est pire quand on est parent, car il est effrayant. Après, il ne faut pas trop couver ses enfants non plus je pense. Enfin, je ne suis pas encore maman, donc je pense que l’équilibre doit être compliqué entre la liberté qu’on veut donner et la protection qu’on doit apporter.
      Je comprend que tu attendes un peu avant de le lire, c’est un livre où il faut prendre son temps, et pas hésiter à le reposer si le besoin s’en fait ressentir. Ma mère l’a lu, mais pas d’une traite 🙂
      Merci de ton commentaire

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  5. Je suis très intéressée par les livres qui traitent sur le harcèlement scolaire, je n’en ai pas fais les frais totalement, mais que ce soit au primaire jusqu’au lycée, j’ai souvent eu des moqueries, brimades. J’étais souvent le vilain petit canard de la classe ^^ pourquoi ? Je ne sais pas ! Le fait d’avoir été très timide, réservée peut-être. La différence, comme toujours!
    En tout cas j’ai vu une interview de la maman de Marion et ça m’a énormément touchée. Je pense le lire un jour !
    Si tu es intéressée par les livres qui traitent sur le harcèlement scolaire, je te conseille un témoignage que j’ai lu il y a deux semaines, « De la rage dans mon cartable », je l’ai chroniqué sur mon blog 🙂 il est très bien ! Poignant et vraiment bouleversant.

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  6. Je n’ai pas lu le livre, mais j’ai été victime de moqueries à l’école, de la petite section jusqu’en troisième, donc je sais très bien en quoi la violence peut briser une vie. Celle que j’ai subi a, en ce qui me concerne, bouleverser la mienne.
    Car les insultes, l’humiliation ne partent jamais totalement, elles restent dans un coin de notre esprit pour se manifester de plus belle quand on déprime.

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    1. Ah oui toi aussi… J’ai l’impression qu’on a été beaucoup à avoir été méprisé voir harcelé à l’école… Ca fait un peu peur, même si pour nous ça n’a pas finit de manière aussi dramatique. Ce qui est frappant dans ce livre, c’est qu’il montre toute la violence de ces ados qui se prennent pour les rois du monde, mais aussi comment les adultes, ceux du collège, ne font rien pour les arrêter car ils ont peur. Et il y a aussi tout le drame de ce collège qui fait tout pour cacher ce qui s’y est passé, pour entraver l’enquête. Car là, enquête il y a, pour mise en danger de la vie d’autrui et motifs graves. Bon, la justice n’a pas encore statué, mais l’affaire va assez loin, ce qui est normal. En tout cas, la gestion de la crise par les adultes du collège est méprisable.
      C’est dommage que ce que tu as subis continue à diriger ta vie. Après, moi ça fait longtemps et j’ai été entourée par ma famille et des amis, je sais que j’ai eu beaucoup de chance. C’est fou à quel point des choses ainsi peuvent détruire une vie. J’espère que tu vas arriver à te reconstruire, à dépasser tout ça. Dire que ce ne sont des actes que de personnes méchantes qui pensent devenir populaires de cette manière, et que cela fait autant de dégâts… Je te souhaite du courage pour effacer de ta tête ces insultes, et n’oublie pas, tu as plein d’amis sur le web qui te soutiennent 🙂

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      1. Les adultes ne prennent pas cela au sérieux, ils n’ont pas conscience de l’impact que ça peut avoir au présent comme au futur. J’ai grandi, je me focalise moins sur les insultes, j’assume (à peu près) ce que je suis. À l’époque ça me terrorisait et me déprimait, et parfois je me demande ce qu’aurais été mon avenir sans le harcèlement. Je serais restée une grande timide, mais certainement pas une casanière atteinte de phobie sociale aigüe qui voit le monde comme une perpétuelle agression.
        Les traumatismes d’antan, même s’ils sont surmontés, laissent une marque indélébile et façonnent notre caractère d’une manière irréversible.
        Heureusement l’écriture me permet de surmonter ces peurs d’enfants, ça me décoince doucement, mais sûrement. Heureusement que le web regorge de chouettes communautés 😉

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